orphelins Baudelaire
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— Et je crois que, pour une fois, je vois clair dans son jeu,<br />
poursuivit Violette. Si Jacques est exécuté à sa place, tout le<br />
monde croira qu’Olaf est mort et il aura les coudées franches.<br />
Plus de police à ses trousses, plus personne sur son dos !<br />
— Bien vu, dit Klaus. Parions même que c’est lui qui a<br />
déniché Jacques – d’où qu’il sorte – et qui l’a amené ici. Il savait<br />
que miss Luciana l’arrêterait à sa place. Et alors, ton idée ?<br />
— J’y viens. Si nous délivrons Isadora et Duncan – grâce à<br />
Prunille – et si nous prouvons l’innocence de Jacques – grâce à<br />
toi –, Olaf va se retourner contre nous, vite fait. Et ne comptons<br />
pas sur les Anciens pour nous défendre !<br />
— Ni sur les gens de V.D.C., ajouta Klaus.<br />
— Poe, compléta Prunille.<br />
— Ni sur Mr Poe, approuva Violette. Et donc il nous faut un<br />
moyen de filer à l’anglaise. (Elle se tourna vers Hector.) Hier,<br />
vous nous avez parlé de ce ballon à air chaud…<br />
Une fois de plus, Hector jeta un regard à la ronde, à croire<br />
que les espions fourmillaient entre buffet et pendule, puis il dit<br />
très bas :<br />
— Oui, mais je crois que je vais arrêter d’y travailler. Si les<br />
Anciens découvraient que j’enfreins la règle n°67, je risquerais<br />
le bûcher, moi aussi. Et ils ont tout l’air de vouloir ressusciter<br />
cette vieille pratique. N’importe comment, j’ai des problèmes<br />
avec le moteur.<br />
— Justement, dit Violette, j’aimerais y jeter un coup d’œil, si<br />
ça ne vous ennuie pas. Vous parliez d’utiliser votre engin pour<br />
laisser en plan les Anciens et tout ce qui vous met dans vos<br />
petits souliers. Peut-être que vous nous prendriez à bord, le<br />
temps de nous évader aussi ?<br />
Hector parut hésiter une seconde, puis il tapota la petite<br />
main de Prunille et dit d’un ton timide :<br />
— Le temps de vous évader seulement ? Oh ! je vous<br />
prendrais plutôt à bord pour toujours, vous savez. Je me plais<br />
bien en votre compagnie. Franchement, ce serait une joie de<br />
partager ma maison volante avec vous. Ce n’est pas l’espace qui<br />
manquera, soyez tranquilles, j’ai prévu large. Une fois réglé ce<br />
petit problème de moteur, pourquoi ne pas nous envoler tous<br />
les quatre pour ne plus jamais redescendre ? Le comte Olaf et<br />
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