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Grand-père connaît la valeur d’une bonne éducation;<br />
il encourage ses enfants à obtenir le plus haut niveau<br />
d’études possible. Selon lui, les études sont la clé de leur<br />
avenir, de leur réussite dans la vie. Il apprécie le fait<br />
que, s’il doit mourir, sa femme et ses enfants recevront<br />
l’aide financière qui les mènera à une vie meilleure.<br />
C’est pour cette raison qu’il s’est enrôlé dans le Corps<br />
expéditionnaire canadien.<br />
Entre-temps, Grand-mère travaille comme sage-femme<br />
pour subvenir aux besoins de la famille. L’aînée des<br />
filles, Georgina, décrit dans son patois la vie quotidienne<br />
entre les familles Colonnier et Gagné, côtés québécois et<br />
ontarien.<br />
Napoléon Gagné.<br />
Le Chaînon, <strong>Automne</strong> <strong>2009</strong><br />
Visages<br />
« On avait d’la misère à avoir du manger. Fallait avoir<br />
des coupons. Où on restait à Pointe Gatineau, Maman<br />
avait fait un jardin. À s’mait beaucoup d’patates, des<br />
navets, des carottes – des choses pour l’hiver…<br />
Elle avait acheté deux p’tits cochons. C’était pas cher dans<br />
ce temps-là. Elle en vendait un pour sa viande pi l’autre<br />
elle le gardait pour elle… Elle achetait deux cochons par<br />
année. Elle en a acheté jusqu’à tant qu’on soit grands<br />
à Pointe Gatineau. Paul avait couru après un une fois.<br />
C’était une côte qu’on descendait pi l’cochon s’était sauvé.<br />
Y’a fallu courir après l’cochon. On voulait pas perdre le<br />
cochon.<br />
Quand y’ont fait boucherie, chez ma tante Colonnier<br />
sont venus. Y connaissaient pas ça, y restaient à Ottawa.<br />
Alfred était descendu avec ma tante pi y’ était venus à<br />
boucherie. C’était pas drôle ma chère enfant, fallait faire<br />
boucherie d’un cochon. Elle avait fait son boudin ellemême<br />
devant eux autres, elle avait fait sa saucisse devant<br />
eux autres. Pi j’y avais aidé avec les tripes. J’ai travaillé<br />
moué. Fallait ben. J’étais contente par exemple. J’aimais<br />
ça. Toujours ben, y’ ont apporté des affaires chez eux.<br />
Y y’avait jamais goûté. De la forçure – dans c’temps-là<br />
la forçure pi ses affaires-là, les queues, y jetaient ça. Y<br />
jetaient les queues de bœufs, les forçures, le foie. Y jetaient<br />
toute ça. Maman gardait ça parce qu’elle avait appris ça à<br />
Saint-Jérôme. »<br />
Le Régiment royal de l’Artillerie<br />
canadienne (ARC) fait partie de<br />
la toile du Canada depuis le<br />
début de notre nation. Plus de<br />
130 000 Canadiens ont servi<br />
comme artilleurs dans les<br />
deux guerres mondiales.<br />
Les devises du régiment<br />
sont « Ubique » (partout) et<br />
« Quo Fas et Gloria Ducunt »<br />
(Là où nous mènent le devoir et la gloire).<br />
Plusieurs des unités et batteries du Régiment royal de<br />
l’Artillerie canadienne ont vu le jour avant la fondation<br />
du Canada, et l’histoire de l’artillerie au Canada est plus<br />
ancienne encore. La première compagnie d’artillerie formée<br />
au Canada a été mise sur pied à Québec en 1750.<br />
Aujourd’hui, le régiment est composé de deux éléments<br />
importants: la force régulière et la milice.