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et la plus grande c'est l'amour - Site consacré á Bhagavan Sri ...

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CHAPITRE 11<br />

Quelques jours <strong>plus</strong> tard, je r<strong>et</strong>ournai à Delhi où je fus très occupée à préparer <strong>la</strong><br />

publication de mon livre. Taper le manuscrit demanda beaucoup de temps <strong>et</strong>, trouver un éditeur<br />

capable d'imprimer un livre dans une <strong>la</strong>ngue étrangère autre que l'ang<strong>la</strong>is fut toute une affaire.<br />

Mais Swami m'aida à traverser toutes les difficultés.<br />

Au cours de l'entr<strong>et</strong>ien qu'il m'avait donné, Baba m'avait dit qu'il viendrait me rendre<br />

visite chez moi très, très prochainement. Il avait répété ce<strong>la</strong> cinq fois aussi je lui avais demandé<br />

en lui prenant les mains : "Swami, viendrez-vous avec votre corps physique ?" Il n'avait pas<br />

répondu directement <strong>et</strong> s'était contenté de dire : "Oui, oui, je viendrai."<br />

Un jour, deux semaines environ après mon r<strong>et</strong>our, les enfants jouaient dehors sous le<br />

soleil printanier. Ma fille s'amusait avec notre jeune chien près du portail. Soudain, elle rentra<br />

précipitamment à <strong>la</strong> maison en criant : "Maman, il y a un gros serpent dans le jardin mais il n'a<br />

pas l'air de vouloir faire de mal au chien." Elle avait senti quelque chose d'anormal. Le chien<br />

f<strong>la</strong>irait l'herbe en hérissant le poil quand elle avait entendu un sifflement <strong>et</strong> avait compris qu'il<br />

s'agissait d'un serpent.<br />

Effrayée, j'appe<strong>la</strong>is mon mari <strong>et</strong> le domestique qui arrivèrent avec des bâtons. J'observais<br />

<strong>la</strong> scène de <strong>la</strong> maison <strong>et</strong> vis un énorme serpent lové près de <strong>la</strong> grille. Je ne saurais dire pourquoi,<br />

mais l'idée de le tuer me faisait de <strong>la</strong> peine. Le temps qu'ils arrivent, le serpent avait disparu <strong>et</strong> je<br />

fus contente qu'ils n'aient pu le tuer.<br />

Lorsque après coup, je me suis demandée pourquoi j'avais eu le sentiment étrange de ne<br />

pas vouloir le tuer, me sont revenues à <strong>la</strong> mémoire les nombreuses histoires où Swami apparaît<br />

sous forme d'un serpent. La promesse qu'il avait faite de venir "très, très prochainement," ajoutée<br />

à l'apparition <strong>et</strong> à <strong>la</strong> disparition de ce gros serpent me donnèrent l'intime conviction que nous<br />

avions bien eu <strong>la</strong> visite de Swami.<br />

Je fus très occupée pendant les mois suivants. Swami ne vint pas à Delhi en mars mais<br />

arriva sans prévenir le 1 er juin. Il se rendait au Cachemire avec un groupe d'étudiants <strong>et</strong> s'arrêta<br />

juste deux jours. Il rendit visite à <strong>plus</strong>ieurs personnes mais ne vint pas chez nous !<br />

A son r<strong>et</strong>our, une semaine <strong>plus</strong> tard, il s'arrêta de nouveau à Delhi. Je faisais partie des<br />

volontaires aidant l'organisation de son séjour <strong>et</strong> fus de service toute <strong>la</strong> journée. C'était <strong>la</strong> période<br />

<strong>la</strong> <strong>plus</strong> chaude de l'année <strong>et</strong> <strong>la</strong> température était de 45°. Swami devait prendre l'avion tôt le<br />

matin suivant. La plupart des sevadals (volontaires) <strong>et</strong> des disciples avaient prévu de se<br />

rassembler à cinq heures devant sa résidence pour le voir une dernière fois. Epuisée par <strong>la</strong><br />

chaleur, je décidai de ne pas y aller <strong>et</strong> de rester dormir. En fait, il me tardait que tout soit fini. La<br />

chaleur était trop intense !<br />

Durant son séjour, je n'avais pas eu l'occasion de le voir de près. Sa forme humaine est si<br />

attachante qu'on ne peut s'empêcher de se sentir triste quand on ne peut l'approcher<br />

physiquement. Après un dernier darshan, je rentrai à <strong>la</strong> maison exténuée <strong>et</strong> un peu déçue. J'al<strong>la</strong>i<br />

me coucher <strong>et</strong> sombrai dans un profond sommeil. Je me réveil<strong>la</strong>i soudainement à cinq heures du<br />

matin avec l'idée d'aller à l'aéroport. Je me r<strong>et</strong>ournai dans mon lit pour me rendormir quand<br />

j'entendis résonner en moi : "Si tu veux avoir le darshan de Swami, va vite à l'aéroport." Le réveil<br />

indiquait cinq heures dix. Je bondis du lit, pris une douche, m'habil<strong>la</strong>i à <strong>la</strong> hâte, sautai dans ma<br />

jeep <strong>et</strong> pris <strong>la</strong> direction de l'aéroport. Je me disais en moi-même : "Tu es folle, tu ne sais même<br />

pas à quelle heure il doit partir." Devant l'aéroport, je vis une Ambassador • b<strong>la</strong>nche. Cinq<br />

• N.d.t. : modèle de voiture courant en Inde<br />

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