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Flore des Seychelles : dicotylédones - IRD

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Boraginaceae<br />

1. Tournefortia puberula Baker, J. Linn. Soc. 20 : 211 (1883) ; JOHNSTON, J. Arn. Arb. 16 : 158 (1935).<br />

Type : Baron 1957, Madagascar (K, holo.).<br />

— T. sarmentosa auct. non Lam., Encycl. 1 : 416 (1791) : BAKER, F.M.S. : 202 ; SUMMERH., Enum. :<br />

284.<br />

Liane ligneuse pérenne, atteignant 5-10 m de longueur, grimpant en prenant appui sur les végétaux<br />

avoisinants. Tige jeune courtement pubescente. Limbe oblong à étroitement ovale, acuminé au sommet,<br />

arrondi ou obtus à la base, de 8-12 cm x 3-5 cm, la face supérieure à nombreuses ponctuations un peu<br />

en relief, faiblement rugueuse au toucher, la face inférieure glabre (seule la nervure médiane étant<br />

parsemée de poils rai<strong>des</strong> couchés). Pétiole grêle long de 1,5-2,5 cm. Inflorescences terminales devenant<br />

axillaires par reprise de croissance à la base, en panicules de cymes scorpioï<strong>des</strong> longues de 2-4 cm.<br />

Fleurs à très court pédicelle. Sépales aigus longs de 1,5-2 mm, faiblement soudés en tube à la base<br />

(± 0,3 mm), pubérulents à la face externe et interne, surtout à la base. Fleurs ou probablement à<br />

tube de la corolle cylindrique, vert, long de 5-6,5 mm, pubérulent à l’extérieur, à 5 lobes blancs étalés.<br />

Anthères subsessiles, insérées vers le milieu, fertiles. Pistil long de ± 1,5 mm à stigmate bilobé et plus<br />

ou moins côtelé. Ovules(fonctionnels ?) anatropes, pendants. Fleurs à tube long de 2,5-3 mm, à<br />

anthères semblant stériles (nécrosées dès le stade bouton floral), à ovules un peu plus grands que chez<br />

les fleurs . Drupe sub-globuleuse, large de ± 4,5 mm, à mésocarpe charnu, à 4 pyrènes libres. Loge<br />

séminale munie au sommet d’une ouverture (passage de la vascularisation) d’où émerge un lambeau de<br />

tissu arillaire blanchâtre et bordée d’une aile sclérifiée et d’une alvéole ovoïde. Embryon droit, albumen<br />

mince.<br />

Mahé, Silhouette, indigène, rare. L’espèce existe aussi à Madagascar. C’est une plante hygrophile <strong>des</strong> vallées abritées,<br />

trouvée par exemple près du chemin montant à Congo Rouge (par Casse Dent) à Mahé, ou près de la forêt à Pisonia à<br />

Silhouette, entre 500 et 600 m d’altitude. Les plantes à fleurs longues semblent ne pas fructifier (Jeffrey 571, K).<br />

Johnston (loc. cit.) dit à propos de cette plante : « possibly introduced in <strong>Seychelles</strong> », probablement à cause d’une<br />

observation de Gardiner jointe à un spécimen récolté à Silhouette (Gardiner 113, « common in cultivation », K). La<br />

plante a-t-elle vraiment été cultivée à Silhouette ? Rien ne permet de confirmer l’observation de Gardiner. Le nom<br />

créole qu’il cite (« Liane mange ») est également douteux.<br />

Les plantes malgaches ont 2 pyrènes doubles résultant de la soudure, nette du côté externe, plus faible du côté interne,<br />

de 2 pyrènes adjacents. Une lacune close est située entre les 2 loges séminales. Si l’on fait abstraction de la soudure,<br />

l’aspect de la coupe transversale est pratiquement identique à la figure 9, Pl. 157. T. sarmentosa, espèce à laquelle les<br />

plantes seychelloises avaient été rattachées, a également 4 pyrènes libres, mais de forme différente. Il y a, en outre,<br />

d’autres caractères distinctifs comme les lobes du calice, etc. Cette espèce existe depuis Java jusqu’en Nouvelle-<br />

Guinée et du Nord de l’Australie à Taïwan.<br />

2. Tournefortia argentea L.f., Suppl. Pl. : 133 (1781) ; BAKER, F.M.S. : 201 ; SUMMERH., Enum. : 284 ;<br />

FOSB. et RENV., Fl. Ald. : 196. Type : Koenig s.n°, Ceylan (LINN., microfiche).<br />

Arbuste haut de 1-4 m, à tronc souvent court pouvant atteindre un diamètre de 30 cm à la base, ou<br />

ramifié dès la base en branches plus ou moins étalées, la couronne formant parfois un dôme<br />

hémisphérique (un individu âgé vu à Aldabra). Rameaux épais marqués de cicatrices foliaires. Feuilles<br />

plus ou moins groupées à l’extrémité <strong>des</strong> rameaux, insérées en spirale. Limbe charnu, étroitement obovale,<br />

obtus à aigu au sommet, atténué à la base en un pétiole peu distinct, de 12-20 x 4-5 cm, couvert sur les<br />

2 faces de poils argentés, rai<strong>des</strong>, plus ou moins couchés. Inflorescences terminales longues de 10-20 cm en<br />

panicules de cymes dont les rameaux ultimes sont scorpioï<strong>des</strong>. Fleurs sessiles. Sépales 5, quinconciaux,<br />

faiblement soudés à la base, ovales, longs de ± 2 mm, densément pileux à l’extérieur. Corolle à<br />

préfloraison quinconciale (ou plus rarement imbriquée), large de ± 6 mm, à tube long de ± 1,7 mm, vert, à<br />

5 lobes blancs, arrondis, longs de ± 2 mm. Etamines 5, sessiles, apiculées, insérées au sommet du tube.<br />

Pistil glabre, long de ± 2 mm, sur un disque peu distinct, à stigmate annulaire un peu cannelé, surmonté de<br />

FLORE DES SEYCHELLES<br />

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