the islamic review janvier 1950 - The Lahore Ahmadiyya Movement ...
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CE QUE NOS LECTEURS DISENT...<br />
THE ISLAMIC REVIEW JANVIER <strong>1950</strong><br />
{LES LETTRES PUBLIEES DANS CES COLONNES SONT, DE MANIERE GENERALE, PUBLIEES POUR ETRE<br />
INFORMATIVES ET PROVOQUER LA REFLEXION DANS LES INTERETS DE L’ISLAM.<br />
NEANMOINS, L’EDITEUR NE RECONNAIT AUCUNE RESPONSABILITE POUR LEUR CONTENU}<br />
LETTRE OUVERTE AUX ETATS MEMBRES DE<br />
L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES.<br />
Les Nations Unies pour l’Europe ou les Nations<br />
Unies pour le Monde ?<br />
La Délégation Somalienne<br />
Prince George Hotel<br />
14 East 28th Street<br />
New York City, N.Y.<br />
C’est avec grand regret que nous sommes<br />
dans l’obligation de choisir ce titre des plus déplaisant<br />
pour nôtre lettre. Nous avons cependant nos raisons<br />
d’agir ainsi.<br />
Pour débuter, nous souhaitons mettre au clair<br />
que le but de cette lettre n’est pas de s’engager dans<br />
des polémiques et de la critique inutile. Nous réalisons<br />
fort bien que nous n’avons rien à gagner par de tels<br />
moyens. Le continu de cette lettre est une série de<br />
faits – les faits tels que nous les voyons et les faits tels<br />
que nous les jugeons.<br />
Malheureusement, quelques Etats membres<br />
des Nations Unies, et parmi eux certaines des grandes<br />
puissances, ont clairement fait savoir leur intention<br />
d’utiliser l’organisation mondiale de prime abord dans<br />
la reconnaissance des intérêts européens. Lors du<br />
débat sur la question des anciennes colonies italiennes<br />
à la dernière session de l’Assemblée Générale des<br />
Nations Unies, ces nations ont clairement fait<br />
comprendre qu’elles étaient ici pour servir les intérêts<br />
européens et rien d’autre. En fait, ils ignorèrent les<br />
souhaits et le bien-être des habitants des anciennes<br />
colonies italiennes et tentèrent la partition de ces<br />
territoires entre quelques puissances coloniales.<br />
Ce fut un grand choc et une désillusion pour<br />
les peuples colonisés généralement et particulièrement<br />
pour ceux habitant les territoires des anciennes<br />
colonies italiennes, de voir le fort soutien que reçurent<br />
les injustes réclamations impérialistes de l’Italie.<br />
Pouvons-nous demander quelles en sont les raisons ?<br />
Devons-nous croire que les réclamations impérialistes<br />
injustes de l’Italie de gouverner encore tout ou une<br />
partie de ses anciennes colonies reçurent ce fort<br />
soutien seulement parce qu’elle est une nation<br />
européenne ?<br />
Comme nous sommes directement concernés<br />
par le cas de la Somalie, nous voudrions dire un mot<br />
sur ce cas particulier. A la dernière session,<br />
l’Assemblée considéra, sans prendre de décision finale,<br />
le destin du peuple Somali aussi bien que celui de leur<br />
pays et de leurs descendants. Les souhaits des<br />
Somaliens sont enregistrés dans le rapport de la Four<br />
Power Commission of Investigation qui visita la<br />
Somalie au début de 1948 et dans d’autres documents<br />
soumis par la suite. De ces enregistrements, il est clair<br />
comme de l’eau de roche que les Somaliens ne<br />
désirent ni n’acceptent un gouvernement italien sous<br />
quelque forme ou apparence que ce soit, même en<br />
tant qu’administrateur sous supervision des Nations<br />
Unies. Les Somaliens ont déclaré de manière répétée<br />
qu’ils préfèrent être complètement exterminés plutôt<br />
que de vivre une nouvelle fois sous la domination<br />
haineuse des Italiens.<br />
Un grand nombre des Etats membres<br />
ignorèrent ses vœux du peuple Somali, et essayèrent<br />
de réimposer la domination italienne oppressive en<br />
Somalie pour une période indéfinie. Pendant le débat<br />
sur cette question, nous remarquâmes, avec une<br />
grande déceptions, que quelques Etats membres<br />
étaient plutôt inquiets des intérêts de la petite<br />
communauté italienne de Somalie – quelques 2000<br />
personnes – en ignorant complètement les vœux et le<br />
bien-être des Somaliens. Nous est-il permis de<br />
demander pourquoi ? Est-ce parce que les Italiens sont<br />
Européens ?<br />
Nôtre peuple si joignit aux alliés dans la<br />
guerre contre les Italiens et leurs alliés nazi-fascistes,<br />
et nous donnâmes nôtre sang librement pour la cause<br />
de liberté qui nous fut promise. Nous fûmes ensuite<br />
tout naturellement choqués, étourdis et désorientés<br />
d’entendre et de lire que quelques nations désirent<br />
livrer nôtre peuple, et pas seulement le peuple, mais<br />
aussi nôtre terre ainsi que nos fils et petits-fils au<br />
gouvernement italien, en violation de tous les principes<br />
de décence, de justice et d’humanité. Il apparut à<br />
nôtre peuple que nous n’étions libérés que pour être<br />
assujettis encore !<br />
Aussi tôt que la guerre contre les nazifascistes<br />
fut terminée, nous espérâmes que les alliés<br />
victorieux respecteraient leurs serments d’en temps de<br />
guerre pour nôtre liberté et nôtre indépendance. Nos<br />
espoirs gonflèrent lorsque furent établies les Nations<br />
Unies. La Charte de cette noble organisation mondiale<br />
symbolisait pour nous la liberté et la justice pour<br />
toutes nations pacifiques du monde.<br />
Mais ce que nous avons vu durant ce débat<br />
sur la question des anciennes colonies italiennes de la<br />
dernière session de l’Assemblée Générale des Nations<br />
Unies était en complet contraste avec ce à quoi nous<br />
nous attendions. A la place de la liberté promise, nous<br />
avons vu que certaines nations, et parmi elles<br />
certaines grandes puissances, projetaient de nous<br />
condamner à un esclave perpétuel.<br />
Voici quelques-unes des raisons qui nous<br />
menèrent à choisir le titre déplaisant de cette lettre :<br />
Le 11 avril 1949, le Comte Carlo Sforza,<br />
Ministre Italien des Affaires Etrangères, adressa un<br />
important discours au Premier Comité de l’Assemblée<br />
Générale (Partie II de la troisième session régulière).<br />
Dans ce discours, il avertit effroyablement les<br />
Européens du Comité que l’Europe avait perdu un