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the islamic review janvier 1950 - The Lahore Ahmadiyya Movement ...

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onne attitude de la vie de tous les jours chez les<br />

Musulmans doivent leur origine aux enseignements et<br />

à la vie exemplaire du Prophète. Ce qui pourrait être<br />

considéré comme négligeable et laissé au choix<br />

individuel n’a pas échappé au Prophète et là aussi il<br />

laissa son exemple en tant que guide. En fait, il<br />

enseigna même à ses adeptes comme user des<br />

toilettes. Cela entraîna une critique moqueuse de la<br />

part des Juifs. Mais le Prophète expliqua : « Pour vous<br />

tous je suis comme un père, alors je vous enseigne<br />

tout. Ne faîtes pas face à la Qibla ni lui tournez le dos<br />

lorsque vous utilisez les toilettes ».<br />

Goûts raffinés et bonnes manières.<br />

Le raffinement des goûts et des manières des<br />

Musulmans a été le résultat de leur application de<br />

l’exemple et du précédent du Prophète. Les littérateurs<br />

musulmans se refusèrent d’écrire quoi que ce soit sur<br />

les bonnes manières et conduites de la vie de tous les<br />

jours et remarquèrent : « Quant aux bonnes manières<br />

(ce n’est pas la peine d’écrire quoi que ce soit de plus<br />

à ce sujet car) la religion du Prophète en a discuté<br />

pleinement ». La conduite quotidienne d’un Musulman<br />

a été régulée d’une telle manière qu’il puisse garder en<br />

vue tout le temps le but réel de la vie. Une conscience<br />

du fait que tous les actes d’un croyant sont des actes<br />

d’adoration si réalisés dans l’intention de chercher<br />

l’approbation de Dieu, imprègne la conduite de la vie<br />

de tous les jours d’un Musulman et c’est la signification<br />

de la récitation du nom de Dieu au commencement de<br />

chaque chose ou à sa fin. Un homme de culture<br />

occidentale à un dîner proposera un toast en l’honneur<br />

de l’hôte ou boira à sa santé ; alors qu’un Musulman<br />

commencera par Bismillah, soit au nom de Dieu, et<br />

finira avec Al-hamdu li’l-Lahi’l-Lazi at’amnana wa<br />

askana, soit toutes louanges sont dues à Dieu qui nous<br />

donna à boire et à manger. Quand un Musulman<br />

rencontre un ami musulman, il lui exprime ses<br />

meilleurs vœux avec les mots As-Salamu ‘Alaikum – la<br />

Paix de Dieu soit avec vous – et reçoit une réponse<br />

similaire. Il lui serre la main et prononce Yaghfiru’l-<br />

Lahu lana wa lakum ! – Que Dieu me pardonne et à toi<br />

aussi. La première phrase d’un auteur musulman dans<br />

son livre, peu importe le sujet sur lequel il écrit, sera<br />

soit Bismillah soit al-Hamdu li’l-Lah. La récitation de<br />

telles dua prescrites par le Prophète est encouragée<br />

seulement pour rendre le Musulman conscient que<br />

toutes ses activités sont destinées à le mener au vrai<br />

but de sa vie et qu’il a une responsabilité morale pour<br />

tous ses actes. Dans la culture musulmane, les<br />

« aspects matériels et spirituels de la vie humaine ne<br />

sont pas seulement réconciliés l’un avec l’autre dans le<br />

sens où l’on abandonne le conflit inhérent entre<br />

l’existence corporelle et morale de l’Homme. Mais en<br />

sus de cela, leur inséparabilité de fait et leur<br />

coexistence sont soulignées comme le fondement<br />

naturel de la vie ».<br />

Les arts et la science des Musulmans portent<br />

l’œuvre distinctive de la religion de l’Islam.<br />

Les arts et les sciences, le langage et la<br />

littérature cultivés par les Musulmans des premiers<br />

THE ISLAMIC REVIEW JANVIER <strong>1950</strong><br />

temps et du Moyen-âge portent aussi la marque<br />

distinctive de la religion. Les Arabes, premiers adeptes<br />

de l’Islam, étaient un peuple dénué de culture et de<br />

civilisation. Leur littérature consistait en un nombre de<br />

pièces poétiques préservés dans la mémoire des<br />

rhapsodistes. Toutes les autres branches de la<br />

littérature arabique doivent leur origine au Saint Livre.<br />

Toutes les sciences linguistiques de la littérature arabe,<br />

comme la grammaire, la rhétorique, la philologie, la<br />

lexicographie, etc., évoluèrent de la nécessité de<br />

préserver et de comprendre le Saint Coran. La Ilm al-<br />

Hadith(tradition), la Ilm at-Tafsir (commentaire du<br />

Coran), la Ilm al-Kalam (théologie) ainsi que la Ilm at-<br />

Tasawwuf (soufisme) et que la Ilm al-Fiqh wa’l-Usul<br />

(Loi et Jurisprudence), ces branches sont purement<br />

religieuses en caractère. L’histoire, la géographie et la<br />

biographie en littérature arabe ont vu le jour en<br />

conséquence de l’étude des Hadis et du Coran. Les<br />

sciences extérieures telles la philosophie grecque, la<br />

médecine, l’astronomie, les mathématiques, la<br />

physique et la chimie que les Arabes cultivèrent<br />

pendant des siècles et sur lesquels ils firent<br />

d’immenses progrès, portent la marque limpide de<br />

l’influence de la culture islamique.<br />

Le Coran anti-hellénique.<br />

« Selon le Coran, en sus de l’expérience<br />

intérieure, il existe deux autres sources du savoir, la<br />

Nature et l’Histoire, et c’est en exploitant ces deux<br />

sources de la connaissance que l’esprit de l’Islam est<br />

vu à son sommet. Le Coran voit dans le soleil, la lune,<br />

l’allongement des ombres, l’alternance du jour et de la<br />

nuit, la variété des couleurs et des idiomes humains,<br />

l’alternance des jours de succès et de revers parmi les<br />

populations, en fait, dans toute la Nature telle que<br />

révélée à la perception sensitive de l’Homme, des<br />

signes de l’Ultime réalité. Et le devoir d’un Musulman<br />

est de réfléchir sur ces signes et de ne pas cheminer<br />

parmi eux « comme si sourd ou aveugle » ; car celui<br />

qui ne voit pas ces signes dans cette vie restera<br />

aveugle aux réalités de la vie à venir. Cet appel au<br />

concret combiné à la lente prise de conscience que<br />

selon les enseignements du Coran, l’Univers est<br />

dynamique dans son origine, fini et capable<br />

d’accroissement, amena finalement les penseurs<br />

musulmans en conflit avec la pensée grecque, qu’ils<br />

étudièrent avec tant d’enthousiasme dans les premiers<br />

temps de leur carrière intellectuelle. Ne réalisant pas<br />

que l’esprit du Coran était essentiellement antihellénique<br />

et mettant toute leur confiance dans les<br />

penseurs grecs, leur premier élan fut de comprendre le<br />

Coran à la lumière de la Philosophie Grecque.<br />

Considérant l’esprit concret du Coran et la nature<br />

spéculative de la philosophie grecque, qui chérissait la<br />

théorie et négligeait les faits, cet effort était condamné<br />

à l’échec. Et ce qui suit leur échec pose la fondation de<br />

la culture moderne dans certain de ses aspects les plus<br />

modernes. Cette révolte intellectuelle contre la<br />

philosophie grecque se manifeste dans tous les<br />

départements de la pensée. C’est clairement visible<br />

dans les pensées métaphysiques des Acharites et de la<br />

critique musulmane de la logique grecque. La méthode<br />

d’observation et d’expérimentation en Islam n’était pas

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