Lettre de Jean-Léon Prevost – avec illustrations

demi aux choses dont il est chargé et ne tient compte ni de ses fatigues, ni de ses peines. Il
a pris des engagements définitifs, à lʹégard de la Communauté, on peut donc le regarder
comme un aide aussi solide quʹil sera dévoué.
Tous nos frères vont bien; le f. Tourniquet nʹéprouve aucune difficulté dans sa nou‐
velle condition et semble y avoir été toute sa vie; nous en pensons beaucoup de bien et
nous augurons très favorablement de son avenir, il se rappelle tout particulièrement à vo‐
tre souvenir ainsi que vos enfants Vasseur et Thuillier.
Nous avons eu ces jours derniers lʹadoration des Quarante Heures dans notre mai‐
son de Vaugirard; cʹest une solennité bien édifiante et pleine de consolation.
On travaille à notre petite chapelle du Montparnasse, que nous nommons chapelle
de Nazareth; je pense que son agrandissement sera terminé pour Noël; elle pourra recevoir
500 personnes.
Je ne vous reproche point de nous écrire si brièvement et à si longs intervalles,
puisque vos occupations vous en empêchent; nous en souffrons, car les seuls moyens de
rendre notre séparation moins dure, cʹest lʹunion de nos coeurs dans la prière et les rap‐
ports de la charité.
Adieu, bien cher ami et fils en N.S., je vous embrasse pour tous bien tendrement en
N.S.
Le Prevost
Mille affections à nos amis, particulièrement à notre cher Ernest Vasseur que nous
regardons déjà comme de la famille. Je ne nomme point les autres, mais vous saurez bien
nʹen oublier aucun.
Avez‐vous reçu la statue en bon état? Je vais faire chercher celles que vous me de‐
mandez.
281 à M. Caille
MLP. laisse un jeune postulant retourner à Amiens. Nouvelles de la Communauté. Démarches qu’il a effectuées
pour M. Caille.
Vaugirard, 16 novembre 1854
Très cher ami et fils en N.S.,
Notre jeune Crestel nous est arrivé lundi en bonne santé, mais lʹair de la Commu‐
nauté ne lui va pas; il regrette ses parents, Amiens, sa position à la Providence 202 et me
demande instamment de vous écrire, afin que vous tâchiez de lui faire retrouver sa place
dans ce collège. Sʹil était moins jeune, je lʹengagerais à persévérer et à surmonter ces im‐
pressions des premiers moments, mais à son âge et avec un caractère si peu fait, on ne
donne pas beaucoup de prise à la raison; je ne fais donc aucune objection à sa demande et
vous la transmets, afin que vous tâchiez de la satisfaire. Il est possible que plus tard, ayant
acquis un peu plus dʹexpérience, de lumière et de fermeté, il revienne, dans une voie ou
dans une autre, au service de Dieu, mais je crois que, présentement, il peut être utile de le
laisser mûrir ses bonnes dispositions.
Il vous prie de vous adresser au r.p. Jardinier qui pourrait arranger la chose avec le
r.p. Ministre.
202 Collège tenu par les Pères Jésuites à Amiens.
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