02.07.2013 Views

the islamic review janvier 1950 - The Lahore Ahmadiyya Movement ...

the islamic review janvier 1950 - The Lahore Ahmadiyya Movement ...

the islamic review janvier 1950 - The Lahore Ahmadiyya Movement ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

correspondance avec le Prophète a été préservée par<br />

les historiens arabes 1 , qui mentionne un autre cas<br />

similaire où l’Autocratis (le Dughatir des Arabes)<br />

déclara sa conversion à l’Islam à la Cour Royale<br />

d’Héraclius, il fut lynché sur le champ par l’audience 2 .<br />

Les cas de bons ou mauvais traitements des<br />

résidents musulmans dans les territoires étrangers<br />

sont innombrables. Un peu des instances classiques<br />

sera décrit dans les lignes suivantes, seulement. Mais<br />

l’on doit garder à l’esprit, dès le début, que les bons ou<br />

mauvais traitements de ces jours-là dépendaient des<br />

caprices et des fantaisies d’individus dirigeant dans des<br />

cas individuels, et non pas des règles fixes basées sur<br />

la cohérence ou la réciprocité.<br />

Cas de capitulations extraterritoriales en faveur<br />

des musulmans dans des pays non-musulmans.<br />

Le sujet n’a pas été étudié par les érudits<br />

d’une manière exhaustive pour permettre la déduction<br />

et la formulation d’un système pour cette branche de<br />

la loi capitulaire. Nous nous limitons ici à la collection<br />

de données utiles uniquement.<br />

1) En l’année 651, pendant le califat d’Osmane,<br />

un traité fut conclu entre l’Etat Musulman et<br />

le dirigeant chrétien de Nubie. Il stipule, entre<br />

autres clauses, que si un musulman voulait<br />

aller en Nubie, aucun obstacle ne serait placé<br />

en la matière ou dans l’accomplissement des<br />

services religieux à la mosquée de Dongola, la<br />

capitale de la Nubie. Il fut aussi entendu dans<br />

ce traité au sujet des extraditions de certaines<br />

catégories de réfugiés 3 .<br />

2) Pendant les premiers jours du califat<br />

omeyyade, quand al-Hajjaj ibn Yusuf était le<br />

gouverneur d’Irak, beaucoup de musulmans<br />

eurent à fuir l’Irak pour des raisons politiques<br />

et trouvèrent refuge dans le Malabar nonmusulman,<br />

sur la côte sud-ouest de l’Inde. Le<br />

traitement qui leur fut réservé a été décrit<br />

comme tel par nôtre historien :<br />

« Les musulmans persécutés atteignirent,<br />

d’une manière ou d’une autre, les différents<br />

ports de l’Inde du sud. Les hindous, les<br />

considérant comme une nationalité différente,<br />

les empêchèrent d’accoster. Après de longues<br />

sollicitations et une humble pétition,<br />

cependant, ils les laissèrent s’installer dans<br />

ces ports. C’était à la condition que les<br />

musulmans suivent les coutumes hindoues et<br />

portent les vêtements du pays. Les pauvres<br />

musulmans furent contraints d’accepter les<br />

termes, et, « autres pays autres mœurs », il<br />

portèrent le costume hindou. Il prirent<br />

différentes professions en fonction de leurs<br />

conditions. Ils devaient être très prudents, et<br />

ils observèrent d’extrêmes précautions par<br />

1 Voir l’auteur, Document sur la Diplomatie<br />

Musulmane, II, Nos.23-24, ou en arabe : al-Wa’ha’iq<br />

as-Siyasiyah, Nos.35-36.<br />

2 Tabariy, Tarikh, I, 1567.<br />

3 Maqriziy, Khilat (éd.Bulaq), I, 200.<br />

THE ISLAMIC REVIEW JANVIER <strong>1950</strong><br />

peur d’être repérés. Ainsi réalisaient-ils l’Appel<br />

au Service Religieux et la récitation du Coran<br />

de telle manière à ne pas être entendus des<br />

hindous 4 ».<br />

3) Les musulmans avaient pénétré la côte<br />

maritime de Bombay et du Sind au temps du<br />

calife Omar 5 , comme cela fut rapporté en<br />

détail par Balazuriy 6 et Qudamah ibn Jafar 7 . Il<br />

apparaît de la description qu’à une occasion<br />

où les musulmans perdirent la cité de Sindan,<br />

les conquérants hindous laissèrent la<br />

mosquée-cathédrale aux mains des résidents<br />

musulmans pour qu’ils puissent réaliser le<br />

service du vendredi, et qu’ils leurs permirent<br />

de prier pour le calife lors du sermon du<br />

vendredi 8 .<br />

4) Al-Mas’udiy visita l’Inde à la première<br />

décennie du quatrième siècle de l’Hégire. Il<br />

écrivit :<br />

« En l’année 916 [ap.J-C], je visitais<br />

Saimur (la moderne Chaul) qui faisait partie<br />

du Lar (Gujarat) et dirigée par Balhara<br />

(Valabhray). Le nom du prince qui dirigeait à<br />

l’époque était Chancha. Il y avait à peu près<br />

une dizaine de milliers de musulmans,<br />

incluant les Bayasirah, natifs de Siraf, Oman,<br />

Bassora, Bagdad et d’autres régions, qui<br />

s’étaient mariés et installés de manière<br />

permanente. Parmi eux il y avait de riches<br />

marchands comme Musa ibn Ishaq as-<br />

Sandaluniy, qui occupait le poste de<br />

Hunarman... Hunarman signifie le poste de<br />

chef des musulmans : parce que dans ce pays,<br />

le roi nomme le plus distingué des musulmans<br />

comme le chef de la communauté musulmane,<br />

à qui il délègue toutes leurs affaires. Par le<br />

terme Bayasirah (dont le singulier est baisar),<br />

il désigne ceux qui sont nés en Inde de<br />

parents musulmans (de père arabe et de<br />

mère indienne ?) 9 ». Le même auteur narre<br />

dans un autre rapport :<br />

« Dans tout le Sind et tout l’Hind (l’Inde),<br />

il n’y a pas de roi qui respecte les musulmans<br />

aussi bien que le Balhara. L’Islam est fort et<br />

protégé par son royaume. Il y a de simples<br />

mosquées aussi bien que des mosquées<br />

cathédrales pleines de musulmans. Leurs<br />

gouverneurs dirigent pour quarante et<br />

cinquante ans et même plus encore, et le<br />

peuple local prétend que la longévité de leurs<br />

4 Abdul Jabbar Malkapuri, Mahkuh al-Watan, p.40.<br />

5 Pour une étude détaillée et une discussion sur la<br />

question, voir l’Islamic Culture, 1945,1946.<br />

6 Futuh al-Buldan ch. « Conquests in India ».<br />

7 Kitab al-Kharaj, ch.7, section 19 (MS.Koprolu,<br />

Istanbul, No.1076).<br />

8 Qudamah ibn Jafar, op.cit., dernière page du<br />

Istanbul MS. (ch.7,sec.19).<br />

9 Al-Mas’udiy, Muruj az-Zahab (éd.Europe) II, 85-86.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!