20.11.2013 Views

fichier pdf - IUFM de l'académie de la Réunion

fichier pdf - IUFM de l'académie de la Réunion

fichier pdf - IUFM de l'académie de la Réunion

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

64 Chapitre II<br />

substituant z = y 13 dans (11), on aboutit à l’équation ż = x + 1 3 z ; <strong>de</strong> même, <strong>la</strong> substitution z = y1 2 ramène<br />

l’équation (12) à <strong>la</strong> forme plus simple ż = 1 + 1 2 x12 .<br />

1.1.4. Le problème <strong>de</strong> <strong>la</strong> constante d’intégration<br />

Pour presque toutes les équations, Newton exhibe seulement une solution particulière. En général, il<br />

s’agit d’une solution vérifiant y(0) = 0, sauf dans les cas où un changement <strong>de</strong> variables a permis d’éviter<br />

<strong>la</strong> difficulté liée à <strong>la</strong> présence d’un point singulier. C’est ainsi que, dans l’équation (3), remp<strong>la</strong>cer x par<br />

1 − x et y par 1 – y, puis chercher une solution <strong>de</strong> <strong>la</strong> nouvelle équation vérifiant y(0) = 0, revient en fait à<br />

chercher une solution <strong>de</strong> l’équation initiale telle que y(1) = 1.<br />

Newton signale pourtant que le calcul peut être conduit <strong>de</strong> plusieurs façons (p. 38) : “J’ai dit que ces<br />

Résolutions d’Équations pouvaient se faire d’une infinité <strong>de</strong> manière différentes. En effet, si vous prenez<br />

non seulement le premier Terme <strong>de</strong> <strong>la</strong> suite supérieure ; mais telle autre Quantité donnée que vous voudrez<br />

pour le premier Terme du Quotient & que vous opériez comme ci-<strong>de</strong>ssus, vous en viendrez toujours à<br />

bout.” Pour illustrer cette remarque, Newton reprend l’équation (1), note a le premier terme (dans le calcul<br />

itératif, ce<strong>la</strong> revient à prendre y 0<br />

= a pour première approximation), et aboutit à <strong>la</strong> “solution générale”<br />

y = x − x 2 + 1 3 x3 − 1 6 x 4 ,&c. + a( 1 + x + x 2 + 2 3 x3 + 5<br />

12 x 4 ,&c.).<br />

Dans le cas <strong>de</strong> l’équation (9), où il a cherché le premier terme sous <strong>la</strong> forme ex s par <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

coefficients indéterminés, Newton obtient naturellement <strong>la</strong> solution générale y = ex 34 , car l’i<strong>de</strong>ntification<br />

conduit à s = 34 sans faire apparaître <strong>de</strong> condition sur e.<br />

En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux équations précé<strong>de</strong>ntes, Newton ne s’intéresse guère à <strong>la</strong> solution générale. Il<br />

semble parfaitement convaincu qu’il y a toujours une infinité <strong>de</strong> solutions dépendant d’une constante arbitraire,<br />

mais, en quelque sorte, il <strong>la</strong>isse au lecteur le soin <strong>de</strong> choisir lui-même, pour les besoins éventuels<br />

d’un problème particulier, <strong>la</strong> constante qui l’arrange.<br />

Newton signale cependant, à propos <strong>de</strong> l’équation (7), que <strong>la</strong> faculté d’introduire une constante arbitraire<br />

peut servir à trouver les solutions en termes finis d’une équation fluxionnelle, s’il en existe (p. 41) :<br />

“On peut observer en passant que dans le nombre infini <strong>de</strong> manières dont on peut résoudre cette<br />

Équation, il s’en trouve souvent qui déterminent en Termes finis <strong>la</strong> Valeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Quantité, & ce<strong>la</strong> en se<br />

terminant tout d’un coup comme dans l’Exemple précé<strong>de</strong>nt ; il n’est pas même difficile <strong>de</strong> trouver ces<br />

façons en prenant quelque Symbole pour le premier Terme, & en lui donnant après <strong>la</strong> Solution quelque<br />

Valeur convenable qui puisse rendre finie <strong>la</strong> suite entière.”<br />

Un problème important est soulevé : <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> <strong>de</strong>s séries permet-elle <strong>de</strong> retrouver les solutions en<br />

termes finis que l’on sait déterminer autrement dans certains cas ? Si l’on passe en revue les douze équations<br />

du traité, on constate qu’il y en a au moins huit qui sont intégrables par quadratures : en effet, les<br />

équations (1), (2), (7), (8), (9) et (10) sont linéaires, tandis que les équations (11) et (12) se ramènent à une<br />

équation linéaire par un changement <strong>de</strong> variables (<strong>de</strong>s quatre autres équations, on ne peut pas dire grand<br />

chose, si ce n’est que l’équation (6) est sans doute le premier exemple connu d’équation <strong>de</strong> Riccati 8 ). Afin<br />

<strong>de</strong> discuter va<strong>la</strong>blement cette question <strong>de</strong> l’intégration en termes finis, rassemblons dans un tableau les<br />

solutions générales – telles qu’on sait les trouver aujourd’hui – <strong>de</strong>s huit équations intégrables exactement,<br />

avec, en regard, les solutions particulières données par Newton.<br />

8 Ce<strong>la</strong> semble contredire une affirmation <strong>de</strong> Watson (in A treatise on the theory of Bessel functions, second edition, Cambridge<br />

University Press, 1966, p. 1) : “The earliest appearance in Analysis of an equation of Riccati’s type occurs in a paper on<br />

curves which was published by John Bernoulli in 1694.” Watson a cependant raison si l’on considère que <strong>la</strong> date officielle <strong>de</strong><br />

publication du traité <strong>de</strong> Newton est 1736.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!