06.07.2013 Views

Fiches synthèses sur l'eau potable et la santé humaine

Fiches synthèses sur l'eau potable et la santé humaine

Fiches synthèses sur l'eau potable et la santé humaine

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Groupe scientifique <strong>sur</strong> <strong>l'eau</strong> Institut national de <strong>santé</strong> publique du Québec<br />

Fiche Cuivre Mars 2013<br />

par <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion exposée, aussi, il est possible que les concentrations soient plus élevées après une<br />

période de stagnation.<br />

Exposition de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion<br />

L’alimentation est <strong>la</strong> principale source d’exposition au cuivre (ATSDR, 2004). Les aliments<br />

contiennent presque tous du cuivre, mais particulièrement les abats, les fruits de mer, les noix <strong>et</strong> les<br />

grains (IOM, 2001). Chez les nourrissons de 0 à 12 mois, nourris exclusivement au sein, l’apport<br />

quotidien total en cuivre varie entre 0,1 <strong>et</strong> 0,3 mg/jour; le <strong>la</strong>it maternel contenant environ 0,2 -<br />

0,3 mg/l de cuivre facilement absorbable (Cal EPA, 2008; Olivares <strong>et</strong> al., 1998). Pour ceux nourris<br />

avec des préparations commerciales pour nourrissons, l’apport total en cuivre varie entre 0,2 <strong>et</strong><br />

3,0 mg/jour, selon que les préparations soient reconstituées ou non avec de l’eau contenant du cuivre,<br />

ou selon <strong>la</strong> teneur en cuivre de <strong>la</strong> préparation pour nourrissons (Olivares <strong>et</strong> al., 1998). Chez l’adulte,<br />

l’apport quotidien total en cuivre varie entre 1 <strong>et</strong> 5 mg/jour (ATSDR, 2004; Cal EPA, 2008; OMS,<br />

2004). La consommation de suppléments minéraux <strong>et</strong> vitaminiques contenant du cuivre peut<br />

contribuer à augmenter l’apport quotidien en cuivre jusqu’à 2 mg de plus par jour (OMS, 2004).<br />

Quant à l’eau <strong>potable</strong>, elle contribue habituellement entre 23 <strong>et</strong> > 100 % de l’apport quotidien adéquat<br />

en cuivre (0,9 mg/jour) lorsque les concentrations dans l’eau varient entre 0,1 <strong>et</strong> 1,0 mg/l (ATSDR,<br />

2004; Deveau, 2010). La consommation d’eau stagnante ou partiellement purgée à partir de systèmes<br />

d’alimentation en eau <strong>potable</strong>, dont <strong>la</strong> tuyauterie <strong>et</strong> ses raccords sont en cuivre, peut accroître<br />

considérablement l’exposition quotidienne au cuivre (OMS, 2004). L’air contribue également, mais<br />

faiblement, à l’exposition au cuivre, soit moins de 0,004 mg/jour chez <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion en générale<br />

(Santé Canada, 1992).<br />

VOIES D'ABSORPTION<br />

La principale voie d’absorption du cuivre chez l’humain est l’ingestion d’eau <strong>et</strong> d’aliments (ATSDR,<br />

2004). Le contact cutané <strong>et</strong> l’inha<strong>la</strong>tion sont des voies négligeables d’exposition au cuivre (ATSDR,<br />

2004).<br />

PHARMACOCINÉTIQUE ET MÉTABOLISME<br />

Le métabolisme <strong>et</strong> <strong>la</strong> cinétique du cuivre sont contrôlés par homéostasie (IOM, 2001). À <strong>la</strong> suite<br />

d’une exposition par voie orale, le cuivre est rapidement absorbé par l’estomac <strong>et</strong> l’intestin grêle sous<br />

forme de complexes cuivre-métallothionéine (ATSDR, 2004; Cal EPA, 2008). L’absorption <strong>et</strong> <strong>la</strong><br />

distribution du cuivre sont influencées par le sexe, l’âge, <strong>la</strong> teneur <strong>et</strong> <strong>la</strong> nature du cuivre alimentaire,<br />

ainsi que par <strong>la</strong> charge corporelle (Santé Canada, 1992; Cal EPA, 2008). Le cuivre absorbé est<br />

transporté au foie puis, par <strong>la</strong> suite, est soit acheminé vers <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion sanguine sous forme de<br />

complexe avec <strong>la</strong> cérulop<strong>la</strong>smine ou, dans une moindre me<strong>sur</strong>e, l’albumine, ou encore est excrété par<br />

<strong>la</strong> bile (Cal EPA, 2008). Le cuivre sanguin est distribué vers divers organes, dont les reins <strong>et</strong> le<br />

cerveau, mais n’a pas tendance à s’accumuler dans l’organisme (Cal EPA, 2008). Les fèces (via <strong>la</strong><br />

bile) constituent <strong>la</strong> voie majeure d’excrétion du cuivre (ATSDR, 2004). Les autres voies mineures<br />

d’excrétion du cuivre sont l’urine, <strong>la</strong> sueur, les cheveux <strong>et</strong> les menstruations (Cal EPA, 2008).<br />

DONNÉES TOXICOLOGIQUES ET ÉPIDÉMIOLOGIQUES<br />

Le cuivre est à <strong>la</strong> fois un élément essentiel au métabolisme humain <strong>et</strong> une substance toxique à des<br />

concentrations élevées (ATSDR, 2004). Bien que des déficiences en cuivre aient été associées à des<br />

problèmes cardiaques, osseux, immunitaires <strong>et</strong> du système nerveux central (NRC, 2000), <strong>la</strong> présente<br />

section portera <strong>sur</strong> les eff<strong>et</strong>s néfastes d’un excès en cuivre.<br />

Page 2 de 11

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!