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the islamic review janvier 1950 - The Lahore Ahmadiyya Movement ...

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AÏCHA LA JUSTE,<br />

THE ISLAMIC REVIEW JANVIER <strong>1950</strong><br />

PAR MAULANA MUHAMMAD ALI, BACHELIER ES LOIS ET MAGISTER ARTIUM<br />

QUELQUES OBSERVATIONS SUR UNE BIOGRAPHIE AMERICAINE D’AÏCHA.<br />

Un volumineux commentaire du Saint Coran a<br />

été décrit par quelqu’un comme contenant tout sauf<br />

du commentaire. La biographie de hazrat Aïcha par<br />

Mme Nabia Abbott 1 , un professeur associé en Etudes<br />

Islamiques à l’Université de Chicago, peut être<br />

similairement décrite comme donnant toutes les<br />

histoires, triviales aussi bien qu’importantes, fictives<br />

comme factuelles, à propos d’Aïcha, sans donner un<br />

aperçu de la réelle Aïcha. Ce livre – Aishah <strong>the</strong> Beloved<br />

of Mohammed – est divisé en trois parties. La première<br />

partie intitulée « Bien-aimée de Mohammed », traite<br />

de la vie d’Aïcha depuis son mariage jusqu’à la mort du<br />

Prophète, et la décrit comme occupée dans des<br />

« intrigues » domestiques. La seconde, intitulée<br />

« Mère des Croyants », traite de sa vie pendant les<br />

trente années suivantes, la période du Califat des<br />

Débuts, et la décrit comme jouant un rôle-clé dans des<br />

« intrigues » politiques contre Ali. La troisième,<br />

intitulée « Sage et Sainte en Islam », traite de sa vie<br />

pendant le règne de Muawiya, et la décrit comme<br />

toujours engagée politiquement, bien que jouant dès<br />

lors un rôle secondaire seulement. C’est vers la fin de<br />

cette partie que l’auteur semble avoir été contraint de<br />

faire référence à sa véritable œuvre d’une vie,<br />

conférant un savoir religieux aux « hommes et femmes<br />

de toutes classes » qui « venaient de loin comme de<br />

près à cette Mère des Croyants pour écouter, se<br />

renseigner et pour être guidés », accordant à peine<br />

quatre ou cinq pages à cet aspect de sa vie. Mais<br />

comment une femme qui passa son entière vie dans<br />

des intrigues domestiques ou politiques devînt-elle un<br />

maître religieux et un guide spirituel vers la fin de sa<br />

vie, et cela, d’un coup soudain, l’auteur, sagement,<br />

laisse la question en suspens, bien qu’elle admette<br />

naïvement qu’Aïcha « compte parmi les traditionnistes<br />

de premier plan de l’école de Médine comme Abu<br />

Huraira, Ibn Umar et Ibn Abbas ».<br />

Etait-il possible pour quiconque de devenir un<br />

traditionniste du jour au lendemain ? Qui étaient ces<br />

traditionnistes de l’Islam ? N’étaient-ils pas tous des<br />

personnes occupées de prime abord par l’acquisition<br />

puis la dissémination des connaissances religieuses ?<br />

Et comment auraient-ils pu disséminer ce savoir sans<br />

l’avoir acquis ? Il est vrai que même les historiens<br />

musulmans n’ont pas trop prêté attention aux<br />

conquêtes spirituelles et intellectuelles de l’Islam, si<br />

profondément absorbés qu’ils furent par ses<br />

fabuleuses conquêtes matérielles. Mais maintenant<br />

que l’entière histoire humaine est indubitablement en<br />

train d’être réécrite, parfois à partir du matériel le plus<br />

maigre, il en va du devoir de chaque érudit qui se<br />

consacre à l’aspect historique de la vie de dénicher les<br />

faits réels, et de ne pas être égaré par des préjugés<br />

qui embuent la vision. La connaissance religieuse de<br />

1 Aishah <strong>the</strong> Beloved of Mohammed, par Nabia<br />

Abbott, University of Chicago Press, Chicago, 1948.<br />

l’Islam jouit au moins d’une distinction ; elle est basée<br />

sur des témoignages contemporains. La source<br />

primaire de la littérature religieuse de l’Islam est basée<br />

sur le Coran, et l’au<strong>the</strong>nticité de son texte est admise<br />

partout. Une source secondaire est le Hadith, ou mots<br />

et actions du Prophète tels qu’ils furent rapportés par<br />

ses Compagnons. La question est comment ces<br />

rapports furent-ils préservés ? Et comment naquirent<br />

les traditionnistes parmi les Compagnons du Prophète<br />

– Aïcha étant de l’aveu de tous l’une d’entre eux ?<br />

Dans un premier temps, la collecte de Hadith<br />

fut un devoir imposé aux Musulmans par le Prophète<br />

lui-même. Li-yuballigh al-shahid al-ghaiba furent les<br />

mots par lesquels le Prophète s’adressa très souvent à<br />

ceux qui l’écoutaient – Que celui qui est présent<br />

transmette le message à celui qui est absent. Ce fut en<br />

obéissance à cet ordre que quelques-uns des<br />

Compagnons vouèrent leur vie à ce propos. Ils<br />

écoutaient le Prophète comme des étudiants écoutant<br />

leur enseignant. En effet, la plume n’était pas utilisée<br />

librement à cet effet, particulièrement en raison du<br />

danger que les Hadith puissent être confondus avec la<br />

Coran, qui était nécessairement retranscrit. Mais ce<br />

même objectif était servi par la mémoire, et quelquesuns<br />

d’entre eux avaient une mémoire prodigieuse,<br />

Aïcha étant l’une d’entre eux. Elle connaissait des<br />

milliers de vers des poésies préislamiques par cœur.<br />

Sept de ces traditionnistes, dont Aïcha, avait mémorisé<br />

deux à trois mille Hadith, Abu Huraira en ayant plus de<br />

cinq mille à son crédit. Ils étaient tous de jeunes gens<br />

à l’époque du Prophète. En plus d’Abu Huraira et Aïcha,<br />

il y avait Ibn Abbas, Ibn Umar, Jabir, Anas et Abu Saïd<br />

al-Khidri. Certains d’entre eux faisaient partie des<br />

Açhab al-Suffa, des étudiants en religion vivant dans<br />

un coin de la mosquée, tandis qu’Anas avait accès au<br />

Prophète comme domestique et Aïcha jouissait de sa<br />

compagnie en tant qu’épouse.<br />

La vie d’Aïcha peut être ainsi divisée de façon<br />

générale en deux périodes comme pour celle des<br />

autres traditionnistes. Comme eux, elle mena une vie<br />

d’étudiante du temps du Prophète, et une vie de<br />

pédagogue religieux après sa mort. Madame Abbott,<br />

en décrivant Aïcha jouant avec des poupées, une<br />

chose peu singulière dans la vie de n’importe quelle<br />

fille, n’a pas un mot pour ces activités plus sérieuses<br />

de la jeune Aïcha.<br />

L’âge d’Aïcha au moment de son mariage avec le<br />

Prophète Muhammad était de quatorze ans et<br />

non neuf comme communément supposé.<br />

Je me permets d’ajouter quelques mots ici en<br />

réponse à une idée fausse généralement répandue<br />

quant à l’âge d’Aïcha lorsqu’elle se maria. Il est<br />

communément supposé que son mariage, en pratique,<br />

des fiançailles, eut lieu quand elle était âgée de six ans,<br />

et la consommation du mariage quand elle avait neuf

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