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Fiches synthèses sur l'eau potable et la santé humaine

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Groupe scientifique <strong>sur</strong> <strong>l'eau</strong> Institut national de <strong>santé</strong> publique du Québec<br />

Fiche Cuivre Mars 2013<br />

Me<strong>sur</strong>es individuelles<br />

Lorsque le cuivre provient de <strong>la</strong> robin<strong>et</strong>terie ou de <strong>la</strong> tuyauterie de <strong>la</strong> maison, il est suggéré de <strong>la</strong>isser<br />

couler l’eau du robin<strong>et</strong> jusqu’à ce qu’elle devienne froide afin de perm<strong>et</strong>tre une vidange complète de<br />

<strong>la</strong> tuyauterie <strong>et</strong> ainsi réduire l’exposition au cuivre. La vidange de <strong>la</strong> tuyauterie peut prendre de<br />

quelques secondes à quelques minutes <strong>et</strong> devrait <strong>sur</strong>tout être effectuée le matin ou lorsque l’eau a<br />

séjourné pendant une longue période dans <strong>la</strong> tuyauterie. L’eau chaude ayant tendance à dissoudre le<br />

cuivre plus rapidement, l’eau froide devrait toujours être utilisée pour <strong>la</strong> préparation de <strong>la</strong> nourriture<br />

<strong>et</strong> des breuvages (CDC, 2011).<br />

Les appareils à osmose inversée, à distil<strong>la</strong>tion ou certains appareils de filtration au charbon actif sont<br />

réputés être efficaces pour enlever le cuivre de l’eau <strong>potable</strong> (Santé Canada, 1992; Santé Canada,<br />

2009). L’instal<strong>la</strong>tion de ces appareils au point d’utilisation de l’eau (robin<strong>et</strong>) perm<strong>et</strong>tra de réduire les<br />

risques à <strong>la</strong> <strong>santé</strong> liés au cuivre ainsi que le goût du cuivre dans l’eau <strong>potable</strong> (Santé Canada, 2009).<br />

Santé Canada recommande, aux consommateurs qui désirent se procurer de tels appareils, l’achat de<br />

dispositifs de traitement de l’eau certifiés conformes pour l’enlèvement du cuivre à une des normes de<br />

rendement en matière de <strong>santé</strong> NSF/ANSI (Santé Canada, 2008; Santé Canada, 2009). De plus, il est<br />

obligatoire au Québec, en vertu du Chapitre III – Plomberie du Code de construction, qu’un tel<br />

dispositif de traitement de l’eau installé dans un bâtiment soit certifié (Gouvernement du Québec,<br />

2008). Ces dispositifs doivent être entr<strong>et</strong>enus de façon adéquate, sinon leur efficacité est<br />

considérablement réduite.<br />

NORMES ET RECOMMANDATIONS<br />

Norme québécoise<br />

La concentration maximale de cuivre permise en vertu du Règlement <strong>sur</strong> <strong>la</strong> qualité de l’eau <strong>potable</strong><br />

est de 1,0 mg/l après 5 minutes d’écoulement (annexe 1 du règlement) (Gouvernement du Québec,<br />

2012). La norme de cuivre dans l’eau <strong>potable</strong> est basée <strong>sur</strong> l’évaluation du groupe scientifique <strong>sur</strong><br />

l’eau <strong>potable</strong> de l’INSPQ (GSE, 2007). Pour les réseaux qui alimentent plus de 20 personnes, le<br />

règlement prévoit le prélèvement annuel d’au moins 1 échantillon des eaux distribuées, entre le<br />

1 er juill<strong>et</strong> <strong>et</strong> le 1 er octobre ou, si le système de distribution n'est pas en service du 1 er juill<strong>et</strong> au<br />

1 er octobre, à toute autre période où il est en service (art. 14) (Gouvernement du Québec, 2005). À<br />

compter du 8 mars 2013, le nombre de prélèvements annuels prévus augmentera à entre 2 <strong>et</strong><br />

50 échantillons des eaux distribuées, selon <strong>la</strong> taille du réseau (art. 14.1) (Gouvernement du Québec,<br />

2012). Puisque le cuivre est fortement associé au phénomène de corrosion, les échantillons doivent<br />

être prélevés au robin<strong>et</strong> d'une résidence unifamiliale ou d'un bâtiment résidentiel de moins de<br />

8 logements, dont <strong>la</strong> tuyauterie ou l'entrée d'eau est fabriquée en plomb ou susceptible de l'être<br />

(annexe 4, section III). De plus, les échantillons prélevés doivent l'être à des adresses civiques<br />

différentes d'une année à l'autre si leur nombre le perm<strong>et</strong>.<br />

Objectif <strong>santé</strong> du groupe scientifique <strong>sur</strong> l’eau de l’INSPQ<br />

Le groupe scientifique <strong>sur</strong> l’eau <strong>potable</strong> de l’INSPQ recommande un objectif de <strong>santé</strong> publique de<br />

1,0 mg/l de cuivre dans l’eau <strong>potable</strong> (GSE, 2007). C<strong>et</strong>te recommandation découle de <strong>la</strong> prise en<br />

compte de diverses études (Araya <strong>et</strong> al., 2001; Araya <strong>et</strong> al., 2003; Olivares <strong>et</strong> al., 2001; Olivares <strong>et</strong><br />

al., 1998; Pizarro <strong>et</strong> al., 1999b; Pizarro <strong>et</strong> al., 2001; Zi<strong>et</strong>z <strong>et</strong> al., 2003) où le niveau sans eff<strong>et</strong> des<br />

symptômes gastro-intestinaux, notamment les nausées, se situe entre 2 <strong>et</strong> 4 mg/l. À <strong>la</strong> valeur de<br />

2 mg/l, l’INSPQ a appliqué un facteur d’incertitude de 2 afin de prendre en considération <strong>la</strong> toxicité<br />

chronique chez les sous-groupes vulnérables tels que les enfants atteints de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die de Wilson <strong>et</strong><br />

ceux prédisposés génétiquement aux syndromes de cirrhose dus au cuivre, qui pourraient être plus<br />

nombreux que ceux diagnostiqués.<br />

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