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fichier pdf - IUFM de l'académie de la Réunion

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90 Chapitre II<br />

erreur re<strong>la</strong>tive inférieure à 1%. La précision est remarquable. On peut l’expliquer par <strong>la</strong> compensation<br />

maîtrisée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux erreurs volontaires. En effet, les hypothèses simplificatrices faites sur l’équation différentielle<br />

(– v ≤ 0 et 1 − ( 1 − 1 q) 3 2<br />

≥ 3q 2 ) conduisent, toutes <strong>de</strong>ux, à majorer le second membre, donc <strong>la</strong> dérivée<br />

dv dx , donc enfin <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> v. Inversement, après l’intégration en série, en ne gardant que le premier<br />

terme, on néglige un ensemble <strong>de</strong> termes dont <strong>la</strong> somme est positive, ce qui diminue <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> v.<br />

Le bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong> ce calcul est, selon nous, extrêmement significatif. L’équation différentielle (1) est<br />

linéaire ; pourtant, Euler ne l’intègre pas par quadratures. Il n’a pas non plus recours à <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> directe<br />

d’intégration par séries, dans <strong>la</strong> version <strong>de</strong>s coefficients indéterminés, dont il fait un usage quasi constant<br />

dans ses écrits mathématiques. Il préfère une approche plus intuitive qui, en gros, ressemble à <strong>la</strong> technique<br />

<strong>de</strong>s approximations successives <strong>de</strong> Newton (cf. 1.1.2). En effet, ce qu’a fait Euler pourrait être présenté<br />

ainsi : 1) on prend comme première valeur approchée <strong>la</strong> valeur initiale v 0<br />

= 0 ; 2) on développe en série le<br />

second membre et on ne conserve que le terme “prépondérant”, ce qui conduit à l’équation<br />

dv<br />

dx = 2β mh<br />

(m + (α − 1)n) x ; 3) en intégrant, on obtient <strong>la</strong> nouvelle valeur approchée v = 2β mh<br />

1<br />

m + (α − 1)n l α x<br />

b ,<br />

qui n’est autre que celle du texte. On pourrait poursuivre le processus…<br />

Dans <strong>la</strong> suite du texte, le problème est repris avec, désormais, <strong>la</strong> présence d’un boulet à l’intérieur du<br />

canon. Le traitement est tout à fait analogue. Euler calcule, sous diverses hypothèses, <strong>la</strong> vitesse initiale du<br />

boulet à <strong>la</strong> sortie du canon, et discute ces hypothèses à <strong>la</strong> lumière <strong>de</strong> résultats expérimentaux.<br />

2.2.2. Un problème <strong>de</strong> balistique extérieure<br />

Après avoir résolu le problème fondamental <strong>de</strong> <strong>la</strong> balistique intérieure, c’est-à-dire l’estimation <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

vitesse initiale du boulet, Euler s’intéresse, plus loin dans le traité, à <strong>la</strong> détermination du mouvement du<br />

boulet dans l’air après <strong>la</strong> sortie du canon. Dans une partie du second chapitre (pp. 368-380), il envisage le<br />

cas du mouvement vertical varié, une situation qui avait déjà été traitée par Newton sous forme géométrique<br />

(cf. chap. I).<br />

A<br />

Le boulet sort du canon au point E, avec <strong>la</strong> vitesse initiale b . Il s’élève jusqu’au<br />

point A, en lequel sa vitesse est nulle, puis re<strong>de</strong>scend. Euler prend le point A comme<br />

origine et pose AE = a. Le boulet passe par le point P tel que AP = z à <strong>de</strong>ux instants t,<br />

lors du mouvement ascendant avec <strong>la</strong> vitesse v et lors du mouvement <strong>de</strong>scendant<br />

avec <strong>la</strong> vitesse u .<br />

P<br />

p<br />

E<br />

Fig. II. 5<br />

Les équations différentielles du mouvement ascendant et du mouvement <strong>de</strong>scendant<br />

sont respectivement :<br />

(1)<br />

(2)<br />

⎧4nchdv = 4ngchdz + 3hvdz + 3vvdz<br />

⎪<br />

⎨<br />

dt =−<br />

⎩⎪<br />

dz v ;<br />

⎧4nchdu = 4ngchdz − 3hudz − 3uudz<br />

⎪<br />

⎨<br />

dt =<br />

⎩⎪<br />

dz u .<br />

Dans ces équations, c est le diamètre du boulet, n <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité du boulet (par rapport à l’air), h <strong>la</strong> pression<br />

<strong>de</strong> l’air et g = 1 − 1 n un coefficient qui prend en compte <strong>la</strong> diminution <strong>de</strong> <strong>la</strong> gravité due à <strong>la</strong> poussée d’Archimè<strong>de</strong>.<br />

Dans <strong>la</strong> première équation <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s systèmes (1) et (2), le premier terme du second<br />

membre traduit <strong>la</strong> gravité, les <strong>de</strong>ux autres termes <strong>la</strong> résistance <strong>de</strong> l’air. Dans le mouvement ascendant, <strong>la</strong>

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