<strong>La</strong> <strong>Doctrine</strong> Secrète <strong>de</strong> l’Anahuac Samaël <strong>Aun</strong> <strong>Weor</strong> « Par le clou d'aimant qui traverse le coeur du mon<strong>de</strong>, par les douze pierres <strong>de</strong> la Cité Sainte, par les talismans qui sont enfouis, par les sept métaux qui coulent dans les veines <strong>de</strong> la Terre, et au nom <strong>de</strong> Gob, obéissez-moi, ouvriers souterrains ! ». (A ce moment, concentré sur Gob, le dévot formulera sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>). Les mages antiques accompagnaient leurs opérations <strong>de</strong> Magie élémentale <strong>de</strong> fumigations avec <strong>de</strong>s branches <strong>de</strong> laurier, d'artémise (ou armoise), <strong>de</strong> rue, <strong>de</strong> sauge, <strong>de</strong> pin, <strong>de</strong> romarin, etc., ces végétaux brûlaient sur <strong>de</strong>s charbons incan<strong>de</strong>scents. Cette observance est magnifique : l'air se chargera <strong>de</strong> la fumée <strong>de</strong>s plantes ; le feu exorcisé réfléchira la volonté <strong>de</strong> l'opérateur ; les forces subtiles <strong>de</strong> la Nature l'écouteront et lui répondront. En ces instants, l'eau semble frémir et bouillonner ; le feu jette un étrange éclat et l'on perçoit dans l'air <strong>de</strong>s voix inconnues ; la terre elle-même semble trembler. C'était dans ces moments que les mages du Moyen-Age obtenaient que le Génie élémental « Cupidon », en plus <strong>de</strong> se rendre visible dans le miroir magnétisé, leur montrât aussi, dans ce miroir, non seulement le visage <strong>de</strong> la personne aimée, mais encore, ce qui est plus intéressant, les événements que le <strong>de</strong>stin réserve toujours aux êtres qui s'adorent. Les Dieux du feu, Agni, Huehueteotl, etc., les Elohim <strong>de</strong> l'air, Paralda, Ehécatl, etc., les Divinités <strong>de</strong> l'eau, Nicksa, Tlaloc, etc., Gob et les autres Déités du mon<strong>de</strong> souterrain, assistent toujours le mystique qui, avec sagesse, amour et pouvoir, les invoque. On nous a dit que tout magicien qui travaille avec les élémentaux <strong>de</strong> la Nature peut se rendre invisible à volonté. Incontestablement, il n'est possible d'acquérir ce pouvoir, <strong>de</strong> même que toute autre faculté, qu'au prix <strong>de</strong> suprêmes sacrifices. Il est indéniable que le sacrifice signifie clairement le choix délibéré et clairvoyant d'un bien supérieur <strong>de</strong> préférence à un inférieur. Le combustible que la locomotive consomme est cruellement sacrifié au profit du mouvement si indispensable pour le transport <strong>de</strong>s passagers. En réalité, le sacrifice est une transmutation <strong>de</strong> forces ; l'énergie latente dans le charbon offerte sur l'autel <strong>de</strong> la locomotive est transformée en l'énergie dynamique <strong>de</strong> la vapeur, par le moyen <strong>de</strong>s instruments utilisés. Il existe un mécanisme, psychologique et cosmique à la fois, que chaque acte <strong>de</strong> sacrifice met en jeu et par lequel celui-ci se transforme en énergie spirituelle, laquelle à son tour peut être appliquée à divers autres mécanismes et réapparaître sur le plan <strong>de</strong> la forme en un type <strong>de</strong> force intégrante absolument distincte <strong>de</strong> ce qu'elle était réellement à l'origine du processus. Par exemple, un homme peut sacrifier ses émotions à sa carrière, ou une femme sa carrière à ses émotions. Certaines personnes sont disposées à sacrifier leurs plaisirs terrestres au profit <strong>de</strong>s joies <strong>de</strong> l'esprit. Néanmoins, il est très rare <strong>de</strong> trouver quelqu'un disposé à renoncer à ses propres souffrances, à les sacrifier pour quelque chose <strong>de</strong> supérieur. Sacrifiez la suprême douleur très naturelle qui résulte du trépas d'un être cher et vous aurez une effarante transmutation <strong>de</strong> forces, dont la conséquence sera le pouvoir <strong>de</strong> vous rendre invisibles à volonté. Le docteur Faust savait se rendre invisible à volonté ; il est manifeste que ce mage avait obtenu ce pouvoir grâce au sacrifice. Les sages du Moyen-Age avaient une formule enchanteresse merveilleuse, au 82
<strong>La</strong> <strong>Doctrine</strong> Secrète <strong>de</strong> l’Anahuac Samaël <strong>Aun</strong> <strong>Weor</strong> moyen <strong>de</strong> laquelle ils pouvaient se rendre invisibles : il suffit, après les rites et invocations d'usage <strong>de</strong> savoir se servir magiquement <strong>de</strong> la formule liturgique suivante : « Athal, Bathel, Note, Jhoram, Asey, Cleyungit, Gabellin, Semeney, Mencheno, Bal, <strong>La</strong>benenten, Nero, Meclap, Halateroy, Palcin, Timgimiel, Plegas, Peneme, Fruora, Héan, Ha, Ararna, Avora, Ayla, Seye, Peremies, Seney, Levesso, Huay, Baruchalu, Acuth, Tural, Buchard, Caratim, per misericordiam alibit ergo mortale, perficiat qua hoc opus, ut invisibiliter ire possim ». Cette sorte <strong>de</strong> formule magique exige absolument une foi réelle et inébranlable. Il est évi<strong>de</strong>nt qu'il faut la fabriquer, cette foi, par l'étu<strong>de</strong> analytique profon<strong>de</strong> et par l'expérience mystique directe. 83