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Les effets des caractéristiques des établissements
I. Les différences d’offre de soins entre l’établissement choisi et le théorique
— Les patients choisissent les établissements qui ont la spécialisation la plus forte dans le pôle
d’activité qui leur correspond. En effet, l’effet de la variable (SPE OAP ) calculée comme la
différence entre la spécialisation de l’hôpital choisi et celle du théorique est positif (≈+58km)
sur la distance supplémentaire parcourue.
— Parcourent des distances supplémentaires plus grandes les patients qui se rendent dans un
hôpital pour lequel le poids moyen du cas traité (PMCT OAP ) est plus élevé que dans l’hôpital
le plus proche, révélant ainsi leurs préférences pour des hôpitaux techniques, soignant des cas
lourds (au sens de l’échelle des coûts en points ISA).
— Les patients couvrent des distances plus grandes (≈+83,5) pour atteindre les hôpitaux qui
ont une valeur du point ISA supérieure à la valeur du point nationale, ce qui indiquerait,
selon l’interprétation standard de cet indicateur, une surdotation relativement à leur activité
mesurée en point ISA.
—Lecoefficient négatif (≈ −1,5) correspondant à la variable DMS OAP indique que le consentement
à se déplacer des patients est plus limité pour rejoindre un établissement où la durée
moyenne de séjour (relativement à leur affection) est supérieure à celle de l’établissement le
plus proche. Ceci laisse supposer que les patients ont une préférence pour les séjours de courte
durée.
II. Les différences sur les fonctions médico-techniques
—Auregarddescoefficients estimés, les patients préfèrent les établissements pratiquant des
actes de biologie. En effet, la distance supplémentaire qu’ils acceptent d’effectuer pour atteindre
un établissement n’en pratiquant pas à la différence de l’établissement le plus proche,
est plus faible de 14 km. Ici, la situation de référence est constituée du cas où l’hôpital choisi
effectue des actes de biologie et l’hôpital théorique n’en pratique pas, et de celui où ces deux
établissements ne sont pas différents sur cet aspect.
III. Les différences sur les statuts et l’effet du choix d’un CHU
— En moyenne, les patients se rendant dans un CHU parcourent une distance supplémentaire
supérieure relativement à ceux qui se rendent dans un hôpital d’une autre catégorie (que
celui-ci soit public ou privé). Cette distance est naturellement plus grande dans le cas de
figure, relativement peu fréquent, où le CHU est implanté à l’extérieur du Limousin 36 :63
km. Le surcroît de distance pour atteindre le CHU de Limoges, qui draine près de 50000
patients, soit 29 % des observations, est de 12 km.
— Les patients soignés dans un hôpital public, alors que l’hôpital le plus proche est privé,
parcourent en moyenne une distance supplémentaire de 11 km supérieure aux patients de
caractéristiques identiques mais qui se rendent dans un hôpital ayant le même caractère
public ou privé que l’établissement théorique. Ces patients, les plus nombreux dans la base,
36 CHU de Toulouse, 593 patients, soit 0,4 % de patients ; CHU de Bordeaux, 649, 0,1 % ; Clermont-Ferrand, 1832,
1,1 % ; AP-HP, 145, 0,1 % ; CHU de Poitiers, 155, 0,1 %.
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