Flore des Seychelles : dicotylédones - IRD

Boraginaceae
2. Ehretia P. Br.
Civ. Nat. Hist. Jamaica : 168 (1756)
Arbustes ou arbres, à feuilles simples glabres ou à indument scabre. Inflorescences cymeuses,
paniculiformes ou corymbiformes. Fleurs ou unisexuées, petites, blanches. Calice campanulé
généralement à 5 lobes. Corolle à 5 lobes étalés ou réfléchis. Ovaire biloculaire à 2 ovules par loge.
Style terminal bifide à stigmates capités. Drupe globuleuse, plus ou moins charnue à 1-4 pyrènes.
Genre de plus de 50 espèces des tropiques de l’Ancien Monde. Aux Seychelles, une espèce.
Ehretia cymosa Thonn., in Schumach. et Thonn., Beskr. Guin. Pl. : 129 (1827) ; FOSB. et RENV., Fl. Ald. :
196. Type d’Afrique occidentale.
— E. corymbosa Bojer ex A. DC., Prodr. 9 : 505 (1845) ; FOSBERG, Kew Bull. 29 : 260 (1974).
Syntypes des Comores et de Madagascar.
Arbuste ou petit arbre atteignant 4-5 m de hauteur, à tiges glabres. Limbe largement ovale, obtus ou
courtement acuminé au sommet, plus ou moins arrondi à la base, de 6,5-8 cm x 4-6 cm, glabre, à
environ 5 nervures latérales saillantes à la face inférieure, à domaties faiblement pileuses à l’angle des
nervures. Pétiole long de 1-1,5 cm. Inflorescences terminales et axillaires, corymbiformes, longues de
3-5 cm, les 2-3 premières ramifications dichasiales, puis se terminant en branches plus ou moins
scorpioïdes. Fleurs sessiles ou à pédicelle très court. Calice à 5 lobes aigus presque libres à la base,
longs de ± 2 mm, glabres, à marge faiblement ciliée. Corolle blanche à tube long de ± 2 mm et lobes
oblongs, arrondis au sommet, longs de ± 4 mm, réfléchis et plus ou moins spiralés à l’anthèse. Etamines
insérées sous les sinus de la corolle, longues de ± 3 mm, exsertes. Pistil long de ± 4 mm, à zone
glanduleuse basale annulaire (disque), à style bifide. Drupe globuleuse d’environ 6 mm de diamètre,
orange à maturité, à mésocarpe pulpeux, à 4 pyrènes munis, à côté de la loge séminale, d’une cavité
remplie d’un tissu spongieux. Graine à albumen peu abondant mais présent.
Aldabra, indigène, très rare. L’espèce existe aussi en Afrique de l’Est, à Madagascar, aux Comores (introduite à la
Réunion). À Aldabra, elle est connue seulement dans la région de Cinq Cases à environ 200 m du rivage. Les arbustes
(3-4 individus) y poussent au fond de dolines profondes de 2-3 m, le sommet des branches arrivant juste au ras du sol,
ce qui les met à l’abri du vent et des embruns.
3. Tournefortia L.
Gen. Pl. : 68 (1754)
Arbustes ou lianes, rarement herbes. Inflorescences terminales en panicules de cymes scorpioïdes.
Fleurs sessiles ou sub-sessiles, petites, parfois fonctionnellement unisexuées. Calice à 4-5 lobes. Corolle
tubuleuse plus ou moins cylindrique à la base, à 4-5 lobes étalés (préfloraison valvaire à lobes
condupliqués, rarement imbriquée ou quinconciale). Etamines incluses, à filet court, ou sessiles. Ovaire
4-loculaire à 1 ovule par loge. Style simple, parfois nul. Stigmate plus ou moins annulaire, surmonté, ou
non, d’un lobe conique ou de 2 lobes. Drupe à péricarpe plus ou moins charnu contenant 2 pyrènes
biloculaires ou 4 pyrènes uniséminés. Albumen mince.
Genre d’une centaine d’espèces des régions tropicales, surtout d’Amérique. Aux Seychelles, 2 espèces indigènes.
— Liane ligneuse. Limbe plus ou moins arrondi à la base. Pétiole net .............................................1. T. puberula
— Arbuste dressé. Limbe atténué à la base, peu nettement pétiolé ............................................. 2. T. argentea
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