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Fiches synthèses sur l'eau potable et la santé humaine

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Groupe scientifique <strong>sur</strong> <strong>l'eau</strong> Institut national de <strong>santé</strong> publique du Québec<br />

Fiche Coliphages Septembre 2002<br />

Les méthodes proposées sont basées <strong>sur</strong> celle du « Standard M<strong>et</strong>hods » (APHA-AWWA-WEF, 1998) <strong>et</strong><br />

les variations les plus récentes sont celles de l'US EPA (Méthodes 1601 <strong>et</strong> 1602) (US EPA, 2001a; b).<br />

Ces deux méthodes sont applicables à des eaux re<strong>la</strong>tivement propres contenant peu ou pas de bactériophages<br />

(ex. eaux souterraines bien protégées où l'on ne r<strong>et</strong>rouve pas de coliformes totaux ou fécaux).<br />

La méthode 1601 est qualitative <strong>et</strong> basée <strong>sur</strong> le principe présence/absence. On ajoute à l'échantillon<br />

(100 ou 1000 ml) du chlorure de magnésium, <strong>la</strong> suspension de cellules hôtes appropriées (CN13 ou F-amp)<br />

en phase de croissance logarithmique <strong>et</strong> du milieu TSB (tryptic soy broth). Après incubation durant<br />

une nuit, on <strong>la</strong>ce <strong>sur</strong> une gélose recouverte d'un tapis de <strong>la</strong> bactérie hôte une goutte de l'échantillon<br />

enrichi. En présence de coliphages, une zone de lyse se développe à partir de c<strong>et</strong> endroit. Le résultat<br />

est exprimé en termes de présence ou d’absence dans 100 ml. Quant à <strong>la</strong> méthode 1602, elle est<br />

quantitative en milieu gélifié. À 100 ml d'échantillon, on ajoute du chlorure de magnésium, <strong>la</strong><br />

suspension de cellules hôtes appropriées (CN13 ou F-amp) en phase de croissance logarithmique <strong>et</strong><br />

100 ml de milieu gélifié TSA (trypic soy agar), à double concentration, à 45 o C. Ce mé<strong>la</strong>nge est<br />

réparti dans 5 à 10 p<strong>la</strong>ts de Pétri qui sont ensuite incubés pour <strong>la</strong> nuit. Les p<strong>la</strong>ques de lyse sont alors<br />

dénombrées <strong>et</strong> exprimées en unité formant des p<strong>la</strong>ges par 100 ml (ufp/100ml ).<br />

NORMES ET RECOMMANDATIONS<br />

Une eau souterraine utilisée comme eau <strong>potable</strong> doit être exempte de coliphages de type mâle<br />

spécifique selon le Règlement <strong>sur</strong> <strong>la</strong> qualité de l’eau <strong>potable</strong> du Québec (article 13) (Gouvernement<br />

du Québec, 2002); le règlement ne fait toutefois pas référence au type de coliphage, c<strong>et</strong>te notion étant<br />

cependant abordée dans les documents de support préparés par le ministère de l’Environnement du<br />

Québec (MENV).<br />

Il est toutefois possible de r<strong>et</strong>rouver dans une eau souterraine non désinfectée des coliphages<br />

somatiques. Ces derniers pouvant infecter plusieurs espèces de bactéries, il peut être utile d’identifier<br />

quelques colonies de BHAA (bactéries hétérotrophes aérobies <strong>et</strong> anaérobies facultatives) pour<br />

déterminer si des entérobactéries non thermotolérantes sont présentes. Les coliphages somatiques<br />

pourraient avoir pour origine ces bactéries <strong>et</strong> n’auraient alors aucune signification sanitaire.<br />

Dans le contexte du règlement, le contrôle obligatoire des coliphages mâles spécifiques est réservé<br />

uniquement aux eaux souterraines non désinfectées <strong>et</strong> qualifiées vulnérables (indice DRASTIC<br />

supérieur à 100 <strong>et</strong> zones de pollution fécale identifiées dans le périmètre de protection) (article 13). La<br />

détection de coliphages mâles spécifiques dans l’eau brute d’approvisionnement d’un réseau<br />

approvisionné par une eau souterraine contraint alors l’exploitant à installer un traitement permanent de<br />

désinfection avec une diminution de 4 log (10 000 fois) du nombre de virus. Le règlement ne le spécifie<br />

pas, mais une eau désinfectée (souterraine ou de <strong>sur</strong>face) ne devrait contenir aucun coliphage somatique<br />

ou mâle spécifique après le traitement car leur présence est indicatrice d'une désinfection insuffisante.<br />

RISQUE SANITAIRE<br />

Dans une eau non désinfectée <strong>et</strong> vulnérable, <strong>et</strong> en l'absence d’autres indicateurs de qualité<br />

microbienne (coliformes fécaux, E. coli <strong>et</strong> entérocoques), <strong>la</strong> présence de coliphages mâles spécifiques<br />

<strong>la</strong>isse soupçonner une contamination d'origine fécale plus ou moins récente. Les virus bactériens <strong>et</strong><br />

animaux ayant une <strong>sur</strong>vie plus longue (de l’ordre de quelques mois) que celle des bactéries<br />

indicatrices, <strong>la</strong> présence de coliphages mâles spécifiques suggère que des virus entériques humains<br />

pourraient être présents. Le risque sanitaire potentiel sera évalué en fonction des contaminations<br />

fécales potentielles.<br />

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