histoire

1^6 TENTATIVES
rem comme par pressentiment aux véritables
Espagnols, lors du mariage de Jeanne la Folle,
et remplirent leur âme d'horreur. L'amour de
la patrie et la haine de l'étranger furent le
principe de la guerre des communeros
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1
, une
Charles , fils de Philippe le Beau , devenu célè­
bre sous le nom de Cb.arles-Quint, était né et avait
reçu son éducation en Flandre. Appelé par la politique
de sa maison et par des motifs d'ambition personnelle,
à vivre habituellement loin de l'Espagne , il confia ,
peu de temps après son avènement au trône, la ré­
gence de ses royaumes à Adrien d'Utrecht , un Fla­
mand ; Guillaume de Croy fut nommé à l'archevêché
de Tolède, la première dignité ecclésiastique de Cas-
tille et le plus riche bénéfice d'Espagne. Les emplois,
les honneurs, les trésors furent la proie d'étrangers
avides. Si on en croit les historiens nationaux, les
Flamands ont fait passer de Castille, dans les Pays-
Bas, en moins d'une année, six millions de francs,
somme exorbitante en raison de la valeur de la mon­
naie à cette époque.
Les cortez d'Aragon et de Catalogne firent éclater
une vigoureuse opposition aux exactions et aux injus­
tices commises par les délégués du monarque. Les
corte/. de Castille s étant montrée s plus patientes. Se;-