soft drinks un secteur en effervescence - FOOD MAGAZINE

ProdUIT
Glaces
La croissance, malgré une saison tardive
L’été 2010 s’est fait attendre. Un retard à l’allumage pour les opérateurs du secteur des
glaces, puisque la consommation de ces produits reste fortement saisonnière, en plus
d’être très faible au Maroc. Malgré tout, la croissance et les nouveautés sont au rendezvous
cette année.
Florence CLAIR
• Mise en avant des produits Carrefour chez Label’Vie.
Les ventes de glaces dépendent
beaucoup du climat. Il arrive
ainsi que la saison commence
tôt, en mars ou avril. Mais pour
2010, « nous avons un petit retard car
le climat est instable », constate Imane
Belfqih, acheteur senior produits frais chez
Label’Vie. Un détail qui a son importance
quand on sait que 70 à 80% des ventes sont
réalisées pendant la saison estivale, surtout
sur les produits d’impulsion. « Il y a
quand même des ventes en hiver », précise
toutefois Imane Belfqih : un phénomène
dû notamment au maintien du rayon glaces
toute l’année dans les grandes surfaces, et
à une offre spéciale fin d’année (bûches
glacées).
Le marché marocain se caractérise également
par une domination de l’impulse en
commerce traditionnel. En grande distribution,
les produits phares sont plutôt les bacs
familiaux 1 litre, même si les cornets et
esquimaux ne sont pas en reste. D’ailleurs,
chez Label’Vie, cette dernière gamme a été
étendue et placée en sortie de caisse pour
favoriser les achats impulsifs.
Production locale vs import
Aujourd’hui, les produits importés
représentent plus de 40% du volume en
grande surface. Les principales marques
distribuées sont Miko et Nestlé (groupe
Mobigen) et Haägen-Dazs (GTC). Soulignons
que King Generation a arrêté la
commercialisation des glaces espagnoles
Kalise pour se recentrer sur son métier de
base, les surgelés.
En outre, les GMS importent de plus en
plus en direct. Marjane et Acima référencent
également des glaces 1 er prix sous leur
propre marque « Produit Economique ».
Prix et qualité,
deux axes de croissance
Le prix est d’ailleurs un atout pour les
fabricants locaux, comme Pingouin,
Henry’s ou Yasmina car le différentiel
avec les produits importés est encore
très important. Cela n’empêche pas les
opérateurs de miser également sur le
créneau haut de
gamme. Ainsi,
Henry’s lance cet
été deux nouveautés
diamétralement
différentes : une
glace extrudée en
forme de fleur, vendue
1 Dirham, sous
la marque Kim, et
une glace enrichie
en pot de 500 ml
sous la marque
Gourmet’s Club.
« Avant, on ne
trouvait localement
que les parfums
basiques, mais
aujourd’hui, on voit
de plus en plus de
qualité : des sorbets,
des parfums
plus variés, des formules
plus crémeuses,
des packagings
modernisés… »,
constate Imane
Belfqih. C’est
sans doute ce qui
explique en partie
la croissance à deux chiffres du rayon,
observée depuis le début de l’année, et
ce, malgré l’arrivée tardive de l’été.
Certes, « le marché a légèrement progressé,
mais il reste loin du potentiel
que l’on peut espérer d’une population
supérieure à 30 millions d’habitants »,
affirme Salah-Eddine El Ayoubi, Directeur
Général de Pingouin, Paty’s et
Henry’s. Les opérateurs restent donc optimistes.
En effet, avec moins d’un tiers
de litre par habitant et par an, le Marocain
est encore 10 fois moins gourmand
que le Tunisien !
FOOD MAGAZINE - N° 24 / Du 15 Juil. au15 Sept. 2010 45