Lettre de Jean-Léon Prevost – avec illustrations

Jʹaurais été si heureux de vous voir et de mʹentretenir avec vous de vos œuvres de Char‐
tres! Jʹespère néanmoins que lʹinfirmité de mes jambes, qui me refusent si habituellement
leur usage, ne me privera pas longtemps de la joie de vous revoir dans quelquʹune de nos
maisons, pour y montrer à nos enfants et jeunes gens tout ce que votre cœur renferme de
charité et de tendresse.
En attendant cette heureuse circonstance, recevez, bien cher ami, lʹassurance de
mon constant et bien affectueux dévouement en N.S.
Le Prevost p tre
1698 à M. Baumert
Souhaits pour la nouvelle année. Prières pour que Dieu bénisse son zèle apostolique.
Chaville, ce 7 janvier 1872
Mon bien cher ami et fils en N.S.,
Je vous remercie des bons sentiments que vous mʹexprimez dans votre petite lettre.
Je prie, de mon côté, N.S. de bénir vos efforts pour le bien des œuvres. Jʹespère que, joi‐
gnant à votre zèle pour le prochain cette aménité qui rend semblable au divin Sauveur et
gagne déjà les cœurs, la tâche de conquérir les âmes vous deviendra aussi plus facile.
Je compte aussi que le profond respect et lʹaffection sincère que vous mʹavez témoi‐
gné éprouver pour M. Risse se soutiendront constamment et rendront toujours heureux
vos rapports avec lui.
Croyez, bien cher enfant, à ma sincère affection en N.S.
Votre ami et Père tout dévoué Le Prevost
1699 à M. dʹArbois
La prière de MLP. pour ses fils. Signes dʹun retour à la foi. Quelques nouvelles.
Chaville, 8 janvier 1872
Mon bien cher ami et fils en N.S.,
Je vous remercie de vos bons souhaits pour la nouvelle année et à lʹoccasion de la
fête de S t Jean; jʹespère que, grâce à vos prières et à celles de nos ff., jʹemploierai le moins
mal possible les quelques jours qui me sont laissés pour préparer le compte que jʹaurai à
rendre bientôt à Dieu. En attendant, jʹacquitte fidèlement ma dette envers mes bien‐aimés
ff., en appelant sur eux, chaque jour, les bénédictions célestes; je nʹai plus guère dʹautre
puissance pour leur être un peu utile. Jʹai la confiance que celle‐là doublera dʹefficacité à
mesure que les autres ressources me font de plus en plus défaut.
Je suis avec le plus vif intérêt le mouvement de vos œuvres et je constate avec joie
quʹà Angers, comme ailleurs, les éléments du bien se reforment et que les âmes honnêtes
sentent, comme précédemment, le besoin de chercher appui près de leurs véritables amis,
les serviteurs de Dieu; tendons‐leur la main toujours; si un trop petit nombre se sauvent,
celles qui arriveront au port auront assez de bonheur pour que nos travaux et nos peines
soient amplement payés.
Je nʹai pas à faire ici un long entretien avec vous, puisque lʹespoir mʹest donné de
vous voir bien prochainement; je me borne à vous assurer de nouveau de ma constante
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