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— Pour les patients, la durée moyenne de séjour est un autre indicateur de la qualité d’un
établissement. Alors que certains patients peuvent voir dans une durée d’hospitalisation plus
courte une diminution de qualité des soins associée à un moindre intérêt de la part des
établissements, d’autres patients au contraire peuvent y voir une marque de performance et
donc de qualité de traitement. La possibilité de développer une infection nosocomiale 25 est un
autre élément qui met directement en relation la DMS et la qualité des soins. La probabilité de
développer une infection pourrait en effet croître avec la durée de séjour. La durée moyenne
de séjour par OAP (DMS OAP ) est la variable utilisée pour tenir compte de l’impact de la
durée d’hospitalisation dans les choix d’un établissement par les patients.
II. Fonctions médico-techniques
— L’équipement technique de l’établissement défini par la présence de machines d’imagerie
(IRM, scanners etc...) et par les moyens en personnel (médical ou non) renseigne sur les
ressources de l’établissement. Pour certains patients, des ressources plus importantes peuvent
être perçues comme le signe d’un meilleur service.
III. Catégorie de l’établissement
— Parmi les variables proxy de la qualité intervient également la catégorie de l’établissement,
notamment le statut juridique (privé ou public) ainsi que les fonctions qui lui sont rattachées
(enseignement & recherche) et qui sont très souvent synonymes de qualité. Pour certains
patients, la taille d’un étalissement et l’éventail des services qu’il offre sont des critères positivement
associés à la qualité. Ainsi, de par leur place dans la hiérarchie des établissements de
soins, se rendre dans un Centre Hospitalier Universitaire (CHU) peut refléter les préférences
marquées d’un patient pour la qualité. Cependant pour d’autres, les établissements privés
sont perçus comme fournissant des soins de meilleure qualité 26 .Desvariablespermettantd’identifier
si le patient s’est rendu dans un établissement privé, public ou encore dans un CHU
seront introduites dans la modélisation économétrique 27 .
IV. L’hôpital et son environnement
— La réactivté des établissements concernant la prise en charge de la douleur des patients participe
à définir l’environnement hospitalier. La sécurité et l’évaluation extérieure sont également
des facteurs qualifiant l’établissement. Des variables (ACCRED) mentionnant l’existence
du compte rendu de la procédure d’accréditation de l’Agence Nationale d’Accréditation
et d’Etablissements en Santé et la participation de l’établissement à un programme national
de lutte contre les infections nosocomiales (PgNat Noso )sontdeuxautresproxydelaqualité
associés aux établissements hospitaliers.
25 Une infection est dite nosocomiale, si elle apparaît au cours ou la suite d’une hospitalisation et si elle est absente
lors de l’admission.
26 Le plus souvent en France, les établissements privés sont très spécialisés dans le traitement d’une pathologie. La
notoriété du chirurgien de cette spécialité peut alors contribuer à développer une bonne réputation de l’établissement
tout entier.
27 Dans l’étude économétrique, une distinction est effectuée entre le CHU de Limoges et les CHU des autres régions
vers lesquelles certains patients se sont rendus. Elle n’a pour vocation que de tenir compte d’un effet de localisation
géographique et non d’un éventuel effet qualité.
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