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Le Mouvement médical anthroposophique Structures de ...

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Schweremacht<br />

In <strong>de</strong>r <strong>Le</strong>uchtekraft<br />

Strahlet Geistes-Ich<br />

In <strong>de</strong>r Schweremacht<br />

Kraftet Gottes-Geist<br />

Doch darf nicht<br />

<strong>Le</strong>uchtekraft<br />

Ergreifen<br />

Schweremacht<br />

Und auch nicht<br />

Schweremacht<br />

Durchdringen<br />

<strong>Le</strong>uchtekraft<br />

Denn fasset <strong>Le</strong>uchtekraft<br />

Die Schweremacht<br />

Und dringet Schweremacht<br />

In <strong>Le</strong>uchtekraft<br />

So bin<strong>de</strong>n in Welten-Irre<br />

Seele und Körper<br />

In Ver<strong>de</strong>rbnis sich.<br />

Ces paroles comportent trois strophes <strong>de</strong> quatre lignes. La première strophe suit la métrique<br />

du trochée (–v) (« long-court », notation métrique : – = long ; v= court, NdT). <strong>Le</strong>s <strong>de</strong>ux mots<br />

« <strong>Le</strong>uchtekraft » et « Schweremacht » sont en retrait sur une nouvelle ligne et vibrent donc<br />

tous <strong>de</strong>ux, pris pour eux-mêmes, en amphimacre (–v–) (long-court-long, NdT), ce qui leur<br />

donne du poids dans la parole intérieure méditative. <strong>Le</strong>s <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières lignes <strong>de</strong> la strophe,<br />

dans la ligne principale et dans la ligne en retrait, sont exactement symétriques du point <strong>de</strong><br />

vue métrique.<br />

La <strong>de</strong>uxième strophe apporte un changement radical : du rythme en thésis au rythme en arsis,<br />

avec le ïambe (v–) qui va se répéter jusqu'à la fin du texte (à l'exception <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière ligne).<br />

La ligne principale et la ligne secondaire sont construites en polarité métrique : « Doch darf<br />

nicht (v–v) / <strong>Le</strong>uchtekraft (–v–) ». A cette opposition, notre sens du rythme ressent un éveil –<br />

en accord avec le contenu, à caractère d'avertissement.<br />

Dans la <strong>de</strong>rnière strophe, le ïambe se poursuit. <strong>Le</strong>s <strong>de</strong>ux premières lignes, par leur division en<br />

trois pieds à la ligne principale et <strong>de</strong>ux pieds à la ligne secondaire, conduisent <strong>de</strong> manière<br />

pour ainsi dire inexorable aux conséquences formulées dans les lignes qui suivent : « Denn<br />

fasset <strong>Le</strong>uchtekraft / die Schweremacht (v–v–v– / v–v–) ». Ici, dans les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières lignes,<br />

le courant volontaire intérieur, qui était guidé précé<strong>de</strong>mment par un rythme métrique clair, est<br />

comme secoué par <strong>de</strong>s irrégularités métriques – également par l'intermédiaire du mètre<br />

« Welten-Irre ».<br />

En s'intéressant à cette méditation, il se développe, lorsqu’on le prononce selon le mètre et le<br />

rythme, d’abord extérieurement puis intérieurement, une intense relation du sentiment et <strong>de</strong> la<br />

volonté avec le texte,.<br />

D'autres questions et d'autres découvertes s'y rattachent : <strong>de</strong>ux mon<strong>de</strong>s doivent être maintenus<br />

séparés. L'un doit être contemplé, l'autre ressenti. Notre conscience <strong>de</strong> thérapeute ne peut tout<br />

d’abord que regretter l'absence d'une troisième entité médiane. Mais dans la mesure où le<br />

rythme représente une libre mise en relation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux pôles dans le temps, l'énigme se résout.<br />

Il ne peut y avoir d'oscillation intermédiaire qu’entre <strong>de</strong>s opposés clairement distincts, pour<br />

susciter l'intérêt comme un milieu rythmique à engendrer continuellement. Chaque<br />

empiètement d'une direction sur l'autre (« fasset »/saisit, « dringet »/pénètre) amène aussitôt<br />

une rupture <strong>de</strong> rythme.<br />

Une relation juste avec son propre corps doit <strong>de</strong>venir une relation qui ressent ; avec sa propre<br />

âme, une relation qui regar<strong>de</strong> en soi. À l'expérience, la question survient ici <strong>de</strong> savoir si cette

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