02.07.2013 Views

the islamic review janvier 1950 - The Lahore Ahmadiyya Movement ...

the islamic review janvier 1950 - The Lahore Ahmadiyya Movement ...

the islamic review janvier 1950 - The Lahore Ahmadiyya Movement ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

devait toujours se plaindre du manque de foi de ses<br />

disciples, bien qu’ils virent de nombreux miracles de<br />

leur maître, mais Muhammad avait un cercle de fidèles<br />

uniques dans leur dévotion à leur maître.<br />

Muhammad atteignit le zénith de la personnalité<br />

et de la moralité.<br />

Peu de personnes se remémorent leurs jours<br />

d’adversité une fois qu’ils atteignent le pouvoir.<br />

Grandeur d’âme et force d’âme seules peuvent tenir<br />

face aux vicissitudes de la vie. A celui qui possède ses<br />

qualités le changement signifie la nouveauté de<br />

circonstances qui appellent à d’autres nobles qualités<br />

telles qu’elles ne purent être exhibées dans son état<br />

passé. En fait, chaque qualité à sa propre occasion et<br />

demande des circonstances spéciales pour sa<br />

révélation. Si les tribulations donnent à l’homme sa<br />

personnalité, le succès en fait sortir la noblesse d’esprit,<br />

s’il la possède. L’humanité n’est pas seulement<br />

douceur du cœur ; elle consiste en diverses moralités,<br />

en sensibilité et rigueur, et nécessite une variété de<br />

conditions pour leur développement. Si certaines se<br />

manifestent dans la pénurie, d’autres demandent de<br />

l’abondance si elles doivent apparaître dans la<br />

perfection. A très peu des Guides de l’Humanité fut<br />

accordé le goût des deux. Mais Muhammad, pour agir<br />

en tant que parfait exemple pour l’humanité, eut à<br />

passer par chaque phase de la vie. Sa prospérité fit<br />

éclore sa générosité, sa magnanimité et sa grandeur<br />

d’âme, tandis que l’adversité lui donna l’occasion de<br />

faire preuve de patience, de courage et de confiance<br />

en Dieu.<br />

Il y a une chose en lui qui montre qu’il avait<br />

atteint le zénith de la personnalité et de la moralité et<br />

qui doit être le but final de tout effort humain, où<br />

l’homme reflète les attributs divins. Comme toutes les<br />

voies et les lois de Dieu, Muhammad est irremplaçable.<br />

Dans la victoire ou la défaite, dans la puissance ou<br />

l’adversité, dans l’abondance ou dans l’indigence, il est<br />

le même. Il présente la même personnalité. L’humilité<br />

était, par exemple, sa caractéristique principale tout au<br />

long de sa carrière. « Ses triomphes militaires », dit<br />

Washington-Irving, « ne réveillèrent ni fierté ni gloire<br />

vaine, comme ils auraient pu le faire s’ils avaient été<br />

motivés par des visées égoïstes. Dans la période de sa<br />

plus grande puissance il conserva les mêmes manières<br />

simples et la même apparence que dans les jours<br />

d’adversité. Loin d’affecter un comportement césarien,<br />

il était contrarié quand, en entrant dans une pièce,<br />

quelque inhabituel témoignage de respect lui était<br />

présenté. Si domination universelle il visait, c’était<br />

l’empire de la foi ; quant au pouvoir temporel qui<br />

grandissait dans ses mains, comme il en usait sans<br />

ostentation il ne prit aucune mesure pour le perpétuer<br />

dans sa famille ».<br />

Les humbles manières de Muhammad.<br />

« Après qu’il soit devenu le souverain de<br />

l’Arabie, il conserva toujours ses rapports fraternels<br />

avec tous les croyants. Il n’eut pas à s’entourer de<br />

gardes ou de vigiles ; il se déplaçait de manière simple<br />

parmi les frères, lui le guide, le conciliateur, l’ami digne<br />

THE ISLAMIC REVIEW JANVIER <strong>1950</strong><br />

de confiance ». « Même au zénith de son pouvoir<br />

matériel le bon sens de Muhammad », dit Gibbon,<br />

« méprisa les pompes de la royauté ; l’apôtre de Dieu<br />

était soumis aux tâches ménagères de la famille ; il<br />

allumait le feu, balayait le sol, trayait les brebis,<br />

reprisait de ses propres mains ses chaussures et ses<br />

habits de laine. Dédaignant la pénitence et le mérite<br />

d’un ermite, il observa, sans effort ni vanité, le frugal<br />

régime d’un Arabe et d’un soldat. Dans des occasions<br />

solennelles, il régala ses compagnons avec une<br />

abondance d’hospitalité ; mais dans sa vie familiale,<br />

plusieurs semaines pouvaient passer sans qu’un feu ne<br />

soit allumé dans l’âtre du Prophète ». J’ajouterai un<br />

dire consigné, laissé par Nôtre Dame Aïcha, à ces<br />

citations que j’ai, exprès, faites en application d’un<br />

proverbe arabe qui dit que le meilleur des témoignages<br />

vient de l’autre camp : « Pendant tout un mois,<br />

ensemble nous n’allumâmes aucun feu pour préparer<br />

nos victuailles ; nôtre nourriture ne consistait en rien<br />

d’autre que des dattes et de l’eau, à moins que<br />

quelqu’un nous envoie de la viande. La maisonnée du<br />

Prophète n’eut jamais du pain de blé deux jours<br />

successifs » 1 .<br />

Ce fut la vie qu’il mena et telles étaient ses<br />

humbles habitudes lorsque toute l’Arabie était à ses<br />

pieds. L’entière cité de Médine grandit en richesse<br />

dans les derniers jours de sa vie. Partout il y avait de<br />

l’or et de l’argent, et pourtant la maison de sa propre<br />

fille ne montrait de signe de richesse, aucune trace de<br />

luxe ou de confort. Le jour-même de sa mort, ses<br />

seuls actifs résidaient en quelques piécettes, une part<br />

en partit pour satisfaire une dette et le reste fut<br />

1 Dans la collection de Tirmidi connue comme le Jami’<br />

il est écrit que le Prophète et sa famille furent<br />

affamés pendant de nombreuses nuits successives,<br />

parce qu’ils ne trouvaient rien à manger le soir. Une<br />

fois, aucun feu ne fut allumé pendant deux mois dans<br />

la maison du Prophète. Aïcha le confia à Urwa bin<br />

Zubair, qui lui demanda ce qu’ils mangeaient. Aïcha<br />

répondit : « De l’eau et des dattes. Parfois les voisins<br />

nous envoyaient du lait de chèvre, et nous le<br />

buvions ». Dans Bukhari, Livre de Riqaq, il est écrit<br />

que le Prophète ne mangea jamais de miche de pain.<br />

Sahl bin Sad rapporte que le Prophète n’eut jamais la<br />

chance de profiter de la fleur de farine, qui est<br />

connue en Arabie sous le nom de Huwwar an-naqi<br />

(farine blanche tamisée). Il lui fut demandé s’il n’y<br />

avait pas de tamis à l’époque du Prophète. Il dit :<br />

« Non, il n’y en avait pas ». Des gens lui demandèrent<br />

comment ils retiraient le son de blé. Il répondit :<br />

« Nous le soufflions avec nôtre souffle. Ce qui restait<br />

était malaxé ». Aïcha rapporte que le Prophète ne<br />

connut jamais la satiété pendant toute la période de<br />

l’Exil à sa mort. Anas rapporte qu’une fois il vînt au<br />

Prophète et une fois devant lui il vit que le Prophète<br />

avait attaché un morceau de tissu très serré autour<br />

de sa taille. Quand il s’enquerra de la raison d’une<br />

telle pratique, un des Compagnons lui répondit : « A<br />

cause de la faim ».

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!