histoire

280 CONSIDÉRATIONS
daient comme un rempart contre Ja nation
dont ils s'étaient séparés. Le favori espérait, de
ses intrigues près de lui, et de sa soumission
entière, la conservation de sa puissance pen­
dant le règne de Charles IV, et sa sécurité en­
suite. La haute noblesse , humiliée par le
favori, désirait son renversement, et le voyait
dans un régime nouveau. Entouré, stimulé par
quelques seigneurs outragés, par ceux qui n'a­
vaient pas voulu plier devant l'idole, Ferdi­
nand, inquiet du sort que lui préparaient une
mère dénaturée et un père séduit, Ferdinand
tournait aussi ses regards vers Napoléon. L'Em­
pereur seul pouvait, lui disait-on, l'arracher aux
embûches du prince de la Paix, et à l'aveugle­
ment d'un père et d'une mère irrités. La Fiance
devait désirer que l'Espagne, sa lidèle alliée,
ne demeurât pas sous un régime intérieur avi­
lissant, qui anéantissait ses ressources, et fai­
sait perdre tout prix à son alliance. L'Espagne
forte ne pouvait nuire à la France. V ne alliance