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the islamic review janvier 1950 - The Lahore Ahmadiyya Movement ...

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prêts à faire pour établir l’égalité en droit parmi eux ».<br />

Il nous faut nous rappeler que la bataille d’Ajnadin fut<br />

engagée seulement la treizième année après l’Hégire<br />

(634). Remarquons quels grands changements la<br />

religion avait apporté à ces Arabes incultes –<br />

changements que l’influence continue et systématique<br />

de l’amélioration intellectuelle ne peut que difficilement<br />

réaliser. Que cette culture islamique fut le fruit de la<br />

religion de l’Islam et non les effets d’une amélioration<br />

intellectuelle systématique et continue, obtenue<br />

autrement, est admise par le fameux historien de la<br />

sociologie, Dr. Gustave Le Bon. « L’achèvement des<br />

Arts et des Sciences de toute population progressive »,<br />

dit Druges, « prends place en trois générations ». La<br />

première génération imite simplement. La seconde<br />

commence à penser librement et à critiquer. Et ce<br />

n’est qu’à la troisième génération que la fondation de<br />

la pensée et du jugement est bien établie et que la<br />

population acquiert le statut de penseurs indépendants.<br />

Mais il n’y a qu’une seule exception. C’est le peuple<br />

arabe parmi lequel l’achèvement des Arts et des<br />

Sciences eut lieu à la génération à laquelle débuta leur<br />

civilisation.<br />

Le Coran conçoit l’homme comme le vicerégent<br />

de Dieu sur terre. L’Univers est le champ<br />

d’activité de l’Homme. Il existe pour lui et ses forces<br />

sont capable de lui être soumises. Il n’y pas de déités<br />

pour présider aux divers domaines de la Nature. Ils<br />

sont créés par Dieu pour l’utilité de l’homme et ils sont<br />

des signes de la miséricorde, du talent, de<br />

l’omnipotence et de l’existence de Dieu. Le Coran<br />

inculque un esprit de recherche dans le croyant et<br />

l’incite à conquérir les forces de la Nature. L’activisme<br />

est ainsi l’esprit du Coran.<br />

« Et Il a soumis pour vous le soleil et la lune<br />

rotatifs et Il a soumis pour vous le jour et la nuit. Et Il<br />

vous a donné tout ce dont vous aviez besoin. Et si tu<br />

t’en vas compter les dons de Dieu, tu ne peux les<br />

dénombrer » (Le Saint Coran).<br />

La civilisation occidentale et la culture islamique<br />

sont fondamentalement différentes.<br />

L’activisme est aussi le crédo de la civilisation<br />

occidentale moderne, mais la différence réside dans le<br />

fait qu’alors que la civilisation occidentale demande la<br />

maîtrise des forces de la nature seulement pour le<br />

progrès matériel et pense que c’est là le fondement et<br />

la fin de cette vie terrestre, l’Islam présente le monde<br />

matériel comme un champ d’activité pour la perfection<br />

de toutes les facultés de l’homme incluant son soi<br />

spirituel. La civilisation moderne est purement et<br />

simplement utilitariste dans sa conception de la vie<br />

terrestre, mais l’Islam voit le monde matériel comme<br />

un avant-poste du monde spirituel et confère une<br />

responsabilité morale à l’homme pour tous ses actes<br />

dans ce monde. Le matérialisme brut et l’égoïsme sont<br />

l’aboutissement de l’esprit utilitariste de la civilisation<br />

occidentale moderne, résultant de l’athéisme, du<br />

capitalisme et du communisme et de la création de la<br />

haine de classe et du nationalisme étroit. L’Islam a<br />

dénoncé tout cela, et a donné naissance à la meilleure<br />

forme de démocratie, de fraternité universelle,<br />

d’égalité et de camaraderie, annulant toute distinction<br />

THE ISLAMIC REVIEW JANVIER <strong>1950</strong><br />

de sang, de couleur, de race et de pays. L’Islam est<br />

également opposé à l’opinion tenue par la Chrétienté<br />

et le Bouddhisme que ce monde matériel est<br />

« diabolique » et doit être entièrement abandonné par<br />

l’homme s’il souhaite atteindre la perfection. Il n’est<br />

pas d’accord non plus avec l’opinion selon laquelle le<br />

monde n’est qu’une illusion ou Maya, et qu’il doit donc<br />

être ignoré. L’Islam coupe une via media entre ces<br />

deux extrêmes. Il considère le monde matériel comme<br />

une réalité vivante mais enjoigne l’homme de ne pas le<br />

traiter comme une fin en soi, mais plutôt comme un<br />

moyen vers une fin. La vie après la mort est une<br />

continuation de cette vie terrestre, donc nos activités<br />

dans cette vie doivent être guidées et contrôlées d’une<br />

telle manière qu’elle puisse nous permettre d’atteindre<br />

nôtre véritable objectif, qui est Falah, soit le<br />

développement plénier en ce monde et dans le<br />

prochain. Ainsi, cette vie terrestre ne doit ni être<br />

écartée comme le Christianisme, le Bouddhisme ou la<br />

doctrine du Maya l’exigeraient, ni être traité avec<br />

luxure comme le tenant et l’aboutissant d’ici comme ce<br />

l’est préconisé par la civilisation occidentale moderne.<br />

Cependant cette vie terrestre doit être connue comme<br />

le Mazra’a, « le terreau de semailles » pour la vie<br />

prochaine. Et de fait nous devrions tous être actifs<br />

dans ce terreau, laissant toute illusion de côté. La<br />

considération pour la vie future, représentée en ce<br />

monde en la forme d’une responsabilité morale,<br />

devrait toujours être présente dans l’esprit à chaque<br />

fois que nous agissons. C’est le principe clé de la<br />

culture islamique. Iqbal l’a bellement décrit dans les<br />

mots suivants : « Le Prophète Muhammad a ouvert la<br />

porte de ce monde avec la clé du prochain ; le monde<br />

n’a pas produit son pareil ». L’ « activisme » apparié<br />

avec un sens de la responsabilité morale est dès lors la<br />

différence de la culture islamique. Toutes les activités<br />

auxquelles l’Islam mène un croyant aussi bien que ses<br />

fruits portent cette marque distinctive.<br />

Le soufisme est-il une plume empruntée ?<br />

Le « soufisme », ou pour être plus précis, le<br />

Tasawwuf, qui est de prime abord la philosophie<br />

religieuse et la religion populaire de l’Islam, a été<br />

imaginé par les orientalistes en général comme ayant<br />

été emprunté à d’autres cultures non-islamiques. Le<br />

détachement de la vie matérielle qui est regardé<br />

comme l’essence du soufisme est supposé avoir été<br />

adopté des pratiques des moines chrétiens ; et les<br />

vues panthéistes tenues par certains Soufis sont<br />

considérées comme tenant leurs origines du<br />

néoplatonisme. Mais une étude minutieuse du<br />

Tasawwuf islamique élimine ces théories sans base.<br />

La réclusion et le retirement de ce monde<br />

matériel pratiqués par les moines chrétiens, loin d’avoir<br />

été adopté par l’Islam, a été fortement dénoncé par<br />

celui-ci. Le Saint Coran déclare que ces pratiques sont<br />

des innovations dans le verset suivant : « Et quant au<br />

monachisme, ils l’inventèrent, Nous n’avions point<br />

prescris ceci à eux pour rechercher le plaisir de Dieu ;<br />

mais ils ne l’observèrent point comme il aurait fallu<br />

l’observer (et allèrent à des extrêmes nocifs) alors<br />

Nous donnâmes à ceux d’entre eux qui croyaient leur<br />

récompense, et la plupart d’entre eux sont des

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