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the islamic review janvier 1950 - The Lahore Ahmadiyya Movement ...

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THE ISLAMIC REVIEW JANVIER <strong>1950</strong><br />

L’ISLAM ET LA PROPRIETE TERRIENNE<br />

PAR HAMEED MUMTAZ, ARTIUM BACCALAUREUS<br />

(Nous reproduisons, avec l’autorisation de l’éditeur de <strong>The</strong> Light, <strong>Lahore</strong>, Pakistan, cet article du 8 novembre<br />

1949, écrit par un jeune musulman pakistanais.<br />

Son approche des versets du Coran n’est pas seulement novatrice mais elle suscite également la réflexion. Ce<br />

court essai, nous croyons, est une indication des chemins qu’emprunte la jeunesse de l’Islam d’aujourd’hui dans<br />

sa pensée et sa lecture quotidiennes du Coran, l’Editeur, I.R.)<br />

La condition globale des paysans sous la<br />

propriété terrienne.<br />

L’abolition de la propriété terrienne au<br />

Pakistan, voulue pour améliorer le lot de la majorité de<br />

la population dépendant de la terre, a été suggérée<br />

par le Comité des Réformes Agraires de la Ligue<br />

Musulmane de Tout le Pakistan. La question quant à<br />

savoir si l’annulation de la propriété terrienne est en<br />

accord avec le code islamique de la Charia semble être<br />

le débat brûlant du jour et des justifications pour la<br />

défense de la propriété terrienne sont apparues dans<br />

la presse. Le problème sous les injonctions nationales<br />

de l’Islam nécessite de plus amples explications dans<br />

le but d’aider à placer l’Etat musulman nouveau-né du<br />

Pakistan sur des bases islamiques solides.<br />

Le rôle joué par les propriétaires terriens dans<br />

l’histoire des nations nous permet de jeter un regard<br />

furtif sur leur activité et leur place dans la société.<br />

Sans mentionner les rapports anciens, l’histoire<br />

récente de l’Inde non partagée et de la Russie tsariste<br />

montre que ces deux pays étaient tenus par une<br />

poigné d’une population de classe qui possédait de<br />

vastes domaines, s’étirant sur des centaines et des<br />

milliers d’acres, parfois invisibles au propriétaire. Cette<br />

classe faisait travailler des fermiers pauvres, des<br />

paysans et des résidents sur leur terre, et sous<br />

différents types de contrat octroyés par eux avec si<br />

peu de compensations que la classe pauvre pouvait<br />

difficilement joindre les deux bouts. Souvent les<br />

paysans, après avoir travaillé la terre durement comme<br />

des esclaves, n’avaient pas assez de vêtement pour<br />

couvrir leurs corps, et dans le dénuement le plus<br />

complet, ne souhaitaient qu’un peu de chaleur pour<br />

leurs ventres. Cette classe de propriétaires, en tant<br />

que parasites professionnels, vivaient eux-mêmes dans<br />

le luxe comme rajahs, nababs, et émirs entièrement<br />

ignorants du labeur et du travail, limogeaient les<br />

paysans et les travailleurs de leurs lopins de terre sur<br />

leurs domaines, laissant ces derniers sans merci, sans<br />

leur plein statut d’êtres humains, jouissant, eux, de<br />

leurs droits d’être vivants et satisfaisamment vêtus et<br />

nourris.<br />

Cet état des choses continua à exister, et<br />

devrais-je ajouter, atteignit son sommet en 1917 en<br />

Russie. La Grande Révolution changea toute la<br />

constitution de ce pays, et selon la structure soviétique,<br />

il fut décidé que toutes les terres appartiendraient à<br />

l’Etat, dans lequel chaque citoyen soviétique possède<br />

une part égale. En l’espace d’un clignement d’œil, tous<br />

les propriétaires terriens tsaristes, qui avaient joui du<br />

monopole sans parallèle ni précédent comme héritiers<br />

de possessions de vastes terres, étaient amenés au<br />

niveau commun parmi les locataires, paysans et<br />

travailleurs de la terre les plus asservis. Et ainsi, un<br />

grand pays, avec la plus grande classe de propriétaires<br />

terriens, réussit à obtenir la rétribution de la classe<br />

synonyme de l’oppression de la majorité qui ne<br />

possédait pas de larges domaines de terre. La Russie<br />

s’est libérée du joug du propriétaire parasite, mais les<br />

Indiens continuent à donner chaque goutte de sang et<br />

à transpirer sous le brûlant soleil indien, et la classe<br />

des propriétaires terriens continue à bénéficier de tout<br />

ce dur labeur harassant.<br />

L’abolition de la propriété terrienne n’est pas la<br />

négation de la loi islamique de l’héritage.<br />

Maintenant, pendant que des millions<br />

d’Indiens dépendant de la terre chérissent le rêve<br />

ancien de libération de l’esclavage étranger, les deux<br />

grandes nations – Musulmans et Hindous – se trouvent<br />

occupées à fabriquer leur propre destinée. L’Etat<br />

Musulman du Pakistan, comme la Résolution des<br />

Objectifs le prévoit, est conçu comme étant un dépôt<br />

sacré de Dieu et tous ses citoyens sont les égaux<br />

dépositaires de ce présent. C’est la base de la<br />

constitution du Pakistan. Certainement, l’égalité des<br />

peuples, sujet des édits du Coran, réside-t-elle en cela ?<br />

Toute terre appartient à Dieu, et est un dépôt dans les<br />

mains des dépositaires à la barre de l’Etat lui-même,<br />

représentant la masse, et doit être partagée<br />

équitablement entre les citoyens de l’Etat, sans donner<br />

de préférence à un groupe ou à un autre.<br />

« Et excellente est la récompense des<br />

travailleurs » (3:135).<br />

Ces édits précis du Saint Livre rappellent au Musulman<br />

que seuls le travail et le labeur nous donnent ce que<br />

nous méritons, et conséquemment il n’y a pas de place<br />

pour un parasite comme le « propriétaire terrien en<br />

absence 1 », comme il y en a dans les démocraties<br />

occidentales même après leur parodie d’égalité du<br />

statut humain. L’Islam d’un autre côté, défend l’égalité<br />

de l’humanité. « Certainement Nous vous avons créé<br />

d’un mâle et d’une femelle et fait de vous des nations 2<br />

et des familles afin que vous vous entre-connaissiez »<br />

(4:13). Comment l’Islam peut-il, après prétendre à<br />

l’égalité des hommes, donner quelque place à un<br />

groupe de personnes de la même société, qui reste<br />

paresseuse et mange ce qu’ils ne gagnent pas euxmêmes,<br />

mais l’obtiennent du gain durement acquis par<br />

les autres, par l’esclavage, causant ainsi une<br />

1 Absentee-landlord : un propriétaire d’une terre qu’il<br />

n’habite pas (le trad.)<br />

2 « Tribus » (le trad.)

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