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the islamic review janvier 1950 - The Lahore Ahmadiyya Movement ...

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En fait, les Khazars protégèrent leurs vassaux slaves<br />

contre les nomades au-delà de la Volga, et en même<br />

temps assurèrent leur relations pacifiques avec les<br />

nomades des steppes du sud, qui étaient aussi leurs<br />

vassaux. De plus, cette dépendance favorisa dans une<br />

grande mesure les relations commerciales entre ces<br />

Slaves et les différents pays d’Europe du Sud et d’Asie<br />

Orientale. Par le Dniepr, ils pouvaient envoyer leurs<br />

produits à Byzance, et par le Don, soit par Itil en<br />

traversant où le fleuve approche les 80 kilomètres de<br />

la Volga – directement à l’opposé de Stalingrad – ou<br />

par les ports de la Mer d’Azov et de Crimée. Les Slaves<br />

étaient largement représentés dans la population d’Itil ;<br />

plus loin, il existe des indication comme quoi leurs<br />

marchands et leurs interprètes pénétrèrent aussi loin<br />

qu’à Bagdad et très probablement en Perse. Puisque à<br />

cette époque, les sciences fleurirent grandement dans<br />

ces contrées du Califat, nous pouvons dire que les<br />

Khazars introduisirent les Slaves du sud-ouest aux<br />

Asiatiques, ou plus exactement, à la culture islamique<br />

qui à cette époque, c’est bien connu, était à la tête de<br />

la civilisation mondiale.<br />

Vers le milieu du 9 ème siècle, le pression des<br />

nomades au-delà de la Volga – eux-mêmes<br />

continuellement poussés par ceux avançant à leur<br />

arrière – étaient devenus tellement forts que les<br />

Khazars pouvaient les contenir qu’avec de grandes<br />

difficultés. En fait, après trois siècles de lutte continue<br />

contre les nomades, les Arabes, Byzance et les<br />

montagnards du Nord-Caucase – qui depuis le 19 ème<br />

siècle ont été capables, pratiquement parlant, de<br />

préserver leur indépendance de toute domination<br />

étrangère – les Khazars finirent par être complètement<br />

exténués. Finalement, vers la fin du 9 ème siècle, ils<br />

furent obligés de laisser passer les nomades turcs en<br />

Europe, qui se répartissant sur les steppes du sud,<br />

poussèrent vers l’occident les nomades magyars qui<br />

les avaient précédés là-bas et qui, bientôt, formeraient<br />

l’Etat connu aujourd’hui comme la Hongrie.<br />

En raison de la pression des nomades sur les<br />

Khazars, leur autorité sur les Slaves devint de plus en<br />

plus faible, et ce ne fut qu’un manque de cohésion<br />

sociale et l’absence d’une autorité centrale qui<br />

empêcha les Slaves d’obtenir leur complète<br />

indépendance. A cette époque – au milieu du 9 ème<br />

siècle – les Slaves du sud-ouest n’avaient pas encore<br />

réussi à former une nation, et manquant d’unité, ils<br />

restèrent divisés en tribus, subdivisées en clans,<br />

gouvernés par des conseils d’anciens ; certaines de ces<br />

tribus incluaient des princes parmi les classes<br />

supérieures, mais tout semble indiquer que ces princes<br />

jouissaient très peu de leur pouvoir effectif.<br />

Les Normands et les Turcs.<br />

C’est ici que nous touchons un point parmi les<br />

plus importants de l’histoire de Russie, à savoir la<br />

formation de l’Etat de Kiev et le rôle joué en cela par<br />

les Normands. Cette dernière question est l’une des<br />

plus discutables de l’histoire russe, et comme elle est<br />

hors de la périphérie de nôtre sujet, nous ne<br />

l’aborderons pas dans cet article.<br />

THE ISLAMIC REVIEW JANVIER <strong>1950</strong><br />

Il suffit de dire qu’au début du 9 ème siècle, les<br />

Normands avaient commencé à se propager au-delà<br />

des systèmes fluviaux joignant la Baltique à la Mer<br />

Noire. Vers le milieu du 9 ème siècle, ils occupèrent Kiev,<br />

prenant la place des Khazars. Très vite cette ville, en<br />

raison de ses avantages stratégiques et économiques,<br />

devint le centre de leur pouvoir en Europe de l’Est.<br />

Après avoir consolidé leur position à Kiev, les princes<br />

normands soumirent les tribus slaves environnantes,<br />

remplaçant les Khazars en tant que suzerains. En cela<br />

ils ne rencontrèrent pratiquement aucune résistance,<br />

les Khazars étant trop faibles et les Slaves socialement<br />

désunis. N’apportant presque aucune femme avec eux,<br />

les Normands, très vite, s’unirent aux Slaves des<br />

classes supérieures et ainsi, contribuèrent grandement<br />

à la création ou au moins à la fortification d’une<br />

puissance centrale parmi les Slaves du sud-ouest. En<br />

bref, ces Normands fournirent le facteur unifiant et<br />

centralisant qui manquait aux Slaves du sud-ouest.<br />

Mais la pression des nomades turcs qui<br />

erraient près des steppes du sud et qui étaient encore<br />

païens, tomba bientôt, dès le début du 10 ème siècle,<br />

sur le jeune Etat de Kiev. Ces nomades coupèrent<br />

l’Etat de Kiev des contacts directs avec le royaume<br />

Khazar et, par conséquent, avec tous les pays<br />

musulmans, à l’exception du royaume des Bulgares de<br />

la Volga. En 985 le Grand Prince Vladimir 1 er de Kiev<br />

organisa une campagne contre ce royaume, mais<br />

n’atteint aucun résultat positif. Les causes de cette<br />

campagne ne sont pas exactement connues ; il est<br />

possible que Vladimir souhaitait soumettre les Bulgares<br />

dans le but de dominer toute la basse Volga. Ce revers<br />

l’obligea à abandonner toutes idées d’expansion vers<br />

l’est et à retourner vers l’ouest. Cela coïncida avec son<br />

refus des tentatives des Bulgares de le convertir à<br />

l’Islam. Il est intéressant de mentionner cet épisode de<br />

l’histoire russe, car il est peu connu hors de Russie.<br />

Après la campagne de Vladimir en 985 contre<br />

les Bulgares de la Volga, des relations pacifiques furent<br />

très tôt rétablies entre les deux Etats, tant qu’en 986,<br />

les Bulgares envoyèrent une mission à Kiev avec le but<br />

avoué de convertir les Russes à l’Islam. Vladimir fut<br />

quelque peu désabusé par certains principes de l’Islam,<br />

spécialement par la prohibition de boire du vin, et de<br />

fait la mission bulgare fut un échec. L’histoire relate<br />

qu’il dit : « Mais en Russie nôtre plaisir c’est boire ».<br />

L’on ne peut que faire des conjectures sur ce<br />

qu’aurait pu être le cours de l’histoire russe si Vladimir<br />

avait jugé bon d’embrasser l’Islam. Nous devons<br />

réaliser qu’à cette époque, Vladimir n’était pas enclin à<br />

être grandement intéressé par l’Islam car sa<br />

principauté était déjà coupée des grands centre<br />

politiques et culturels du monde islamique ; les<br />

Bulgares de la Volga étaient à cette époque qu’au<br />

stade initial de la civilisation islamique. En d’autres<br />

mots, une conversion à l’Islam n’aurait pu apporter à<br />

la Russie beaucoup d’avantages politiques ou<br />

économiques. Concernant les Bulgares de la Volga, l’on<br />

peut dire que, bien qu’ils fussent coupés de tout<br />

contact direct avec les pays dépendant du Califat, ils<br />

réussirent à préserver intacte leur religion ; et c’est<br />

dans leur contrée que naîtra le plus important centre<br />

de culture islamique d’Europe de l’Est.

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