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the islamic review janvier 1950 - The Lahore Ahmadiyya Movement ...

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qu’exceptionnels. Aussi tard qu’au XIème siècle , les<br />

processions funéraires paroissiales étaient à même de<br />

traverser les rues de Bagdad avec tous les emblèmes<br />

du Christianisme, et les troubles [liés aux processions]<br />

étaient enregistrés par les chroniqueurs comme<br />

exceptionnels. En Egypte, des festivités chrétiennes<br />

étaient aussi considérées, à quelque chose près,<br />

comme des vacances par la population mahométane.<br />

Nous pouvons imaginer ces conditions-là, à l’inverse,<br />

dans un royaume chrétien du début du Moyen-âge, et<br />

la probabilité de ma théorie deviendra évidente.<br />

Les Chrétiens d’Orient, qui avaient rompu<br />

pour la plupart avec l’Eglise orthodoxe, regardaient<br />

également l’Islam comme moins mauvais que l’Eglise<br />

byzantine établie. Qui plus est, l’Islam, en tant<br />

qu’organisation religieuse et politique, regardait l’Eglise<br />

chrétienne comme un Etat dans l’Etat et lui préservait<br />

ses droits juridiques et en premier, son propre droit<br />

gouvernemental. Des demandes étaient faites aux<br />

prêtres lorsque quelque chose était attendu de la<br />

communauté et les églises servaient de bureaux des<br />

taxes. C’était tout dans l’intérêt du clergé qui, ainsi,<br />

voyait ses revendications traditionnelles réalisées. Ces<br />

relations furent évidemment modifiées au cours des<br />

siècles, et la grande expansion de l’Europe élargit la<br />

brèche entre le Christianisme et l’Islam, et tandis que<br />

l’Orient tombait graduellement sous l’influence<br />

ecclésiastique, le contraste ne s’en faisait que plus<br />

saisissant : la théorie, cependant, selon laquelle les<br />

conquérants mahométans et leurs successeurs étaient<br />

inspirés par une haine fanatique du Christianisme est<br />

une fiction inventée par les Chrétiens ».<br />

Le changement significatif dans l’attitude du<br />

Vatican envers l’Islam.<br />

Mais les choses ont changé depuis et les<br />

circonstances ont forcé l’Eglise Catholique Romaine à<br />

changer son attitude vis-à-vis de l’Islam. Pour la<br />

première fois en 1400 ans d’existence de l’Islam, le<br />

Vatican a vu les avantages à chercher sa coopération.<br />

Depuis quelques temps, les intérêts du Vatican pour<br />

les questions relatives au Moyen Orient ont été de plus<br />

en plus manifestes. Le Pape a récemment invité les<br />

évêques catholiques romains à prier pour une juste<br />

décision de l’Organisation des Nations Unies sur le<br />

futur des Lieux Saints de Palestine, que l’Eglise<br />

souhaiterait voir sous un contrôle International. Le<br />

Pape a choisi le Cardinal Canali comme Grand Maître<br />

de l’Ordre du Saint Sépulcre, qui apporte un soutien<br />

financier et moral à l’Eglise en Palestine, et a nommé<br />

un Franciscain, qui connait bien la Palestine, pour être<br />

le Patriarche Latin de Jérusalem. L’intérêt du Pape<br />

pour le Moyen Orient pris dans l’ensemble est<br />

démontré dans une note publiée récemment par une<br />

session du Département d’Etat du Vatican discutant de<br />

l’Islam dans le monde moderne. La note dit : « l’Islam<br />

constitue un mystère qui devrait nous aider à nous<br />

libérer d’une trop large conception de nôtre<br />

importance et d’une conception trop étroite de la<br />

Grâce Divine ». La note conclut en disant que « plus<br />

d’un pieux Musulman réalise bien plus clairement que<br />

beaucoup d’entre nous en Occident le danger<br />

représenté par le Communisme pour la religion. Pour<br />

THE ISLAMIC REVIEW JANVIER <strong>1950</strong><br />

cette raison, la possibilité d’un front uni ne nous paraît<br />

pas impossible ».<br />

Nous, Musulmans, pouvons nous féliciter de<br />

ce changement de cœur de la part du Vatican envers<br />

nôtre religion, comme nous, pour nôtre part, avons<br />

toujours été éduqué dans la conciliation envers le<br />

Christianisme et en ce qui concerne toutes les religions.<br />

Mais ce qui est plus significatif et bienvenu, est la<br />

conception révisée que le Vatican a de sa propre place<br />

dans le monde religieux. Jusqu’à présent, l’Eglise<br />

Catholique Romaine a soutenu qu’elle était l’unique<br />

dépositaire de la vérité religieuse et qu’elle détenait le<br />

monopole du salut. Nous avons désespérément besoin<br />

de souligner la nature révolutionnaire de ce<br />

changement, qui se rapproche de l’attitude de l’Islam<br />

envers les autres religions.<br />

L’attitude de l’Islam envers le Christianisme<br />

inchangée. Le pré-requis de la coopération est<br />

un meilleur entendement des enseignements de<br />

Muhammad par les Chrétiens.<br />

Il ne serait pas hors de propos de remarquer<br />

que la source de l’attitude tolérante et conciliante de<br />

l’islam est dérivée de l’idée de l’unité de Dieu comme<br />

base commune de toutes les religions révélées. Dans<br />

le Coran, le Prophète Muhammad est enjoint par Dieu<br />

de procéder à un appel aux Juifs et aux Chrétiens,<br />

tenant sa position au sujet de ce terrain commun dans<br />

les mots suivants : « Dis : Ô Gens du Livre ! Arrivez à<br />

une proposition équitable entre nous et vous, que<br />

nous ne puissions servir d’autres que Dieu et que nous<br />

ne prenions point d’autres seigneurs aux côtés de<br />

Dieu ; prenez témoignage que nous sommes<br />

Musulmans ».<br />

En sus de cela il y a d’autres versets du Coran<br />

renchérissant sur la nature révélée du Christianisme.<br />

Mais nôtre respect pour le Christianisme n’est pas<br />

limité a une profession de foi théorique mais est, et a<br />

toujours été, une réalité vivante. L’on peut se<br />

demander si la tombe de Muhammad aurait été restée<br />

intacte si par malchance elle était tombée aux mains<br />

de Chrétiens au Moyen Âge – mais nous avons<br />

respecté la tombe de Jésus. Il est intéressant de<br />

rappeler que non seulement il y a toujours eu des<br />

Chrétiens dans les pays musulmans, pratiquant leur<br />

religion sans danger pour leur vie, mais qu’également,<br />

parfois, les Chrétiens ont préféré le pouvoir musulman<br />

à celui de leur coreligionnaires (voir l’historien russe P.<br />

Kulish dans l’article « la Question d’Orient et les Slaves<br />

du Danube » dans le Journal du Ministère de<br />

l’Education de Russie de 1878). L’Histoire n’a jamais<br />

nié la tolérance exercée par les Musulmans à<br />

l’encontre des Chrétiens, spécialement à l’époque de<br />

leur grandeur politique. Ce ne fut pas alors nôtre faute<br />

si par le passé, la main levée par nous en amitié au<br />

Christianisme fut laissée flottant en suspens.<br />

La coopération que le Vatican attend de<br />

l’Islam ne peut pas porter ses fruits si les idées fausses<br />

à propos de l’Islam et son fondateur Muhammad<br />

continuent d’exister dans les esprits de ses adhérents.<br />

C’est un fait que, s’il y a bien un homme qui a le plus<br />

souffert des mains de l’Eglise, c’est la personne de<br />

Muhammad. La littérature de tous les langages

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