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Lettre de Jean-Léon Prevost – avec illustrations

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Les détails que vous mʹavez donnés dans votre <strong>de</strong>rnière lettre mʹont un peu contris‐<br />

té, parce quʹils me font craindre quelque refroidissement ou difficulté dans vos rapports<br />

<strong>avec</strong> M. lʹabbé Cacheleux, et aussi quelque mécontentement contre vous à lʹEvêché. Au<br />

premier aspect, et sans donner à mon avis une gran<strong>de</strong> insistance, puisque je puis ignorer<br />

bien <strong>de</strong>s circonstances en cette affaire, il me semble quʹil eût été bon <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r ici <strong>avec</strong><br />

beaucoup <strong>de</strong> circonspection. Je ne pense pas que la formalité <strong>de</strong> prendre lʹavis <strong>de</strong> M. Man‐<br />

got vous ait beaucoup mis à couvert; vous aviez provoqué vous‐même la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> M.<br />

lʹabbé <strong>de</strong> Brandt en insinuant à diverses reprises à M. Mangot (et notamment une fois à<br />

Vaugirard) que vous verriez cet arrangement <strong>avec</strong> plaisir; lʹavis <strong>de</strong> M. Mangot, ami intime<br />

<strong>de</strong> M. Brandt, ne pouvait guère dʹailleurs être autre quʹil nʹa été et ne pouvait conséquem‐<br />

ment vous bien mettre à lʹabri. M. lʹabbé Ladoue, Vicaire Général, étant dʹune gran<strong>de</strong> bon‐<br />

té pour vous, il mʹeût paru bien plus simple <strong>de</strong> le consulter confi<strong>de</strong>ntiellement; <strong>avec</strong> son<br />

avis, vous pouviez marcher à coup sûr et sans rien craindre; tandis quʹaujourdʹhui, la me‐<br />

sure que vous avez faite, sans prendre aucun avis sérieux, peut sembler suspecte à lʹEvê‐<br />

ché.<br />

M. lʹabbé Cacheleux me semble aussi avoir en ceci quelque sujet <strong>de</strong> plainte; il sʹest<br />

associé à vous pour la création <strong>de</strong> vos œuvres, il en a partagé les dépenses et les soins, il a<br />

droit <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r que vous ne preniez sans son consentement aucune mesure concernant<br />

ces œuvres, surtout si elle a quelque importance. Or, on ne peut nier quʹeu égard à la situa‐<br />

tion <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Brandt envers lʹEvêché, son introduction dans la maison nʹeût une impor‐<br />

tance assez grave.<br />

Il me semble que vous <strong>de</strong>vriez rendre au plus tôt une petite visite à M. Ladoue pour<br />

lui expliquer que vous avez agi <strong>avec</strong> simplicité et dans la vue seule <strong>de</strong> procurer une messe<br />

quotidienne à votre maison, que vous le priez <strong>de</strong> nʹy rien voir <strong>de</strong> plus. Je crois aussi que<br />

vous <strong>de</strong>vriez à M. Cacheleux quelques explications ou même excuses bienveillantes; il a<br />

été bien confiant et bien bon pour nous, nous ne <strong>de</strong>vons point manquer <strong>de</strong> reconnaissance<br />

envers lui.<br />

Le f. Vince ne va point mieux jusquʹici; nous espérons cependant quʹ<strong>avec</strong> <strong>de</strong>s soins<br />

nous le remettrons sur pied, le mé<strong>de</strong>cin nous en donne quelque confiance. Le f. Vince vous<br />

prie <strong>de</strong> lui envoyer par nos ff. Thuillier et Allard ses habits et choses nécessaires.<br />

Je remercie mon petit f. Marcaire <strong>de</strong> sa bonne et affectueuse lettre, nous lʹaimons<br />

toujours beaucoup; nous prions <strong>avec</strong> nos enfants pour son frère Albert.<br />

Nous attendrons nos jeunes frères samedi, on les recevra, cela va sans dire, à bras<br />

ouvert; et vous aussi, cher ami, nous vous accueillerons bien tendrement à la clôture <strong>de</strong> la<br />

retraite, quand vous viendrez pour quelques instants vous réunir à nous. Nous vous em‐<br />

brassons tendrement en J. et M.<br />

Le <strong>Prevost</strong><br />

323 <strong>de</strong> MM. Mainville et Vince à M. Caille<br />

P.S. <strong>de</strong> M. Le <strong>Prevost</strong><br />

MLP. attend M. Caille à Vaugirard avant la retraite <strong>de</strong> Communauté.<br />

Vaugirard, le 22 octobre 1855<br />

Cher Père en N.S.,<br />

Je vous écris ces quelques lignes, cʹest pour vous dire comment je me trouve au milieu <strong>de</strong><br />

ces Messieurs qui sont si bons pour moi, surtout notre digne Père, M. Le <strong>Prevost</strong>, qui ne sait quel‐<br />

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