histoire

GÉNÉRALES. 28I
du prince des Asturies avec une princesse du
sang impérial eût été le ciment du pacte de
famille, et eût garanti l'alliance des deux na­
tions mieux que la volonté précaire du favori.
Telles étaient les considérations développées
par les conseillers de Ferdinand : ils attendaient
la vie ou la mort de Napoléon.
Dans les classes éclairées, les idées de phi­
lanthropie et de perfectionnement, cpii ont
donné naissance à la révolution française et
présidé à son premier essor, avaient un grand
nombre de partisans. Cet attachement à la
révolution, ils le continuaient à Bonaparte,
qui en était le légataire universel. En Angle­
terre , en Allemagne, partout où existait la
liberté de penser et d'écrire, on s'était aperçu
que la France était arrivée au despotisme à tra­
vers les horreurs de l'anarchie ; et la nation fran­
çaise eût été abaissée à leurs jeux comme ser-
vile, alors même qu'elle n'aurait pas été haïe
comme conquérante : là, on ne confondait pas