et la plus grande c'est l'amour - Site consacré á Bhagavan Sri ...
et la plus grande c'est l'amour - Site consacré á Bhagavan Sri ...
et la plus grande c'est l'amour - Site consacré á Bhagavan Sri ...
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Ce fut un voyage mémorable. A Bangalore, se posa <strong>la</strong> question du logement. Nous ne<br />
savions où aller. Les affaires de mon mari venaient de subir un nouveau revers <strong>et</strong> nos finances<br />
étaient au <strong>plus</strong> bas. A <strong>la</strong> gare, nous réussîmes à obtenir une chambre réservée aux voyageurs en<br />
transit où, selon le règlement, on ne peut séjourner <strong>plus</strong> de vingt-quatre heures. Nous y restâmes<br />
dix jours sans problème <strong>et</strong> pour un prix très modique, deuxième miracle en peu de temps !<br />
Le lendemain de notre arrivée, nous prîmes le train pour Whitefield, p<strong>et</strong>ite ville située à<br />
trente kilomètres de Bangalore, où Saï Baba a fondé une université pour garçons. Lorsqu'il y<br />
séjourne, ses disciples s'y rendent pour avoir son darshan. Nous arrivâmes vers neuf heures du<br />
matin. Parmi les nombreux fidèles assemblés (cinq ou sept cents au minimum) je reconnus<br />
quelques amis de Delhi. J'étais toute émue de me trouver dans ce lieu sacré <strong>et</strong> j'étais impatiente<br />
d'avoir le darshan de Swami (Baba est appelé affectueusement Swami par ses disciples). Mes amis<br />
m'accueillirent avec <strong>la</strong> triste nouvelle que Swami ne donnait désormais son darshan que deux fois<br />
par semaine : le jeudi <strong>et</strong> le dimanche uniquement. Ce fut un tel choc que je fondis en <strong>la</strong>rmes.<br />
Comment pouvait-il me faire une chose pareille ? N'était-il pas celui qui sait tout ? N'était-il pas<br />
empli de compassion ? Comment pouvait-il avoir si peu de cœur ? J'étais encore en train de me<br />
<strong>la</strong>menter quand je vis soudain arriver des hommes qui couraient en criant : "Swami, Swami<br />
arrive !" Les grilles de sa résidence s'ouvrirent <strong>et</strong> Swami apparut dans sa voiture qui rou<strong>la</strong>it<br />
doucement, donnant son darshan à tout le monde bien sûr, mais à moi tout particulièrement me<br />
semb<strong>la</strong>-t-il ! J'étais abasourdie. J'avais l'impression que des siècles s'étaient écoulés depuis <strong>la</strong><br />
dernière fois que je l'avais vu. Il ne regarda personne précisément mais son visage rayonnait d'un<br />
sourire divin. Je n'oublierai jamais ce sourire… "Ô merci Baba," murmurai-je en moi-même. Sa<br />
vue avait pansé instantanément <strong>la</strong> blessure de mon cœur.<br />
Le soir, Swami donna son darshan <strong>et</strong> à partir de là, nous en eûmes régulièrement deux<br />
chaque jour. A <strong>la</strong> fin du darshan, Baba sortit à nouveau en voiture <strong>et</strong>, lorsqu'il aperçut mon mari<br />
<strong>et</strong> mon fils au bord de <strong>la</strong> route, il s'arrêta pour les bénir. On nous dit qu'ils avaient beaucoup de<br />
chance de recevoir une telle grâce dès le premier jour, mais nous ne comprîmes pas à ce momentlà<br />
<strong>la</strong> raison de c<strong>et</strong>te bénédiction spéciale…<br />
Malgré ce qu'il nous en coûtait de nous rendre tous les quatre à Whitefield, nous y allâmes<br />
tous les jours. Pendant les darshans, Swami ne semb<strong>la</strong>it pas nous remarquer. J'espérais une<br />
attention particulière de sa part envers ma famille. Il me par<strong>la</strong>it cependant en mon cœur même si<br />
je n'avais pas encore réalisé que <strong>la</strong> p<strong>et</strong>ite voix que j'entendais au fond de moi était <strong>la</strong> sienne. Je<br />
vou<strong>la</strong>is des preuves tangibles. Mon "récepteur téléphonique" ne fonctionnait pas encore<br />
parfaitement...<br />
Au bout d'une dizaine de jours, nous voulûmes réserver des p<strong>la</strong>ces de train pour Delhi<br />
mais ne pûmes en obtenir avant huit jours. J'avais demandé intérieurement à Swami de rester un<br />
peu <strong>plus</strong> longtemps près de lui <strong>et</strong> je fus naturellement très heureuse d'apprendre que notre<br />
départ était reporté ! Nous dûmes cependant libérer <strong>la</strong> chambre de <strong>la</strong> gare. Notre situation<br />
financière était <strong>plus</strong> que préoccupante mais je demeurais confiante. Le nom d'une amie<br />
européenne vivant à Bangalore me revint vaguement en mémoire. Je n'avais pas son adresse. Elle<br />
était marié à un Indien portant un nom de famille très courant en Inde du Sud. Mon mari finit<br />
par r<strong>et</strong>rouver le nom de l'entreprise où travail<strong>la</strong>it son mari, <strong>et</strong> nous réussîmes à les contacter. Ils<br />
furent ravis d'apprendre que nous étions à Bangalore <strong>et</strong> nous invitèrent à demeurer chez eux le<br />
restant de notre séjour. Nous acceptâmes joyeusement leur invitation qui tombait comme un don<br />
du ciel. Ce furent d'heureuses r<strong>et</strong>rouvailles après douze ans sans contact.<br />
Je continuai à me rendre quotidiennement à Whitefield avec les enfants ou parfois<br />
seulement l'un d'eux. Mon mari mit à profit ce temps en établissant des contacts pour ses affaires<br />
<strong>et</strong> ne r<strong>et</strong>ourna <strong>plus</strong> à Whitefield.<br />
19