histoire

I02 GUERRE DE l8oi.
petite ville espagnole où on supposait que la
garnison se gardait mal. Il partit un soir de
Chavès, qui en est à cinq lieues, à la tête d'un
fort détachement d'infanterie et de cavalerie.
On lit fausse route pendant la nuit, et quand
on s'aperçut de l'erreur, il n'était plus temps
de la réparer. Gomez Freire rentra a Chavès,
sans être suivi plus loin que la frontière. On
eût pu croire que les grands coups seraient
portés dans le Beïra. Les Portugais étaient là
en présence de leurs plus redoutables ennemis;
mais le premier consul n'avait montré ses
troupes que pour forcer les Espagnols à entrer
en campagne. Les Français ne sortirent pas
de leurs cantonnemens. Lorsque Joao Dordaz
apprit l'invasion du territoire parle prince de
la Paix, il porta son quartier-général d'Jdanha-
Nova à Castello-Branco; il vint ensuite, ainsi
que nous l'avons dit, à Villa-\elha. Le mar­
quis d'Alorne ne trouvant pas d'aliment à son
activité, se mit, à bâtir un fort casemate à
mille toises au sud de Guarda, et fit ouvrir un