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Flore des Seychelles : dicotylédones - IRD

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Flacourtiaceae<br />

peu soudés et se détachant ensemble sous forme d’une colerette. Pistil long de ± 1,8 mm à 4-5 loges biovulées.<br />

Styles 4-5, un peu soudés à la base. Drupe rouge sombre, de 1-1,2 cm de diamètre,<br />

irrégulièrement tuberculée (en herbier). Pyrènes 3-5, uni- ou biséminés, à paroi sclérifiée. Graines<br />

ovoï<strong>des</strong>, longues de 4,5 mm, à testa mince parcheminé. (Description d’après <strong>des</strong> spécimens d’Aldabra).<br />

Aldabra, Astove, indigène, assez répandue dans le fourré à Apodytes et Ochna. L’espèce existe depuis l’Afrique de<br />

l’Est, Madagascar et les Comores, jusqu’en Asie. Elle est très variable avec <strong>des</strong> formes épineuses et d’autres inermes.<br />

Les plantes d’Aldabra sont uniformément inermes. Elles ne peuvent être distinguées de certains spécimens inermes<br />

provenant du Mozambique et de Tanzanie. (On peut observer cependant que les rameaux courts axillaires qui se<br />

transforment en épines chez les plantes typiques de l’espèce, sont parfois présents ici sous forme de rameaux courts<br />

feuillés, reconnaissables à leur aspect rectiligne). La majorité <strong>des</strong> auteurs qui ont étudié cette espèce, n’ont pas jugé<br />

nécessaire de distinguer <strong>des</strong> variétés (en particulier Wild, Fl. Zambesiaca 1, 1 : 286 [1960] ).<br />

Note taxonomique : Fosberg (Kew Bull. 29 : 253 [1974]) désigne comme lectotype de F. ramontchi L’Hérit. la<br />

planche 30 <strong>des</strong> «Stirpes Novae». Le spécimen ayant servi de modèle au <strong>des</strong>sin principal de cette planche («Ramus <br />

hortensis») se trouve dans l’Herbier De Candolle à Genève. Il s’agit de 3 parts, montées sur une même planche<br />

d’herbier, à fleurs et à petites épines axillaires (il n’y a pas d’aiguillons sur les entre-nœuds mais <strong>des</strong> épines à<br />

l’aisselle <strong>des</strong> cicatrices foliaires ; le <strong>des</strong>sin de l’Héritier peut induire en erreur sur ce point). L’Héritier signale que ce<br />

spécimen a été cultivé en serre («in tepidario») au jardin botanique de Paris. Il a de ce fait un aspect différent <strong>des</strong><br />

plantes sauvages : épines réduites, inflorescences à 1 ou 2 fleurs seulement. C’est ce spécimen qui est désigné comme<br />

lectotype.(Le petit fragment de rameau à inflorescence multiflore, représenté dans un coin de la planche 30 – «spec.<br />

sylvestris» – est <strong>des</strong>siné d’après un échantillon récolté dans la nature et qui se trouve dans l’Herbier Jussieu à Paris;<br />

il ne fait pas partie du lectotype de Fosberg.)<br />

La planche 30 ß est <strong>des</strong>sinée d’après un échantillon en fruits récolté dans la nature («sylvestris») par Commerson<br />

(P-JU) et qui est normalement développé, il possède en particulier de longues épines et peut être rapporté à F. indica.<br />

Le maintien de F. ramontchi comme espèce distincte dépend du choix d’un type parmi les différents syntypes, ainsi<br />

que l’a montré Fosberg. Il convient donc de désigner un lectotype, mais il me semble plus approprié de choisir un<br />

spécimen provenant de la nature, par exemple celui de la planche 30 ß. Les caractères invoqués par Fosberg pour<br />

distinguer F. ramontchi de F. indica étant en réalité artificiels, on ne peut que se rallier à l’opinion <strong>des</strong> auteurs (Merrill,<br />

1917, Sleumer, 1954), qui considèrent que F. ramontchi est identique à F. indica.<br />

Noms créoles: Prunier, Prune.<br />

2. Flacourtia jangomas (Lour.) Räuschel, Nomencl. Bot. ed. 3 : 290 (1797). Type de Cochinchine.<br />

— F. cataphracta Roxb. ex Willd., Sp. Pl. 4 : 830 (1806).<br />

— F. indica auct. non (Burm.f.) Merr. : SUMMERH., Enum. : 270.<br />

Petit arbre atteignant 10 m de hauteur, à tronc souvent couvert de longues épines plus ou moins<br />

branchues qui disparaissent sur les arbres âgés. Limbe elliptique, aigu au sommet, cunéiforme ou<br />

arrondi à la base, de 4-8 (-11) cm x 2-3 (-4,5) cm, à marge dentée-crénelée. Pétiole long de 5-8 mm.<br />

Fleurs semblables à celles de F. indica. Fleurs larges de ± 6,5 mm, à pédicelle long de 6-7 mm,<br />

articulé vers le tiers ou le quart inférieur à sépales à marge faiblement ciliée, à étamines nombreuses.<br />

Fleurs à sépales persistants jusqu’au stade fruit. Ovaire à 4-5 loges. Stigmates presque sessiles au<br />

sommet d’une colonne qui surmonte l’ovaire. Drupe de 1,5-2 cm de diamètre, à plusieurs pyrènes<br />

faiblement sclérifiés, soit uniséminés soit biséminés avec une constriction entre les 2 graines. Graines<br />

longues de ± 4,5 mm, à téguments minces.<br />

Mahé, Silhouette, assez commun. Originaire du Sud-Est de l’Asie, cultivé autrefois pour ses fruits comestibles et<br />

maintenant subspontané près <strong>des</strong> anciennes habitations ou cultures. Les drupes bien mûres font de bonnes «sala<strong>des</strong> de<br />

fruits».<br />

Nom créole : Prune marron.<br />

198 FLORE DES SEYCHELLES

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