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fichier pdf - IUFM de l'académie de la Réunion

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102 Chapitre II<br />

La raison <strong>de</strong> cette curieuse restriction n’est pas donnée mais on <strong>la</strong> <strong>de</strong>vine lorsqu’on se rend compte que,<br />

pour une équation du type (1), toutes les équations transformées vérifiées par y ′, y ′′, y ′′′, K sont encore du<br />

type (1) (c’est dû au fait qu’on passe d’une fonction à <strong>la</strong> suivante par une transformation homographique).<br />

Grâce à cette propriété remarquable, les équations <strong>de</strong> Riccati sont peut-être les seules équations pour lesquelles<br />

il soit parfois possible <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s formules <strong>de</strong> récurrence définissant complètement le développement<br />

en fraction continue <strong>de</strong> <strong>la</strong> solution ! Lagrange est bien conscient <strong>de</strong> cette difficulté (s’il avait réussi<br />

à résoudre par les fractions continues une équation autre qu’une équation <strong>de</strong> Riccati, il n’aurait pas manqué<br />

<strong>de</strong> nous en faire part), mais il préfère ne pas en parler car ce<strong>la</strong> réduirait ouvertement <strong>la</strong> portée <strong>de</strong> sa<br />

métho<strong>de</strong>. Il s’ingénie à souligner, au contraire, que l’équation <strong>de</strong> Riccati est “très générale” (p. 310).<br />

Le premier exemple est celui <strong>de</strong> l’équation<br />

(2) my + (1 + x) dy<br />

dx = 0.<br />

Après avoir calculé patiemment les huit premiers termes, Lagrange donne l’expression “générale” <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

solution (il n’y a pas, comme on pourrait le souhaiter aujourd’hui, <strong>de</strong> raisonnement par récurrence s’appuyant<br />

sur une expression littérale du terme générique ; il faut sans doute comprendre que les huit termes<br />

connus permettent d’induire sans ambiguïté tous les suivants) :<br />

y =<br />

1 +<br />

a<br />

mx<br />

(m − 1) x<br />

1 −<br />

2<br />

m + 1 x<br />

1 +<br />

3 2<br />

m − 2 x<br />

1 −<br />

3 2<br />

m + 2 x<br />

1 +<br />

5 2<br />

m − 3 x<br />

1 −<br />

5 2<br />

m + 3<br />

1 +<br />

7<br />

1 − L<br />

La fraction continue s’arrête lorsque m est entier. Lagrange retrouve <strong>la</strong> même conclusion en intégrant<br />

directement l’équation (2), qui est linéaire. L’intégrale finie est y = a (1 + x) m ; en i<strong>de</strong>ntifiant les <strong>de</strong>ux<br />

résultats, Lagrange obtient une expression en fraction continue <strong>de</strong> (1+ x) m qu’il juge “assez remarquable”<br />

(p. 316). Cette nouvelle formule du binôme sert aussitôt <strong>de</strong> point <strong>de</strong> départ à cinq pages <strong>de</strong> calculs<br />

virtuoses dans <strong>la</strong> tradition eulérienne, qui n’ont plus rien à voir avec les équations différentielles. En<br />

prenant m infiniment petit, puis infiniment grand, Lagrange développe en fraction continue les quantités<br />

log(1 + x) et e x . Par diverses transformations, il trouve encore d’autres développements en fractions continues<br />

<strong>de</strong>s fonctions usuelles hyperboliques et circu<strong>la</strong>ires.<br />

Les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers exemples sont traités <strong>de</strong> <strong>la</strong> même manière :<br />

(3) 1 − (1 + x n ) dy<br />

dx = 0 ;<br />

x<br />

2<br />

(4) 1 + 2mxy − y 2 + nx 2 dy<br />

dx = 0.<br />

.

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