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the islamic review janvier 1950 - The Lahore Ahmadiyya Movement ...

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CE QU’ILS PENSENT DE NOUS...<br />

THE ISLAMIC REVIEW JANVIER <strong>1950</strong><br />

« TAUX DE MORTALITE ELEVE, EROSION DU SOL, EXPLOITATION ECONOMIQUE –<br />

VOILA LA VIE QUOTIDIENNE POUR LA MASSE AU MOYEN-ORIENT »<br />

Le célèbre écrivain américain, Mr. Maurice<br />

Hindus, qui visita récemment l’Irak, l’Iran, la Syrie et<br />

l’Egypte, fait les observations suivantes dans son livre<br />

In Search of a Future, Londres, 1949 :<br />

« Il ne parlait pas seulement de la Palestine,<br />

mais de la Mésopotamie, qui est maintenant connue<br />

comme l’Irak, la Syrie, l’Arabie, le Liban, la<br />

Transjordanie, le Sinaï et l’Egypte. J’utilise le terme le<br />

plus inclusif Moyen-Orient, et inclus l’Iran. Malgré les<br />

différences de langage et de culture, l’Iran et le monde<br />

arabe ont plus en commun que seulement la foi<br />

musulmane. Dans son mode de vie, dans ses outils<br />

agricoles, ses us et coutumes, dans les méthodes de<br />

travail du sol, parfois dans les cultures qu’il entretient,<br />

le village arabe est différent du village iranien<br />

seulement en sa géographie. Le mouton et la chèvre,<br />

l’âne et le chameau sont des caractéristiques aussi<br />

distinctives du paysage chez l’un comme chez l’autre.<br />

Tous deux sont victimes de la même négligence<br />

brutale, de l’incompétence indicible pour laquelle le<br />

paysan n’est pas plus à blâmer que pour la couleur de<br />

ses yeux ou la forme de sa bouche. Ce n’est pas lui<br />

mais d’autres qui façonnent les compulsions<br />

auxquelles il doit se soumettre et auxquelles il ne peut<br />

échapper.<br />

« Dévastation de la terre, surpâturage, marais<br />

pestilentiels, pauvreté, maladie, illettrisme, tous aussi<br />

communs au village arabe qu’au persan.<br />

« Chez les deux, la propriété terrienne en<br />

absence, des mots de William Vogt, demandant sa part<br />

du produit du sol chaque année, apporta le désastre à<br />

des millions d’acre » 1 - et à des millions d’êtres<br />

humains, aurait pu ajouter l’auteur. Faisant écho à ces<br />

sentiments de son langage impartial, Charles Issawi,<br />

anciennement au Magdalen College, Oxford, en parlant<br />

des propriétaires terriens égyptiens, écrit : « Peu de<br />

classes ont justifié leur existence si piteusement que<br />

les propriétaires terriens égyptiens, qui ont tous les<br />

défauts d’une classe privilégiée sans aucune des vertus<br />

d’une classe dirigeante 2 .<br />

« Malgré leur galanterie extérieure et leur<br />

extraordinaire hospitalité envers les étrangers, les<br />

propriétaires terriens en absence du Moyen-Orient,<br />

avec toute la puissance politique qu’ils ont rassemblé,<br />

et toute l’éloquence dans leur discours, sont parmi les<br />

plus fieffés bourdons sociaux de nôtre époque. Les<br />

bourdons, dans une ruche, mangent le miel qu’ils ne<br />

peuvent pas recueillir, mais ils ne butinent pas la fleur<br />

de la douceur précieuse que le travail des abeilles<br />

mène à la ruche. Mais le propriétaire terrien en<br />

absence, par ses méthodes datées et parasites de<br />

fermage, draine de la terre la substance qui produit sa<br />

1<br />

William Vogt, Road to Survival (New York : William<br />

Sloane Associates, 1948).<br />

2<br />

Charles Issawi, Egypt, an Economic and Social<br />

Analysis (Oxford University Press, 1947).<br />

vie opulente. Il n’aime pas la terre ni les hommes et<br />

les femmes qui la cultivent. Seigneur et maître des<br />

deux, sans vision ni prévoyance, sans merci ni intérêt<br />

éclairé, il est à la fois l’affliction de l’un comme de<br />

l’autre. Il ne visite que rarement les villages qui<br />

cultivent le blé et l’orge, le riz et le coton qui chaque<br />

année remplissent ses coffres des dollars et des livres<br />

qu’il convoite si impatiemment, dont il se presse si<br />

souvent à les déposer dans une banque européenne<br />

(surtout suisse).<br />

« Mais les villages sont là, et je n’ai lu aucune<br />

description poignante d’un village arabe avec la même<br />

force appliquée à un village persan par la plume de<br />

Doreen Warriner dans son Land and Poverty in <strong>the</strong><br />

Middle East.<br />

« ‘Proche de la famine, écrit Miss Warriner,<br />

haut taux de mortalité, érosion du sol, exploitation<br />

économique – voilà la vie quotidienne pour la masse<br />

de la population rurale du Moyen-Orient. C’est une<br />

pauvreté qui n’a aucun parallèle en Europe, puisque<br />

même l’eau claire y est un luxe. Les revenus<br />

monétaires sont bas – cinq livres à sept livres par an –<br />

mais la comparaison par l’argent seulement n’informe<br />

en rien sur la saleté et la maladie, les huttes de boue<br />

partagées avec les animaux, le carburant de bouse<br />

séchée. Il n’y pas de niveau de vie au sens européen<br />

du terme – la simple existence est acceptée comme<br />

standard...’ 3<br />

« En Perse, j’ai voyagé sur de vastes<br />

territoires où autrefois croissaient grains, herbes et<br />

arbres et qui sont maintenant desséchés et des déserts<br />

arides, sans une lueur de vie. Les huttes de boue<br />

croulantes et les caravansérails effondrés le long des<br />

routes attestent de la présence de communautés très<br />

peuplées d’antan. Mais à cause d’une agriculture<br />

défectueuse, du surpâturage, et l’abattage des forêts<br />

pour le charbon que les Persans utilisent<br />

universellement comme carburant, l’eau a séché, et<br />

l’homme a du fuir vers une terre plus hospitalière.<br />

« Darius construisit une magnifique capitale à<br />

Persépolis car la terre alentours fleurissait de cultures.<br />

Maintenant, les ruines de Persépolis sont appariées à<br />

la ruine de la terre.<br />

«L’appel universel des officiels persans est ‘‘si<br />

seulement nous avions de la terre’’. Pourtant, le Dr.<br />

Lyle Hayden, des Near East Foundations, non pas un<br />

géologue mais un scientifique agronome, creusa un<br />

puits dans le village de Gala Non et, 60 mètres sous la<br />

surface, perça un réseau d’eau qui jailli à une<br />

fréquence de 56m 3 à 75m 3 par heure. L’eau avait<br />

toujours été là. Tout ce qu’il fit fut de forer pour la<br />

trouver. Qui sait combien d’eau il y a en Perse et qui<br />

pourrait être drainée avec autant de succès et qui<br />

3 Doreen Warriner, Land and Poverty in <strong>the</strong> Middle<br />

East (Londres: <strong>The</strong> Royal Institute of International<br />

Affairs, 1948).

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