et la plus grande c'est l'amour - Site consacré á Bhagavan Sri ...
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CHAPITRE 12<br />
Séjour à Prasanthi Ni<strong>la</strong>yam du 26 décembre 1980 au 5 janvier 1981<br />
J'arrivai à Puttaparthi le 27 décembre, un mois après le congrès international <strong>et</strong> après avoir<br />
passé Noël en famille. Nous avions fait une fête simple <strong>et</strong> nous étions trouvés tous réunis peutêtre<br />
pour <strong>la</strong> dernière fois. Mon fils devait intégrer l'université de Baba en juin <strong>et</strong> l'occasion de<br />
nous r<strong>et</strong>rouver tous ensemble pour c<strong>et</strong>te fête ne se présenterait <strong>plus</strong> souvent.<br />
A Prasanthi Ni<strong>la</strong>yam, régnait l'atmosphère habituelle. Il y avait toujours de nombreux<br />
étrangers n'arrivant pas à quitter Swami. La chaleur était intense. J'étais heureuse d'être à<br />
nouveau de r<strong>et</strong>our "à <strong>la</strong> maison" auprès de Baba. "Merci mère Saï de me <strong>la</strong>isser r<strong>et</strong>ourner chez<br />
vous. C'est le seul endroit de <strong>la</strong> terre où je désire me trouver."<br />
J'arrivai en car dans l'après-midi du 27, juste à temps pour assister au darshan. Je r<strong>et</strong>rouvai<br />
de nombreuses anciennes amies ce qui me fit très p<strong>la</strong>isir. La famille Saï est quelque chose de<br />
merveilleux ! Je fixai <strong>la</strong> fenêtre de <strong>la</strong> chambre de Baba imaginant apercevoir sa silhou<strong>et</strong>te.<br />
Il sortit du temple, instant sublime entre tous ! Quel amour, quelle <strong>grande</strong>ur ! Il se dirigea<br />
d'abord du côté des hommes, commença par guérir un Suédois qui marchait avec des béquilles.<br />
Nous n'eûmes des détails que <strong>plus</strong> tard, mais nous pûmes le voir marcher puis courir<br />
joyeusement vers <strong>la</strong> salle d'entr<strong>et</strong>ien. Quelle merveilleuse entrée en matière à mon séjour ! Après<br />
ce<strong>la</strong>, il ne m'importait <strong>plus</strong> du tout que Baba fasse attention à moi. C'est bien sa manière de faire !<br />
Ne m'a-t-il pas appelé ici ? Ne connaît-il pas chacune des personnes présentes ?<br />
Les jours suivants furent éprouvants cependant. A aucun moment, Baba ne s'approcha de<br />
moi <strong>et</strong> je n'eus droit à aucun regard, aucun contact, aucun sourire.<br />
J'al<strong>la</strong>i trouver le responsable du logement dans l'espoir d'obtenir une chambre comme<br />
Baba me l'avait promis, mais il ne put rien faire pour moi sans l'autorisation de Swami qui<br />
attribue lui-même chaque chambre.<br />
Le responsable n'avait pas <strong>la</strong> liste des personnes autorisées à en avoir une, aussi me<br />
demanda-t-il de repasser le lendemain. Quand je r<strong>et</strong>ournai le voir, il me proposa une chambre<br />
située dans un des bâtiments circu<strong>la</strong>ires construits spécialement pour les Occidentaux. La<br />
chambre était spacieuse <strong>et</strong> possédait une salle de bain certes, mais j'étais déçue de voir qu'elle ne<br />
possédait pas de cuisine attenante comme en ont celles des autres bâtiments. Elle ne me p<strong>la</strong>isait<br />
pas. Je <strong>la</strong> trouvais trop <strong>grande</strong> <strong>et</strong> vou<strong>la</strong>is une cuisine où je pourrais <strong>la</strong>isser mes affaires entre<br />
deux séjours. Je ne vou<strong>la</strong>is pas de c<strong>et</strong>te chambre mais je ne vou<strong>la</strong>is pas non <strong>plus</strong> faire d'histoires.<br />
J'étais dans tous mes états car, tout en me sentant privilégiée d'avoir droit à un logement,<br />
j'avais l'impression que tout se liguait contre moi : Swami était terriblement distant, mon séjour<br />
était court <strong>et</strong> je désespérais d'obtenir une chambre qui me p<strong>la</strong>ise. Il n'en fallut pas <strong>plus</strong> pour que<br />
je me m<strong>et</strong>te à pleurer ! J'al<strong>la</strong>is rendre <strong>la</strong> clé au bureau en demandant qu'on me <strong>la</strong>isse sur <strong>la</strong> liste<br />
d'attente car je ne vou<strong>la</strong>is pas de c<strong>et</strong>te chambre. Le responsable se montra alors <strong>plus</strong><br />
compréhensif que je ne m'y attendais : "Je vois, dit-il, vous êtes devenue trop indienne pour loger<br />
dans un bâtiment circu<strong>la</strong>ire." Il me promit de me trouver une autre chambre, Swami, me dit-il,<br />
m'ayant particulièrement recommandée à son intention.<br />
Je le contactai deux jours <strong>plus</strong> tard <strong>et</strong> il me proposa une chambre située à Prasanthi-ouest.<br />
J'étais au comble du bonheur <strong>et</strong> ne parvenais pas à le croire. J'avais envie de l'embrasser (mais<br />
me r<strong>et</strong>ins bien sûr.) J'exultais <strong>et</strong> n'arrêtais pas de chanter : "Merci, cher Swami, merci !" J'étais<br />
heureuse, non seulement parce que j'avais désormais un chez-moi, mais aussi parce que Baba<br />
avait tenu parole. Baba tient toujours parole, <strong>la</strong> question n'est pas là, mais on ne sait jamais<br />
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