Thèse APPROCHE DÉTERMINISTE DU SÉCHAGE DES AVIVÉS ...

Chapitre IV
- Évolution des contraintes internes
2.2.3 Comportement du code vis à vis de la mécanique
La figure IV.11 présente les profils simulés de contraintes et de teneur en eau dans l’épaisseur de la
planche sur laquelle a été observée la fente de surface (paragraphe II.2.2).
Entre 3 heures et 12 heures de séchage, les points se situant entre la surface et 1 mm de profondeur
atteignent successivement leur traction maximale (Fig.IV.12-(a)). Durant cette période aucune fente
n’a été observée au niveau expérimental (Fig.IV.12-(b)). Toutefois, après 5 heures de séchage, la
fluctuation des conditions externes amène la surface à être temporairement en compression
(Fig.IV.12-(a)). Aussi, une fente de largeur plus faible que la résolution de nos images, a-t-elle pu
s’initier à la surface de la planche, s’être refermée après 5 heures et s’ouvrir à nouveau après
12 heures de séchage. Il est également possible que cette fente se soit initiée plutôt à l’une des
extrémités de la planche, et n’apparaisse que plus tard sous l’objectif de notre dispositif. À
12 heures de séchage, la couche périphérique de la planche est en traction sur les cinq premiers
millimètres de son épaisseur, et la contrainte est maximale à 1 mm de profondeur. À cet instant, une
fente apparaît brusquement au niveau expérimental (Fig.IV.12-(b)). Durant les 24 premières heures
de séchage, la couche périphérique est en traction (Fig.IV.11&12-(a)) et la fente s’élargit
(Fig.IV.12-(b)). Puis, l’inversion des contraintes conduit la surface à être en compression, et la fente
commence à se refermer (Fig.IV.12-(b)). Elle disparaît visuellement après 50 heures de séchage
(Fig.IV.12-(b)), au moment où toutes les couches relaxées par la fente (ici, les 5 premiers
millimètres) sont comprimées (Fig.IV.12-(a)).
Il est également fort intéressant de noter que la contrainte théorique au niveau de la surface reste au
voisinage de zéro à partir de 8 heures de séchage (Fig.IV.12-(a)). En effet, la fluctuation des
conditions extérieures s’accompagne d’une fluctuation de la teneur en eau à la surface de la planche
(Fig.IV.13) qui active la mécanosorption, et relaxe les contraintes résiduelles de séchage à la
surface (Fig.IV.12-(a)).
Par conséquent, il existe une très bonne adéquation entre les contraintes internes simulées et leur
manifestation externe observée avec notre dispositif expérimental.
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