Flore des Seychelles : dicotylédones - IRD

insérés près de la gorge de la corolle (entièrement fusionnés avec le tube et non visibles au dessous de
leur insertion). Ovaire biloculaire à 1 ovule par loge. Drupe immature verte, puis passant par un stade
blanchâtre avant de se colorer en bleu-noir, succulente, globuleuse, de 5-6 (-8) mm de diamètre.
Pyrènes fibreux, assez durs, longs de 3,5-4,5 mm, à 3 (-4) sillons dorsaux irréguliers et 2 fentes
ventrales peu profondes. Graine à albumen corné, ruminé.
Mahé, Silhouette, Praslin, Aldabra, endémique. Espèce assez commune au-dessus de 400 m d’altitude et existant
jusqu’au sommet du Morne Seychellois (900 m). S’est raréfiée à basse altitude où elle a dû exister dans les vallées
ombragées. Elle est assez polymorphe en fonction de l’âge des individus et de l’altitude. Il y a probablement un certain
degré de diversification génétique, mais il n’est pas possible de conserver les autres espèces, décrites surtout sur des
caractères foliaires. P. pervillei est souvent attaqué, de façon sélective, par diverses cochenilles, ce qui n’est pas sans
contribuer à sa raréfaction.
Les plantes d’Aldabra correspondent assez bien par leurs feuilles à des formes seychelloises de basse altitude. Les
fleurs et les fruits sont un peu plus petits. La forme des pyrènes est plus elliptique. On peut rattacher ces plantes à
P. pervillei, mais il est possible qu’elles aient des affinités avec des Psychotria des Comores ou de Madagascar, ce qui
pourra être précisé quand ces espèces seront mieux connues. Les seuls spécimens d’Aldabra que j’ai pu voir sont ceux
récoltés par Renvoize et Fosberg en 1968 et par Merton en 1973. En 1975 Renvoize notait que la population de
Takamaka était dévastée par les cochenilles (Icerya seychellarum). Les plantes de cette station sont probablement
mortes à cause de ces attaques. L’espèce n’a pas été retrouvée à Aldabra depuis cette date.
Nom créole : Bois couleuvre.
2. Psychotria silhouettae F. Friedmann, Adansonia 1990 : 65 (1990). Type : Friedmann 5248, île
Silhouette, juin 1985 (P, holo).
Arbuste glabre haut de 1-5 m, à axe principal atteignant à la base 3-4 cm de diamètre. Limbe assez
mince, étroitement obovale, acuminé au sommet, cunéiforme à la base, de 8-12 (-15) cm x 2,3-3
(-4,5) cm. Pétiole long de 1,5-3,5 cm. Stipules membraneuses caduques, bifides, laissant une cicatrice
hérissée de poils brun-rouge. Inflorescences en panicule longue de 4-5 cm et large de 8-10 cm, à
pédoncule long de 0,5-1,5 cm. Bractées laciniées ou ciliées présentes à chaque ramification et à la base
des pédicelles. Pédicelles longs de 0,5-1,2 mm. Calice long de ± 0,8 mm à 5 dents nettes. Tube de la
corolle un peu dilaté au niveau des étamines, long de ± 2,5 mm, à 5 lobes longs de 1-1,3 mm. Étamines
longues de ± 1,5 mm, dépassant un peu la gorge de la corolle. Pilosité dense au niveau de la zone
d’insertion des étamines. Disque sub-cylindrique. Style long de ± 2,5 mm. Ovaire biloculaire à 1 ovule
dressé par loge. Drupes devenant blanc pur à maturité, de 5-6 mm de diamètre, à mésocarpe se
détachant plus ou moins des pyrènes. Pyrènes elliptiques, longs de ± 3 mm, à 3 sillons dorsaux et
2 ventraux. Albumen ruminé.
Silhouette, endémique. Espèce découverte en 1985 dans le haut de la vallée de l’Anse Mondon, entre 450 et 550 m
d’altitude, dans le sous-bois de la forêt à Pisonia sechellarum. Parmi les récoltes anciennes, aucun échantillon ne
correspond à cette espèce qui se distingue en particulier par ses fruits blancs. Elle est proche de P. comorensis Brem.
qui a également des fruits blancs et des feuilles longuement acuminées, mais des pédoncules d’inflorescence longs de
6-7 cm et des pétioles nettement plus courts. L’espèce est très rare puisque seuls 3-4 individus ont été trouvés.
3. Amaracarpus Bl.
Bijd. : 954 (1825)
Rubiaceae
Arbustes à feuilles opposées, à stipules prolongées par 2 arêtes. Fleurs solitaires ou en cymules de
3 fleurs, sessiles, terminales ou apparemment axillaires (en réalité terminales de rameaux latéraux très
courts), munies à leur base de 2 bractées (feuilles réduites) et d’un épicalice. Calice à 4 lobes presque
libres, persistant. Corolle à tube court, pileux, à 4 lobes valvaires. Fleurs . Étamines 4, insérées près de
la gorge de la corolle. Disque plus ou moins arrondi, globuleux. Ovaire à 2 loges à 1 ovule dressé,
anatrope, par loge. Style à 2 courtes branches stigmatiques. Fruit : drupe à 2 pyrènes plan-convexes.
FLORE DES SEYCHELLES
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