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et la plus grande c'est l'amour - Site consacré á Bhagavan Sri ...

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CHAPITRE 14<br />

Mon fils espérait de tout cœur être admis à l'université de Swami. Après son conseil de<br />

c<strong>la</strong>sse de fin d'année, nous descendîmes dans le Sud. Nous arrivâmes le 18 avril à Bangalore où<br />

nous apprîmes que Swami était à Whitefield. Une fois sur p<strong>la</strong>ce, nous découvrîmes qu'il ne<br />

donnait son darshan que deux jours par semaine : le jeudi <strong>et</strong> le dimanche <strong>et</strong> que, pour ne pas<br />

troubler les étudiants qui étaient en période d'examens, l'accès de l'ashram était interdit aux<br />

fidèles les autres jours. Mon fils, ma fille <strong>et</strong> moi avions prévu de rester dix jours seulement <strong>et</strong><br />

dans ces conditions, nous n'allions pouvoir voir Baba que trois jours : ce dimanche, le jeudi <strong>et</strong> le<br />

dimanche suivants.<br />

En raison du nombre réduit de darshans, une foule nombreuse se pressait à Whitefield ces<br />

jours-là. Lors de notre premier darshan, Baba fit un long tour parmi les fidèles installés en grands<br />

carrés autour du banian, bien au-delà de son ombrage. Il ne vint pas de notre côté <strong>et</strong> nous<br />

n'eûmes à aucun moment l'espoir qu'il nous remarque. J'étais venue spécialement pour lui<br />

demander si mon fils pouvait entrer à l'université <strong>et</strong> je vou<strong>la</strong>is à tout prix lui parler. Ce premier<br />

darshan se termina sans que nous puissions le voir de près. Il ne nous restait <strong>plus</strong> qu'à patienter<br />

jusqu'au jeudi suivant. Ayant le statut de donateur, l'ashram était en principe tenu de me loger à<br />

chacun de mes séjours. Nous eûmes ainsi <strong>la</strong> chance de nous voir attribuer une chambre à<br />

l'hôtellerie de l'université. Sans les darshans de Swami, les journées semb<strong>la</strong>ient interminables.<br />

Jeudi arriva <strong>et</strong> Baba recommença le même jeu. Il ne vint pas de notre côté <strong>et</strong> ne regarda à aucun<br />

moment dans notre direction. Savait-il seulement que nous étions là ? Que notre foi est prompte<br />

à vaciller ! Swami semb<strong>la</strong>it inaccessible. Il est vrai que nous n'étions pas les seuls à vouloir lui<br />

parler ! Nous voulions absolument savoir à quoi nous en tenir <strong>et</strong> nous nous demandions avec<br />

inquiétude s'il finirait par nous parler ou non. En tant qu'humain, nous voulons toujours lui<br />

parler de nos désirs <strong>et</strong> de nos problèmes. Or, pour lui, ce n'est pas nécessaire… Nous vécûmes les<br />

deux jours suivants dans l'expectative, passant des heures dans notre chambre à nous demander<br />

ce que nous ferions s'il ne nous par<strong>la</strong>it pas. Le dimanche suivant était notre dernière chance.<br />

Dimanche arriva. Le darshan du matin se passa de <strong>la</strong> même manière que les précédents <strong>et</strong><br />

je perdis tout espoir. De <strong>plus</strong>, nous étions assises à un mauvais endroit. J'avais apporté une<br />

<strong>grande</strong> photo de lui, ach<strong>et</strong>ée <strong>la</strong> veille <strong>et</strong> prise par son photographe Saï Dutta. Les jeudis <strong>et</strong> les<br />

dimanches étaient des jours d'akhanda bhajans. On chantait des bhajans toute <strong>la</strong> journée sans<br />

interruption de neuf heures du matin jusqu'au rituel de l'arati qui concluait le darshan du soir<br />

vers cinq heures.<br />

Le dimanche après-midi, après avoir chanté pendant <strong>plus</strong>ieurs heures, je sortis avec ma<br />

fille pour aller boire quelque chose car il faisait très chaud. J'eus l'idée d'aller boire du <strong>la</strong>it de<br />

coco. A l'échoppe, nous rencontrâmes deux Occidentales que je connaissais. Il était près de<br />

quatre heures <strong>et</strong> elles nous conseillèrent de ne pas nous attarder, Swami pouvant arriver de<br />

bonne heure. Je leur racontai <strong>la</strong> raison de notre séjour <strong>et</strong> <strong>la</strong> malchance qui nous poursuivait<br />

depuis notre arrivée. Elles me dirent qu'elles étaient au premier rang <strong>et</strong> que, juste derrière elles,<br />

se trouvaient deux p<strong>la</strong>ces qui paraissaient inoccupées. Elles nous invitèrent à les suivre <strong>et</strong> nous<br />

nous r<strong>et</strong>rouvâmes au deuxième rang ce qui était beaucoup mieux qu'avant.<br />

A cinq heures, Swami apparut <strong>et</strong> se dirigea lentement vers l'emp<strong>la</strong>cement où nous nous<br />

trouvions. Je tendis <strong>la</strong> <strong>grande</strong> photo dont j'ai parlée <strong>et</strong> il vint aussitôt vers moi pour <strong>la</strong> signer. J'en<br />

profitai pour lui dire : "Swami, je suis venue avec mes deux enfants. Ma fille est là près de moi <strong>et</strong><br />

mon fils est du côté des hommes." Il releva <strong>la</strong> tête <strong>et</strong> dit : "Je vous verrai dans ma résidence<br />

demain matin à neuf heures." "Baba, m'empressai-je d'ajouter, est-ce que les quatre personnes de<br />

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