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the islamic review janvier 1950 - The Lahore Ahmadiyya Movement ...

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contre ce grand danger pour la liberté dans le monde.<br />

Ce fut dans cet esprit que les nationalistes furent<br />

préparés à mettre de côté, pour l’instant, la lutte pour<br />

leur propre indépendance et offrirent leur complète<br />

coopération avec les Hollandais. La publication de la<br />

Charte Atlantique paraissait aux yeux du peuple<br />

indonésien comme une confirmation de leur opinion<br />

que la coopération avec les Alliés n’était pas seulement<br />

un cas de rangement aux côtés des forces de la justice<br />

mais aussi une possibilité d’atteindre au final leur<br />

propre but d’auto-détermination. Mais le<br />

gouvernement néerlandais annonça qu’il ne considérait<br />

pas les termes de la Charte Atlantique comme<br />

applicables à l’Indonésie. Mais même ce refus absolu<br />

du droit du peuple indonésien à jouir des fruits de son<br />

espoir pour la victoire Alliée ne changea pas<br />

l’orientation du mouvement nationaliste. Les<br />

nationalistes maintinrent leur position anti-fasciste, et<br />

les leaders nationalistes, y compris l’actuel Président<br />

de la République le Dr. Soekarno, ignorèrent la<br />

propagande japonaise croissante et dénoncèrent<br />

publiquement l’impérialisme japonais. Face à ce<br />

paradoxe de se battre aux côtés de la démocratie sans<br />

avoir leur propre démocratie pour laquelle se battre,<br />

les nationalistes demandèrent au gouvernement des<br />

Indes Orientales Néerlandaises de leur donner plus de<br />

démocratie et d’initier un départ en changeant le soidisant<br />

Conseil du Peuple des Indes en un réel<br />

parlement. Au même moment, reconnaissant le danger<br />

imminent d’une avancée japonaise en Indonésie, les<br />

nationalistes firent leur dernière requête au<br />

Gouvernement des Indes Orientales ; ils demandèrent<br />

le droit de porter des armes et d’entraîner une milice<br />

de défense de leur patrie, dans le but de stopper ou au<br />

moins de retarder l’attaque japonaise imminente.<br />

Résistance clandestine durant l’Occupation<br />

Japonaise.<br />

Le Gouvernement des Indes Orientales<br />

Néerlandaises rejeta les deux requêtes des<br />

nationalistes, leur déniant le droit d’entraîner une<br />

milice pour leur propre défense et le droit d’avoir le<br />

propre organe parlementaire représentatif aux<br />

pouvoirs réels.<br />

Peu de temps avant que l’invasion japonaise<br />

n’ait de fait lieu, le Gouvernement des Indes Orientales<br />

Néerlandaises décida finalement de permettre<br />

l’établissement d’une très petite milice indonésienne,<br />

mais cette milice devait être composée de personnes<br />

spécifiquement choisies par les autorités des Indes<br />

Orientales Néerlandaises. Cette milice fut composée<br />

comme un organe intégral de l’Armée des Indes<br />

Orientales Néerlandaises. La milice autorisées par les<br />

Hollandais n’était en aucune manière ce que le peuple<br />

indonésien avait demandé et ils rejetèrent cette<br />

tentative de digression de leur demande originelle.<br />

Cette minuscule milice, comme la petite Armée des<br />

Indes Orientales Néerlandaises, était trop insignifiante<br />

pour pouvoir faire la différence quand les Japonais<br />

attaquèrent finalement. L’échec du Gouvernement des<br />

Indes Orientales Néerlandaises de soumettre à la<br />

requête des nationalistes indonésiens et leur échec<br />

pour assurer une protection adéquate au peuple<br />

THE ISLAMIC REVIEW JANVIER <strong>1950</strong><br />

indonésien les laissa sans armes ni espoir face aux<br />

forces japonaises d’invasion.<br />

Depuis cette époque, puisque le<br />

Gouvernement Hollandais avait prouvé sans l’ombre<br />

d’un doute son manque de volonté aveugle à faire de<br />

réelles concessions à ses sujets coloniaux, même dans<br />

le but de servir la cause de la guerre contre le<br />

fascisme, le mouvement nationaliste abandonna l’idée<br />

de tenter d’obtenir une solution avec les Hollandais par<br />

des moyens d’évolution graduelle. Les nationalistes<br />

continuèrent aussi fermes dans leur détermination à<br />

battre les Japonais, mais ils étaient tout aussi<br />

déterminés à, une fois leur tâche accomplie, ne jamais<br />

retomber sous la domination néerlandaise, laquelle<br />

n’avait pas seulement échoué dans ses devoirs et<br />

responsabilités envers le peuple indonésien dans les<br />

domaines politique, économique et social, mais avait<br />

aussi prouvé son incapacité et sa réticence à le<br />

défendre.<br />

Ce fut avec cette fin en vue que les<br />

nationalistes tracèrent alors leur programme pendant<br />

la période d’occupation japonaise. Le mouvement était<br />

divisé en deux unités ; une section dirigée par Soetan<br />

Sjahrir, qui deviendra plus tard le Premier Ministre de<br />

la République, entra en clandestinité et organisa un<br />

mouvement de résistance à travers les îles, sur les<br />

mêmes lignes développées par la mouvements de<br />

résistance des pays européens occupés. Les<br />

clandestins harcelèrent les Japonais par le sabotage,<br />

par la talentueuse dérobade de mesures mises au<br />

point par les autorités japonaises pour promouvoir leur<br />

propre effort de guerre, et enfin, quand leur forces<br />

furent suffisamment développées, par la franche<br />

insurrection armée contre les Japonais. L’autre section<br />

du mouvement nationaliste, dirigée par le Dr.<br />

Soekarno et le Dr. Hatta, prétendirent ouvertement la<br />

collaboration avec les Japonais et acceptèrent des<br />

positions administratives sous le gouvernement<br />

militaire japonais. De cette manière, ils furent capable<br />

d’apporter un soutien aux clandestins avec<br />

d’importantes informations, de détourner des armes<br />

pour les unités de guérilla, et finalement de les<br />

protéger contre des mesures de représailles de la part<br />

des Japonais.<br />

Naissance de la République le 17 août 1945.<br />

Coupés du monde par l’occupation de<br />

l’Indonésie, les nationalistes n’en furent pas moins<br />

capables de dissoudre la puissance diminuante des<br />

Japonais, et simultanément à la capitulation du Japon<br />

aux Alliés, les nationalistes sortirent de la clandestinité,<br />

désarmèrent les Japonais dans la mesure du possible,<br />

et procédèrent à l’établissement de la République<br />

d’Indonésie. Le 17 août 1945, la République<br />

d’Indonésie proclamait son indépendance.<br />

Ce ne fut que quelques semaines après le<br />

jour de la victoire que les Alliés furent capables<br />

d’envoyer des troupes en Indonésie pour rassembler<br />

les troupes japonaises et les désarmer. Pendant cette<br />

période, l’administration républicaine reprit le<br />

mécanisme gouvernemental des Japonais et<br />

commença une longue et difficile tâche de<br />

réhabilitation post-guerre. Pendant ce temps, les

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