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Fiches synthèses sur l'eau potable et la santé humaine

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Groupe scientifique <strong>sur</strong> l’eau Institut national de <strong>santé</strong> publique du Québec<br />

Fiche Cyanobactéries <strong>et</strong> cyanotoxines Juin 2004<br />

Mise à jour : juill<strong>et</strong> 2008<br />

MESURES DE CONTROLE DISPONIBLES<br />

Me<strong>sur</strong>es communautaires<br />

Le ministère du Développement durable, de l'Environnement <strong>et</strong> des Parcs a publié un Guide technique<br />

des procédés de traitement de l’eau à l’intention des municipalités exploitant des stations de<br />

production d’eau <strong>potable</strong> s’approvisionnant en eau de <strong>sur</strong>face (Ellis, 2007). Ce guide donne un<br />

compte rendu précis des me<strong>sur</strong>es efficaces pour les usines de traitement d’eau <strong>potable</strong> aux prises avec<br />

<strong>la</strong> problématique des cyanobactéries. Les premières étapes du traitement consistent tout d’abord à<br />

éliminer les cellules. Un traitement efficace comprend donc une étape de filtration. La taille de<br />

cellules cyanobactériennes est de l’ordre de 2 à 10 µg. Elles ont aussi tendance à s’agglomérer<br />

naturellement. La porosité des filtres doit être inférieure à 5 µm <strong>et</strong>, idéalement, inférieure à 1 µm. De<br />

plus, pour éviter de libérer les toxines présentes à l’intérieur des cellules, il ne faut pas ajouter<br />

d’oxydant avant <strong>la</strong> filtration. Pour l’élimination des toxines, <strong>la</strong> nanofiltration <strong>et</strong> l’osmose inverse<br />

s’avèrent efficaces, en plus d’éliminer également les cellules. Le charbon actif, en grains ou en<br />

poudre, est très efficace pour adsorber les cyanotoxines. La durée d’efficacité du charbon actif en<br />

grains est cependant limitée par <strong>la</strong> présence d’autres contaminants ayant plus d’affinité pour les sites<br />

d’adsorption que les cyanotoxines. Le charbon actif en poudre à l’avantage de pouvoir être dosé à <strong>la</strong><br />

concentration voulue. L’ozone a prouvé son efficacité contre <strong>la</strong> plupart des toxines, tandis que <strong>la</strong><br />

chloration ne serait efficace que contre un nombre limité de toxines.<br />

Me<strong>sur</strong>es individuelles<br />

Les techniques efficaces contre les cyanobactéries <strong>et</strong> les cyanotoxines, utilisées par les systèmes<br />

municipaux de traitement pourraient s’avérer également efficaces pour les systèmes de traitement<br />

domestiques. Cependant, à l’heure actuelle, aucun système de traitement domestique n’a obtenu de<br />

certification pour son utilisation en présence de cyanobactéries.<br />

NORMES ET RECOMMANDATIONS<br />

Norme québécoise pour <strong>l'eau</strong> <strong>potable</strong><br />

À l’été 2008 le Règlement modifiant le Règlement <strong>sur</strong> <strong>la</strong> qualité de l’eau <strong>potable</strong> ne spécifie aucune<br />

norme pour les cyanotoxines (Gouvernement du Québec, 2005).<br />

Recommandation canadienne pour <strong>l'eau</strong> <strong>potable</strong><br />

La recommandation canadienne (CMA) pour <strong>la</strong> microcystine-LR totale (libre <strong>et</strong> liée aux cellules)<br />

dans l’eau <strong>potable</strong> est de 1,5 µg/l (Santé Canada, 2002). C<strong>et</strong>te concentration maximale acceptable,<br />

établie par Santé Canada en 1998 puis adoptée en 2002, découle d’une étude subchronique dans <strong>la</strong>quelle<br />

différentes concentrations de microcystine-LR ont été administrées par voie orale (gavage) à des souris<br />

durant 13 semaines (Fawell <strong>et</strong> al., 1999b). Une dose sans eff<strong>et</strong> nocif observable pour les changements<br />

hépatiques a été établie à 40 µg/kg p.c./j. Un apport quotidien tolérable de 0,04 µg/kg p.c./j a été<br />

calculé en appliquant un facteur d’incertitude de 1000 à <strong>la</strong> DSENO (10 pour les variations intraespèces,<br />

10 pour les variations interespèces <strong>et</strong> 10 pour <strong>la</strong> durée de l’étude qui est inférieure à <strong>la</strong> durée<br />

de vie). Un facteur d’incertitude supplémentaire pour les signes limités de cancérogénicité chez les<br />

animaux n’a pas été jugé nécessaire. Un facteur de 0,8 a été utilisé pour tenir compte de <strong>la</strong> proportion<br />

de l’exposition à <strong>la</strong> microcystine-LR qui vient de l’eau de consommation. Le poids corporel moyen<br />

d’un adulte a été estimé à 70 kg <strong>et</strong> <strong>la</strong> consommation quotidienne moyenne d’eau <strong>potable</strong> d’un adulte a<br />

été établie à 1,5 l/j.<br />

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