histoire

UV PORTUGAL. 35
eux, les vertus de leurs ancêtres : on a même
peine à démêler des souvenirs historiques à
voir souverain, et s'il s'apercevait qu'ils continssent des
clauses contraires aux droits du monarque et du
peuple et aux coutumes de la monarchie , il serait de
son devoir d'en référer au prince. Ce droit de remon­
trance est depuis long-temps une simple formalité.
La justice est administrée aux citoyens par deux
cours , qui décident immédiatement sur certaines cau­
ses au civil et au criminel et par appel sur les sentences
prononcées par des juges de première instance dont nous
parlerons : la première cour, connue sous le nom de
casa da supplicaçào, siège à Lisbonne et embrasse
dans son ressort les Algarves, l'Alemtejo, l'Estramadure
et une très-petite portion de la province de Beira. La
seconde, appelée rclaçào do Porto , siège à Porto Sa
juridiction s'étend sur le Minho^ le Tras-os-Montes et
la presque totalité de la Beira. On peut, dans certains
cas, appeler de ses décisions à la casa da supplicaçào.
Quoiqu'on enseigne le droit romain à Coïmbre , il est
défendu d'en faire des citations devant les tribunaux ;
et l'administration de la justice est réglée exclusivement
par les lois du paysl
Les six provinces du Portugal sont divisées en qua­
rante-quatre comitrgpies. A la tête de chatjue comar-
qne est un corr^gp^V., en Portugais corregedor, mot
y