Flore des Seychelles : dicotylédones - IRD

Anacardiaceae
1. Campnosperma Thwaites
Hooker’s Journ. of Bot. 6 : 65 (1854)
Arbres à feuilles alternes, simples, à indument formé de poils écailleux plus ou moins épars.
Inflorescences axillaires, paniculiformes ou racémiformes. Fleurs unisexuées ou . Calice à 3-5 lobes
faiblement unis à la base. Pétales 3-5, libres, imbriqués. Etamines en nombre double des pétales, à
anthères introrses (staminodes sur les fleurs ). Disque charnu, plus ou moins torique, intra-staminal.
Ovaire uniloculaire semblant avoir une cloison partielle. Style pratiquement nul, stigmate discoïde à
contour irrégulier, plus ou moins bilobé (pistillode sur les fleurs ). Ovule solitaire, pendant. Drupe
charnue à endocarpe dur, osseux, à 1 loge partiellement cloisonnée. Embryon courbe.
Genre d’environ 10 espèces en majorité d’Indo-Malaisie, une à Madagascar et une aux Seychelles.
Campnosperma seychellarum March., Révis. Anacard. : 173 (1869) ; BAKER, F.M.S. : 61 ;
SUMMERH., Enum. : 273. Type : Pervillé 41, Mahé (P, holo).
Arbre dioïque atteignant 20 m de hauteur. Tronc de 0,50-0,60 m de diamètre, à écorce gris clair.
Rameaux à croissance sympodiale. Feuillage peu dense, apparaissant glabre (tous les organes en
croissance sont couverts d’écailles aplaties de 0,1 mm de diamètre, d’abord jointives, puis de plus en
plus espacées). Feuilles groupées à l’extrémité des rameaux. Pétiole long de 1-2 cm, canaliculé dessus.
Limbe coriace, étroitement ovale, de 8-16 (-24) cm x 3-5 (-6,5) cm, à marge entière, révolutée, obtus et
plus ou moins émarginé au sommet, cunéiforme à la base, à face supérieure glabre et à face inférieure
portant des écailles éparses, persistantes, à nervure primaire canaliculée à la face supérieure, fortement
saillante à la face inférieure. Inflorescences racémeuses (grappes de cymules triflores), les mâles
longues de 9-15 cm, à 4-8 rameaux latéraux longs de 1-3 cm, les femelles longues de 3-5 cm, sans
rameaux latéraux, un peu accrescentes. Bractée aiguë, longue de 4 mm, à la base des rameaux latéraux
et des cymules. Pédicelles longs de 1,5 mm, articulés au milieu. Fleurs larges d’environ 3 mm.
Sépales 3, obtus ou arrondis, longs d’environ 1 mm. Pétales 3, imbriqués, libres, ovales, longs d’environ
2 mm, blanc jaunâtre, avec quelques écailles éparses à la face extérieure. Etamines 6, les alternipétales
longues de 1,3 mm, les oppositipétales un peu plus courtes. Disque épais, glabre, circulaire, plus ou
moins sinueux, large de 1,3 mm et haut de 0,5 mm. Pistillode long de 0,8 mm, glabre. Fleurs de
dimensions identiques, à staminodes longs de 1,2 mm. Pistil long d’environ 2 mm, à stigmate discoïde
bilobé. Ovaire couvert d’écailles aplaties, à moitié inclus dans le disque, à 1 seule loge fertile. Ovule 1,
pendant du sommet de la loge. Infrutescences longues de 5-8 cm, à 5-10 fruits à pédicelles longs
d’environ 0,5 cm. Drupe rouge vif, plus ou moins piriforme, longue d’environ 0,8 cm, à péricarpe
charnu, à endocarpe dur à 1 loge, contenant 1 graine courbée en fer à cheval.
Mahé, Praslin, endémique. Arbre aujourd’hui raréfié, sauf localement dans le parc national du Morne seychellois où on
peut le trouver à des altitudes comprises entre 300 et 600 m, plus rarement jusqu’à 700 m (Congo Rouge). A Praslin
on n’en connaît qu’un seul pied, sur la crête à l’ouest de la Vallée de Mai, à 280 m d’altitude. D’après Horne l’arbre
était autrefois commun, le bois servait à la construction des pirogues.
Nom créole : Bois montagne.
2. Poupartia Commerson ex Juss.
Gen. Pl. : 372 (1789)
Arbres dioïques, à feuilles caduques, imparipennées, à pilosité formée de poils simples.
Inflorescences en grappes de cymules ou en grappes simples. Sépales et pétales (4-) 5, libres,
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