et la plus grande c'est l'amour - Site consacré á Bhagavan Sri ...
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CHAPITRE 16<br />
Durant toutes ces années, Swami me fit venir à Puttaparthi <strong>plus</strong>ieurs fois par an. Il<br />
m'accorda là une <strong>grande</strong> faveur car je sais maintenant que personne ne peut aller à Puttaparthi<br />
sans être appelé. Ces séjours répétés rechargeaient régulièrement mes batteries spirituelles <strong>et</strong> me<br />
donnèrent <strong>la</strong> force de traverser les épreuves auxquelles je fus confrontée. Son amour qui<br />
m'entourait formait autour de moi un rempart me protégeant des agressions extérieures.<br />
En octobre 1982, j'attrapai le dengue (une fièvre tropicale) <strong>et</strong> ne pus assister à <strong>la</strong> fête de<br />
Dassara. La fièvre céda pour <strong>la</strong>isser p<strong>la</strong>ce à un rhumatisme touchant toutes les articu<strong>la</strong>tions. Mon<br />
état continua à s'aggraver au point que je me voyais bientôt en fauteuil rou<strong>la</strong>nt. L'anniversaire de<br />
Swami approchait <strong>et</strong> je désirais vivement y aller. Malgré <strong>la</strong> désapprobation de mon médecin, je<br />
partis à Prasanthi Ni<strong>la</strong>yam munie d'une cargaison d'antalgiques. Le voyage fut très pénible<br />
même si de charmantes étudiantes montées en gare de Jaïpur me tinrent compagnie <strong>et</strong> prirent<br />
soin de moi. Elles me firent de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce pour que je puisse m'allonger mais, malgré <strong>la</strong> fatigue, je<br />
pus à peine dormir tant je souffrais. Dans <strong>la</strong> charr<strong>et</strong>te qui me conduisait à <strong>la</strong> gare routière de<br />
Dharmavaram, • je priai : "Swami, vous connaissez mes limites. Je vous en prie, pouvez-vous me<br />
procurer rapidement un moyen de transport pour aller à Prasanthi Ni<strong>la</strong>yam. " La réponse se<br />
forma aussitôt dans mon esprit : "Je connais tes limites mais crois-tu qu'il en existe pour moi ?"<br />
A <strong>la</strong> gare routière, je déposai ma valise sur <strong>la</strong> chaussée <strong>et</strong> priai une personne qui se rendait<br />
à Puttaparthi de bien vouloir <strong>la</strong> surveiller pendant que je cherchais un banc pour m'asseoir.<br />
J'appris alors que le car de Puttaparthi venait juste de partir <strong>et</strong> que le suivant arriverait dans<br />
deux heures ! Au bout de quelques minutes cependant, arriva un car vide qui nous conduisit en<br />
moins d'une heure à l'ashram !<br />
Nous étions le 12 novembre, veille de <strong>la</strong> journée mondiale d'akhanda bhajans qui a lieu tous<br />
les ans, dix jours environ avant l'anniversaire de Swami. Ce jour-là à Prasanthi Ni<strong>la</strong>yam <strong>et</strong> dans<br />
tous les centres Saï du monde, des fidèles se réunissent pour chanter des bhajans sans<br />
interruption.<br />
Pendant le darshan, Swami m'aperçut <strong>et</strong> me demanda depuis quand j'étais arrivée <strong>et</strong> où<br />
était mon mari. J'en profitai pour lui dire : "Swami, j'ai mal aux articu<strong>la</strong>tions." Il se r<strong>et</strong>ourna pour<br />
me dire : "Mal aux articu<strong>la</strong>tions. Bagarre-toi." Il ne me donna pas de vibhuti <strong>et</strong> continua son tour<br />
sans <strong>plus</strong> faire attention à moi. Je me demandais avec qui je devais me battre. Au bout d'un<br />
moment, je me souvins que dans <strong>la</strong> religion dans <strong>la</strong>quelle j'avais grandi, on m'avait appris à<br />
détourner mes pensées de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die <strong>et</strong> à me battre mentalement sans <strong>la</strong>isser <strong>la</strong> douleur prendre<br />
le dessus. Swami faisait allusion au fait que je savais très bien comment combattre ma souffrance<br />
<strong>et</strong> me faisait revenir à <strong>la</strong> mémoire ce que j'avais appris.<br />
Je regagnai ma chambre <strong>et</strong> m'étendis sur mon lit. Je discutai mentalement avec Swami,<br />
disant : "Je suis chez le <strong>plus</strong> grand des médecins. Vous êtes mon docteur aussi je ne prendrai<br />
aucun des médicaments que j'ai apportés, je prendrai seulement de <strong>la</strong> vibhuti. Je sais que vous<br />
pouvez me guérir. Si toutefois vous jugez nécessaire que je souffre, alors je supporterai <strong>la</strong><br />
souffrance mais je ne prendrai rien d'autre que de <strong>la</strong> vibhuti." Durant <strong>la</strong> nuit, Swami vint me voir<br />
en rêve. Comme je continuai à argumenter, il me dit : "D'accord, <strong>c'est</strong> entendu, mais prends<br />
quand même de <strong>la</strong> vitamine B."<br />
Le jour suivant, avait lieu <strong>la</strong> journée d'akhanda bhajans <strong>et</strong> je m'étais portée volontaire pour<br />
mener un bhajan dans le temple. Je devais chanter à midi. Après le darshan du matin, je r<strong>et</strong>ournai<br />
• N.d.t. : ville située à 25 km de Puttaparthi<br />
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