Download the Working Paper - greqam
Download the Working Paper - greqam
Download the Working Paper - greqam
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
eprésentent environ 54%. A l’opposé, certains patients (17%) préfèrent se faire soigner dans<br />
un établissement privé alors que l’établissement le plus proche est public mais, dans ce cas, la<br />
distance supplémentaire qu’ils acceptent en moyenne est plus faible (4 km environ). Ainsi, les<br />
distances supplémentaires couvertes sont plus élevées si les statuts juridiques - public/privé<br />
- des établissements sont différents. Ce résultat mettrait en évidence une préférence pour les<br />
établissements publics alors que l’établissement le plus proche est privé.<br />
IV. Les différences d’environnement<br />
— Les patients se rendent préférentiellement dans les hôpitaux ne pratiquant pas de politique<br />
nationale (PgNat Noso ) de lutte contre les infections nosocomiales, ce qui paraît peu conforme<br />
à l’intuition dans la mesure où l’on associe par ailleurs la participation à de tels programmes<br />
à une recherche de sécurité et donc de qualité 37 .<br />
— Les patients préfèrent être soignés dans les établissements accrédités. En effet, pour atteindre<br />
un hôpital ayant reçu cette certification alors que l’établissement le plus proche n’en dispose<br />
pas encore, ils parcourent en moyenne un supplément de distance de 6 km de plus comparé<br />
aux patients pour lesquels l’hôpital théorique et l’hôpital réel ne se distinguent pas sur ce<br />
point. A l’opposé, ils parcourent 14 km de moins que le cas de référence pour accéder à des<br />
soins dans un établissement non accrédité alors que l’établissement le plus proche l’est.<br />
— De même que pour le point précédent, les résultats indiquent que les patients préférent les<br />
établissements disposant d’un site Internet.<br />
Les parts de la qualité parmi les facteurs explicatifs de la distance supplémentaire parcourue<br />
En ne considérant que les variables d’offre relatives à la spécialisation et la lourdeur des cas<br />
traités (SPE OAP et PMCT OAP ), la part de la qualité parmi les facteurs explicatifs de la distance<br />
supplémentaire parcourue est de l’ordre de 5% (Cf. dernière colonne du tableau 5). Ce pourcentage<br />
doit être considéré comme une valeur plancher. S’y ajoutent les autres facteurs considérés comme<br />
proxy de la qualité et qui caractérisent l’offre (19,11%), le statut de l’établissement (11,40%) et<br />
son environnement (7,84%). Ainsi, la qualité expliquerait au total plus d’un tiers (38,11%) 38 de la<br />
distance supplémentaire parcourue par les patients.<br />
Les autres variables, notamment le lieu de résidence des patients, ainsi que l’inverse du ratio de<br />
Mills (LAMBDA) ne sont pas considérées comme variables proxy de la qualité. Le controle précis<br />
de ces facteurs, dont la part totale représente 45%, permet en conséquence d’attribuer à la qualité<br />
ce qui lui revient véritablement dans la distance supplémentaire parcourue.<br />
Le résidu, qui représente 17% 39 , comprend une partie des facteurs de qualité pour lesquels<br />
aucun indicateur n’a pu être introduit et qui s’apparentent à des effets de réputation. Difficiles<br />
à appréhender, la renommée du chirurgien et la pratique d’une nouvelle technique de traitement<br />
sont en effet des éléments pouvant orienter les choix des patients. Cependant, aucune information<br />
37 Cet effet est perçu par le coefficient positif (16,719) associé à la variable indiquant que le patient est soigné dans<br />
un établissement ne pratiquant pas cette politique alors que l’établissement le plus proche la pratique.<br />
38 Ce chiffre correspond à la somme de toutes les parts des variables proxy de la qualité.<br />
39 La part relative aux résidus est obtenue par différence entre 100% et la somme des parts de toutes les variables.<br />
23