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Lettre de Jean-Léon Prevost – avec illustrations

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ouvriers et appuis divers <strong>de</strong> lʹœuvre remplissaient la chapelle. Il y a eu entre 5 et 600<br />

communions. Le bon Archevêque était enchanté. Je crois quʹon ne songera plus jamais à<br />

nous re<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la chapelle.<br />

Jʹespère que <strong>de</strong> votre côté, cher Monsieur lʹabbé, vous avez quelque satisfaction et<br />

que vos enfants marchent selon vos vœux. Votre personnel nʹest pas nombreux pour sou‐<br />

tenir une si gran<strong>de</strong> maison, mais si les ff. vous secon<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> leur mieux, comme je lʹespère,<br />

vous pourrez aller ainsi pour un temps, en attendant que le Seigneur accroisse nos moyens<br />

et nous ren<strong>de</strong> plus forts. Il nous est entré mardi <strong>de</strong>rnier un nouveau frère [Desouches] qui<br />

a fait <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s et qui a lʹhabitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> lʹenseignement, mais nous le connaissons peu et je<br />

ne puis encore guère augurer sʹil nous conviendra, bien que les apparences soient favora‐<br />

bles.<br />

Les autres ff. vont bien. Nous ne <strong>de</strong>vons pas, cher Monsieur lʹabbé, nous trop<br />

contrister <strong>de</strong> quelques défaillances parmi ces bons jeunes gens. Lʹesprit <strong>de</strong> notre siècle est<br />

si peu ferme en foi, si peu généreux en sacrifice quʹil faut bien nous attendre à marcher<br />

lentement dans la voie dʹabnégation et dʹentier dévouement où le Seigneur nous a placés.<br />

Mais aussi ceux qui se donneront franchement à nos œuvres, nʹayant que Dieu en vue et le<br />

salut <strong>de</strong>s âmes, seront <strong>de</strong>s cœurs dʹélite, <strong>de</strong> vrais ouvriers dans le champ du Père <strong>de</strong> fa‐<br />

mille.<br />

Jʹai reçu une lettre du f. Augustin [Bassery] qui gémit beaucoup sur les dangers et<br />

les misères <strong>de</strong> sa condition. Je pense néanmoins que, sʹil peut rester un peu ferme et sʹas‐<br />

seoir franchement comme chrétien, il peut gagner beaucoup en vigueur et en fermeté,<br />

points par lesquels il laissait trop à désirer. Il me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un peu dʹargent, je lui en enver‐<br />

rai peu à la fois parce que je sais combien, dans sa condition, lʹargent est une terrible tenta‐<br />

tion.<br />

Le f. Cousin va assez bien, sa bonne volonté et sa piété sincère ne semblent laisser<br />

rien à désirer; il nʹest pas bien expéditif, ni bien adroit, le cercle <strong>de</strong> son action est consé‐<br />

quemment assez restreint. Jʹespère néanmoins quʹ<strong>avec</strong> un peu <strong>de</strong> temps, il fera sa position<br />

et nous <strong>de</strong>viendra plus utile.<br />

Nous nous préparons <strong>de</strong> notre mieux à la fête <strong>de</strong> la Pentecôte, espérant que lʹEsprit<br />

divin daignera renouveler nos âmes, leur souffler une foi plus ar<strong>de</strong>nte, une charité plus<br />

vive, un courage plus ferme et plus constant. Puisse‐t‐Il répandre ses dons sur toute notre<br />

petite famille et faire surtout une part bien abondante à toute notre chère maison dʹArras.<br />

Je suis, bien cher Monsieur lʹabbé, dans la divine charité <strong>de</strong>s Cœurs sacrés <strong>de</strong> J. et <strong>de</strong> M.<br />

Votre dévoué ami et Père<br />

Le <strong>Prevost</strong><br />

Nos ff. vous offrent leur respectueuse affection, Ferdinand son filial attachement.<br />

539 à M. Carment<br />

MLP. assure le frère Carment <strong>de</strong> sa sympathie pour son père mala<strong>de</strong>; mais son absence cause <strong>de</strong> lʹembarras à la<br />

communauté <strong>de</strong> Vaugirard où il est <strong>de</strong>puis la retraite.<br />

Vaugirard, 22 mai 1858<br />

Mon cher enfant en N.S.,<br />

Nous ne cessons point <strong>de</strong> prier pour votre bon père et pour vous aussi bien que<br />

pour toute votre famille, dont nous partageons les peines; je ne vous ai pas écrit plus tôt à<br />

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