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the islamic review janvier 1950 - The Lahore Ahmadiyya Movement ...

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eprésenteraient pour la Grande-Bretagne un élément<br />

de force et de stabilité dans un aire stratégique vitale.<br />

d’un autre côté, divisés, ils seraient un pur fardeau<br />

stratégique. Puisque les tendances de la pensée arabe<br />

et les intérêts stratégiques britanniques vont dans une<br />

direction identique, il était inévitable que l’influence<br />

britannique soit associée aux premiers pas menant à la<br />

formation de la Ligue Arabe et que ces pas soient<br />

considérés par la Grande-Bretagne comme une<br />

bénédiction. Il n’y a pas à avoir honte de ce<br />

raisonnement, que ce soit du côté britannique ou du<br />

côté arabe. Cela représentait une communauté<br />

d’intérêts naturelle face à un danger commun.<br />

Dans la mesure où il y eut des récriminations<br />

mutuelles depuis le Pacte de la Ligue Arabe, elles<br />

apparurent du malentendu des deux côtés quant à la<br />

nature de l’unité arabe à forger. Quand, en 1943, Mr.<br />

Anthony Eden annonça à la Chambre des Communes<br />

que le Gouvernement Britannique voyait d’un bon œil<br />

l’établissement de liens culturels, économiques et<br />

politiques entre les pays arabes, il choisit ses mots très<br />

prudemment.<br />

Cela fait maintenant vingt-cinq ans que le<br />

Colonel T.E. Lawrence écrivit qu’il s’opposait à toute<br />

confédération politique arabe avant « qu’elle soit<br />

devenue une réalité commercialement,<br />

économiquement et géographiquement par la pression<br />

lente de beaucoup de générations ».<br />

Les années qui ont suivi ont rendu possible<br />

pour l’opinion britannique d’être plus optimiste quant à<br />

la vitesse à laquelle le processus devrait se dérouler.<br />

Mais l’opinion britannique sur l’ordre des priorités des<br />

étapes en vue de l’unité arabe a quelque peu changé :<br />

plus d’intérêt aurait dû être pris, de la part des porteparoles<br />

britanniques dans les pays arabes eux-mêmes<br />

autant que par l’opinion arabe, sur l’ordre dans lequel<br />

Mr. Eden plaça les mots « liens culturels, économiques<br />

et politiques ».<br />

L’on ne réalise que maintenant que, en se<br />

pressant dans des plans politiques et militaires<br />

grandioses avant tout canevas nécessaire dans les<br />

sphères économiques et culturelles, la Ligue Arabe<br />

était en train d’essayer de courir avant même de savoir<br />

marcher.<br />

L’effroi initial qu’ont évoqué dans les<br />

capitales arabes les défaites militaires en Palestine et<br />

les défaites politiques aux Nations Unies, n’était,<br />

cependant, en aucun cas justifié. La chute fut<br />

douloureuse, mais aucun os ne fut cassé. La blessure<br />

la plus sérieuse venant de l’invasion irréfléchie de la<br />

Palestine a été la plaie ouverte représentée par les<br />

900 000 réfugiés arabes dépareillés. Cette blessure<br />

peut être soignée par un traitement similaire à celui<br />

nécessaire au corps fatigué de la Ligue Arabe ellemême.<br />

Le futur des pays arabes dépend de quatre<br />

conditions.<br />

Il est clair maintenant que, si la Ligue<br />

Arabe doit être reconstituée sur de solides fondations,<br />

de nombreuses années de dur labeur sont à prévoir, et<br />

elles partent dans quatre directions principales. La<br />

première est la construction de liens économiques et le<br />

THE ISLAMIC REVIEW JANVIER <strong>1950</strong><br />

rétablissement d’un échange prospère à travers le<br />

Moyen-Orient. La seconde est la cristallisation de la<br />

structure politique autour des principales dynasties<br />

dirigeantes du monde arabe – les Hachémites, les<br />

Wahhabites et la Maison Royale d’Egypte. (Car la<br />

fragmentation politique qui résulta de l’effondrement<br />

du vieil Empire Turc n’a pas de place dans une Ligue<br />

Arabe basée sur des réalités historiques). La troisième<br />

est l’implémentation d’une réforme économique et<br />

sociale étendue, sans laquelle le monde arabe resterait<br />

sous la menace continue d’influences perturbatrices.<br />

Si ces trois conditions sont présentes, il<br />

sera possible d’avancer avantageusement dans la<br />

quatrième direction : la production d’une base<br />

régionale de biens d’équipement pour l’agriculture et<br />

l’industrie du monde arabe. Dans la réunion de ces<br />

quatre conditions, également, il sera possible d’arriver<br />

à une solution durable au problème des réfugiés<br />

arabes. Ce sont les bastions sur lesquels toute<br />

préconisation de la Mission de Surveillance des Nations<br />

Unies au Moyen-Orient doit reposer.<br />

La première condition sera bien en vue une<br />

fois que la loi martiale, avec tous ses nombreux<br />

obstacles aux échanges et aux communications, sera<br />

mise au rebut. La loi martiale n’est justifiée qu’en trois<br />

situations ; premièrement, tant qu’il y a processus de<br />

guerre ; secondement, si la guerre éclate ;<br />

troisièmement, si la sécurité publique est menacée par<br />

une insurrection imminente. Ni le premier ni le second<br />

ne sont applicables ici, et le troisième n’est pas une<br />

menace immédiate – et ne nécessite pas d’application<br />

du tout si les étapes nécessaires à la réforme de la vie<br />

arabe politique, sociale et économique sont prises à<br />

temps.<br />

Une fois débarrassés de la loi martiale, il n’y a<br />

aucune raison pour que les pays arabes n’arrivent pas<br />

à un accord d’union douanière et, finalement,<br />

d’unification monétaire.<br />

Il est vrai que ces discussions sur ces deux<br />

sujets ont déjà eu lieu dans les conseils de la Ligue<br />

Arabe. Mais elles ne menèrent à rien, principalement à<br />

cause du poids écrasant des jalousies personnelles ou<br />

de groupes, inévitables dans une institution comme<br />

celle-ci, composée de quelques Etats-Nations qui n’ont<br />

aucune justification dans l’histoire, la géographie,<br />

l’économie ou la politique. Moins d’Etats-Nations sont<br />

engagées dans les affaires de l’unité arabe et plus<br />

grandes sont les chances que le mouvement arabe<br />

mène à quelque chose de valable.<br />

C’est pourquoi les véritables amis du peuple<br />

arabe en Occident observent avec intérêt et<br />

approbation les mouvements mis en place maintenant<br />

dans la construction d’un Etat-Nation dans la région du<br />

Croissant Fertile. La Grande Syrie est une nécessité<br />

sociale, politique et économique pour la prospérité du<br />

monde arabe.<br />

La démocratie et le monde arabe d’aujourd’hui.<br />

Il peut sembler paradoxal d’argumenter d’une<br />

même voix en faveur d’une cristallisation politique sous<br />

des dirigeants royaux, et d’une réforme économique et<br />

sociale. Pourtant ceux qui connaissent le monde arabe<br />

d’expérience personnelle réalisent que la prévention

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