Flore des Seychelles : dicotylédones - IRD

Rubiaceae
18. Vangueria Jussieu
Gen. Pl. : 206 (1789)
Petits arbres à feuilles opposées, à stipules soudées en gaine. Inflorescences axillaires en cymes
multiflores. Fleurs petites à calice 5-lobé. Corolle verdâtre, à tube court densément pubescent à la
gorge, à 5 lobes valvaires. Étamines courtement exsertes. Style plus ou moins épais et sinueux, peu
exsert, à stigmate en manchon plus ou moins cylindrique 5-lobulé au sommet. Ovaire 5 (-6) -loculaire à
1 ovule pendant par loge. Fruit : drupe charnue à 5 pyrènes.
Genre d’une vingtaine d’espèces d’Afrique et de Madagascar. Aux Seychelles, une espèce introduite.
Vangueria madagascariensis J.F. Gmel., Syst. Nat. ed. 13 : 367 (1791) ; SUMMERH., Enum. : 281.
Type : nom basé sur la description générique de Jussieu (loc. cit.).
— V. edulis Vahl, Symb. Bot. 3 : 36 (1794) ; BAKER, F.M.S. : 147.
Arbuste haut de 3-6 m, souvent à plusieurs troncs. Limbe glabre ou parfois pubérulent, elliptique,
aigu au sommet, obtus à la base, de 10-18 cm x 5-9 cm, à pétiole court. Stipules en gaine tubuleuse
courte, à pointe interpétiolaire en lame de couteau longue de ± 1 cm. Cymes bipares longues de 4-6 cm.
Fleurs larges de ± 5 mm, verdâtres, pubescentes. Drupe charnue globuleuse, de 3-5 cm de diamètre,
brun rougeâtre à maturité, contenant 4-5 noyaux aplatis, lignifiés, longs de ± 2 cm.
Mahé et autres îles granitiques, introduit autrefois pour son fruit qui est cependant peu apprécié. Aujourd’hui
subspontané aux Seychelles, dans les friches. L’espèce existe aussi en Afrique et à Madagascar. Elle a été disséminée
par l’homme depuis fort longtemps. Elle serait d’origine malgache.
Nom créole : Vavangue (de Voavanga, le nom malgache de la plante).
19. Canthium Lam.
Encycl. 1 : 602 (1785)
Arbres ou arbustes, parfois lianescents, parfois épineux. Feuilles opposées à limbe muni de
domaties. Inflorescences axillaires, pédonculées ou sessiles, cymeuses, ombellées ou fasciculées. Fleurs
ou unisexuées. Calice à 4-5 lobes parfois très courts. Corolle plus ou moins cylindrique ou plus ou
moins en entonnoir ou urcéolée, à 4-5 lobes valvaires, densément pileuse à la gorge. Étamines insérées
à la gorge de la corolle, faiblement exsertes (atrophiées chez les fleurs ). Style aussi long ou 2 fois
plus long que le tube de la corolle, à stigmate capité, plus ou moins lobé (atrophié chez les fleurs ).
Disque annulaire. Ovaire 2-3-loculaire à 1 ovule pendant par loge. Fruit : drupe charnue à autant de
pyrènes que de loges (ou moins par avortement). Albumen lisse. Cotylédons foliacés situés dans le plan
de symétrie de la graine.
Genre d’environ 200 espèces d’Afrique et d’Asie, compris ici au sens large, ainsi que le suggérait Capuron
(Adansonia sér. 2, 9 : 50, 1969) qui y incluait les plantes rattachées au genre Pyrostria. Au contraire, Verdcourt (Kew
Bull. 37 : 563, 1983) et Bridson (Kew Bull. 42 : 611, 1987) pensent qu’il y a lieu de distinguer ces 2 genres. En
pratique, il est parfois délicat de faire cette distinction quand il s’agit de plantes ayant des caractères intermédiaires ou
ayant des caractères de l’un et l’autre genre. Les 3 espèces seychelloises sont malheureusement dans ce cas. Ainsi la
plante connue sous le nom de « Bois dur » est-elle acceptée dans le genre Canthium (C. bibracteatum) par Verdcourt
(loc. cit, 1983). Bridson (op. cit. : 625, 1987) à la suite de Cavaco (1968) estime que cette plante est à classer dans les
Pyrostria (P. bibracteata [Baker] Cavaco). A propos des 2 autres espèces, Bridson note que « Canthium carinatum
Summerh. ... more closely (though not exactly) resemble [s] the African Canthium subgen. Bullockia ... C. sechellense
has the anthers entirely lacking dark connective tissue on the dorsal face (as in some Canthium sensu lato) while the
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