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Flore des Seychelles : dicotylédones - IRD

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à l’Inde. C’est un ensemble polymorphe tant par la dimension <strong>des</strong> fleurs et <strong>des</strong> feuilles que par la présence ou l’absence<br />

d’épines. La variété sechellensis ressemble beaucoup à <strong>des</strong> plantes inermes du Nord de Madagascar et <strong>des</strong> Comores<br />

(var. comorensis Pich. ou C. comorensis (Pich.) Markg.).<br />

A Silhouette ces arbres se sont raréfiés car on en brûlait le bois qui, en se consumant, dégage une fumée odorante<br />

éloignant les moustiques. À l’occasion, il servait aussi à chauffer les séchoirs à coprah (H.Dauban, comm. pers.). Le<br />

bois est compact, lourd et à grain très fin, imputrescible. Les troncs <strong>des</strong> arbres morts subsistent longtemps dans la forêt.<br />

Il existe encore quelques exemplaires de belle taille en 2-3 stations ; <strong>des</strong> arbustes plus jeunes ont été vus en 4-5<br />

stations. Une plantule de 15 cm, plantée au jardin botanique de Mahé en 1982, avait atteint une hauteur de 3 m en<br />

1987. La plante juvénile a montré une croissance rythmique, l’axe orthotrope se ramifiant en un étage de rameaux<br />

plagiotropes avec arrêt de la croissance en hauteur. Au bout d’un certain temps un nouvel axe vertical à croissance<br />

rapide naît au centre de l’étage plagiotrope et ainsi de suite. Cette disposition n’est plus visible sur les arbres plus âgés.<br />

À Aldabra, je n’ai vu qu’un seul individu de cette espèce, au nord de Cinq Cases. La station avait été repérée en 1977<br />

par Ch. Gibson qui avait aussi découvert une autre station à l’Est de Bassin Frégates. L’espèce est donc très rare à<br />

Aldabra. Elle pousse à l’abri <strong>des</strong> bosquets formés par les plantes plus communes. Etant parasitée par Icerya<br />

seychellarum , sa survie dans cette île est d’autant plus précaire.<br />

Nom créole : Bois Sandal (« Bois l’encens » ne semble plus utilisé pour désigner cette espèce).<br />

2. Cerbera L.<br />

Sp. Pl. : 208 (1753)<br />

Apocynaceae<br />

Arbres ou arbustes à rameaux assez épais. Feuilles insérées en spirale au sommet <strong>des</strong> rameaux.<br />

Inflorescences terminales paniculiformes. Calice à 5 sépales pratiquement libres. Corolle<br />

hypocratériforme ou formant un court entonnoir, à 5 lobes contortés. Tube muni d’une dent au-<strong>des</strong>sus et<br />

d’un callus au-<strong>des</strong>sous de chacune <strong>des</strong> 5 anthères sessiles. Ovaire à 2 carpelles libres, à 4 ovules par<br />

loge, en 2 rangées. Style filiforme à stigmate épais de forme complexe, maintenu au centre du tube par<br />

les 5 protubérances infra-staminales. Fruit apocarpe drupacé à 2 méricarpes, ou souvent 1 seul par<br />

avortement. Mésocarpe charnu et fibreux, endocarpe dur. Graines aplaties, à albumen nul ou très réduit.<br />

Genre d’environ 8 espèces, dont l’aire s’étend de Madagascar à l’Indo-Malaisie et à la Polynésie. Aux <strong>Seychelles</strong>,<br />

1 espèce indigène et une autre dont la présence est douteuse.<br />

— Fleurs à sépales longs de 1,5-1,8 cm, tube long de ± 4 cm,<br />

pétales longs de 2,5-2,8 cm ............................................................................................................ 1. C. manghas<br />

— Fleurs à sépales longs de 0,8-1 cm, tube de ± 3 cm et pétales de ± 1 cm ............................ 2. C. venenifera<br />

1. Cerbera manghas L., Sp. Pl. : 208 (1753) ; SUMMERH., Enum. : 283. Type : <strong>des</strong>cription de l’espèce par<br />

OSBECK in LINNÉ, Sp. Pl. : 208 (lectotype selon FOSBERG, cité par BOITEAU, Fl. de Nouvelle-Calédonie 10 :<br />

215 (1981) ).<br />

Arbuste ou petit arbre atteignant 8 m de hauteur et 25 cm de diamètre. Limbe étroitement obovale<br />

ou elliptique, cuspidé au sommet, aigu à la base, de 12-18 (-21) cm x 3,4-5 (-7) cm (sur glacis, en<br />

situation exposée, on peut trouver une forme à limbe plus étroit : 9-14 cm x 1,7-2,5 cm), à nervures<br />

latérales généralement ascendantes, formant un angle d’environ 70° avec la médiane,parfois nervures<br />

formant un angle droit. Inflorescences longues de 10-15 cm en panicules corymbiformes. Pédicelles<br />

longs de ± 2,5 cm. Calice persistant un peu après la chute de la corolle, à sépales étroitement obovales,<br />

de 1,5-1,8 cm x 0,4-0,7 cm. Tube de la corolle long de ± 4 cm et de ± 3,5 mm de diamètre, élargi au<br />

sommet en un court entonnoir large de 7-8 mm. Pétales blancs, obovales plus ou moins bilobés,<br />

asymétriques, de 2,5-2,8 cm x 1,3-2 cm. Centre de la fleur pourpre ou plus rarement jaune. Ouverture<br />

de la gorge divisée par 5 dents non jointives au centre, très pileuses sur leurs faces latérales et inférieure<br />

(la pilosité obture les 5 ouvertures laissées par les dents). Etamines situées juste sous les dents. Anthères<br />

sessiles, munies d’un apicule aplati (les 5 anthères sont jointives au centre et adhérentes entre elles par<br />

FLORE DES SEYCHELLES<br />

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