−−− <strong>Chien</strong> d’écrivain −−− cros dans les couloirs des hôpitaux, je lui défonce la tronche à coups de barre de fer en guise de recours collectif. 22 novembre Exception faite de la première phrase de La bâtarde de Violette Leduc – « Mon cas n’est pas unique : j’ai peur de mourir et je suis navrée d’être au monde » – , que j’aurais aimé écrire, et que je signerais même tout de suite de mon nom véritable, Animus Beaucul, dit Violet Trouduc, en me barbouillant la fraise de rouge à lèvres, s’il le fallait, rien ne m’a jamais passionné de tout ce qui a pu sortir de la plume de nos bonnes amies les femmes. Mais il est vrai que les femmes, tout le monde le sait, je crois, sont des créatures artistiquement, philosophiquement et métaphysiquement inintéressantes. La raison en est peut-être qu’elles ne sont pas très amusantes, n’estce pas. Elles ne sont pas drôles comme les chiens savent l’être, par exemple – les chiens ont en général un excellent sens de l’humour – , et les enfants, qui sont des animaux remarquablement comiques, ou encore, l’humanité tout entière gagnerait à en faire l’expérience, nos fiers compères amérindiens, qui sont, eux, de dangereux malades mentaux, auprès desquels les rejetons de la juiverie d’Europe centrale sont à peu près aussi divertissants que trentedeux mille navets signés Mel Brooks. Dans les meilleurs des cas, l’ « humour» au fémi- - 77 -
−−− <strong>Chien</strong> d’écrivain −−− nin est une très embarrassante niaiserie, sans doute parce qu’il n’existe pas de véritable humour féminin. À l’école de la Mother Earth, mon frère, tous les petits amis doivent en repasser par la prison de la maternelle, et ça, je pense bien, c’est un peu au-dessous de mes humbles forces. 18 août Exophtalmie Popeye avait l’Olive Oil. Moi non. - 78 -